L’Uemoa jouit d’une meilleure intégration économique et d’une meilleure stabilité monétaire que la Cemac, avance la société d’assurance-crédit française Euler Hermes, qui se dit « modérément optimiste » sur la stabilité du Franc CFA dans ces deux zones.
Pas de mesure adoptée pour réduire les écarts entre les pays, des décisions prises exclusivement au niveau des chefs d’État et une opacité complète concernant les futures étapes du projet… Si elle maintient sa volonté affichée de faire naître la future monnaie unique dès 2020, la Cedeao ne fait rien pour inspirer la confiance et l’adhésion à « Eco ».
Au terme d’une négociation avec les banques commerciales, les ministres des Finances et les organisations patronales de la zone monétaire, la BEAC a accepté de satisfaire les demandes de sortie en devises des opérateurs économiques. Mais a aussi posé ses conditions.
Le débat sur le franc CFA est régulièrement remis au goût du jour, soit par les hommes politiques soit par les intellectuels du continent. Cette monnaie suscite des débats passionnés, des proclamations politiques aussi simplistes que péremptoires. De quoi s’agit-il, en réalité, lorsqu’on parle du franc CFA ?
La Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) ne désespère pas d’atteindre en 2020 l’objectif d’instaurer une monnaie unique pour remplacer le franc CFA.
En dépit des apaisements de la BEAC, la pénurie de monnaies étrangères est préoccupante. Et les rumeurs de dépréciation du franc CFA de cette zone n’arrangent rien.
Dominique Strauss-Kahn, Alassane Ouattara, Kako Nubukpo, Kémi Seba, Lionel Zinsou… Il y a ceux qui se dressent contre ce qu’ils qualifient de « monnaie coloniale », et ceux appellent à la réforme. Qui défend quoi ?
Si des réformes fondamentales s’imposent pour faire évoluer le système monétaire de la zone franc, « il ne s’agit surtout pas de jeter le bébé CFA avec l’eau du bain », estime l’économiste Théophile N’Doli Ahoua.
Engagé contre le franc CFA, l’ancien ministre togolais Kako Nubukpo plaide pour trouver une alternative à cette monnaie, qui favorise selon lui un « paternalisme monétaire » de la part de la France et n’aide pas les pays africains à obtenir de bonnes performances économiques.
Un an après la publication d’une étude très critiquée sur le franc CFA, l’ancien directeur général du FMI Dominique Strauss-Kahn met en avant la nécessité pour les Africains de retrouver la maîtrise de leur monnaie.
Selon nos informations, la future banque centrale de la monnaie unique de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), prévue en 2020, devrait être basée sur un modèle fédéral, et le régime de change de la future devise commune devrait être flexible.
Les uns souhaitent abolir ce qu’ils présentent comme un anachronique symbole de la colonisation. Les autres redoutent de déstabiliser les économies de la zone par des initiatives précipitées. Pour enfin sortir de ce débat stérile autour du franc CFA, JA propose des pistes de réflexion.
Son lancement a été repoussé au moins quatre fois depuis 1983. La prochaine échéance a été fixée en 2020. Sera-t-elle respectée ? Rien n’est encore joué.
Sujet particulièrement passionnel, le débat sur la sortie du franc CFA entraîne dans son sillage bon nombre de fantasmes et contre-vérités, essentiellement quant au rôle de la France dans le fonctionnement et les finances des deux zones monétaires africaines.
En février 2019 s’est tenue à Yaoundé, au Cameroun, la troisième session du Comité technique spécialisé de l’Union africaine (UA) sur les finances, les affaires monétaires, la planification et l’intégration économiques. Cette instance a opté pour l’entrée en service d’une Banque centrale, d’un Fonds monétaire africain, d’une banque d’investissements et d’une Bourse panafricaine en… 2045 !
Le polémiste et militant anticolonialiste Kemi Seba a été expulsé mardi soir de Côte d’Ivoire, où il devait animer dimanche une conférence « contre le néocolonialisme ». Au cours des derniers mois, il avait violemment critiqué Alassane Ouattara pour sa défense du franc CFA.
L’ancien ministre togolais de la Prospective et ancien directeur de la Francophonie économique et numérique au sein de l’OIF Kako Nubukpo est le Grand Invité de l’économie RFI-Jeune Afrique, samedi 2 mars 2019 sur RFI, à 12 h 10 heure de Paris, 10 h 10 TU.
Dans le débat sur la légitimité de l’actuelle monnaie commune à plusieurs pays d’Afrique francophone, la patronne du Rassemblement national (RN), Marine Le Pen, embouche la trompette du vice-Premier ministre italien, Luigi Di Maio. Elle revendique tout de même une position originelle et originale…
À l’initiative de l’économiste togolais Kako Nubukpo, des « États généraux du F CFA » se sont déroulés à Bamako les 16 et 17 février. Objectif : trouver une monnaie qui pourrait remplacer l’ancienne devise coloniale et « servir l’intérêt général »
Le président ivoirien Alassane Ouattara a demandé vendredi, après avoir été reçu par Emmanuel Macron, que « cesse le faux débat » sur le franc CFA, qui est « une monnaie solide, bien gérée et appréciée ».
Durant les « États généraux du F CFA », qui se tiendront les 16 et 17 février à Bamako, des comités réfléchiront à des modalités de sortie du F CFA et à des solutions de remplacement.
Entre Luigi Di Maio, vice-président du Conseil italien, et l’activiste franco-béninois Kemi Seba, c’est la sulfureuse rencontre entre un radicalisme noir et un nationalisme blanc, deux idéologies qui se nourrissent aujourd’hui des rancœurs envers la France.
Des points de vue valables – pour l’abandon ou le maintien du Franc CFA – existent. Mais le choix final ne peut pas seulement reposer sur une analyse passionnelle de cet arrangement monétaire, estime Mark Doumba.
« Sans forcément avoir tous les éléments techniques en main, un nombre croissant de citoyens africains sont conscients qu’il leur sera impossible de décider réellement de leur destin sans une souveraineté monétaire effective », écrivent Fanny Pigeaud et Ndongo Samba Sylla dans leur dernier ouvrage, « L’arme invisible de la Françafrique : une histoire du Franc CFA ». Analyse.
Tous les pays membres de la Cemac ne respectent pas l’obligation d’apporter leurs gains en devises à la Beac, préférant en déposer une partie sur un compte plus rémunérateur à l’étranger. Rompre avec cette pratique pourrait leur permettre de reconstituer leurs réserves de change, préconise le FMI.
Une nouvelle étude évalue à plus de 1 000 milliards de F CFA (1,52 milliard d’euros) l’impact des nouvelles règles prudentielles, décidées en dehors du continent, sur les banques de la zone CFA. Et questionne la pertinence des décisions des régulateurs.
Carlos Lopes, ancien secrétaire exécutif de la Commission économique pour l’Afrique des Nations unies (CEA), livre son analyse sur l’évolution de la relation qu’entretient Paris avec le continent.
Le « Rapport annuel 2017 de la Zone franc » établi par la Banque de France met en avant des chiffres de croissance qui progressent lentement et des niveaux d’endettement qui explosent. Un constat qui a alimenté les « discussions particulièrement franches » des ministres des Finances de la Zone, lundi à Paris.
Entrepreneurs, faites-vous un peu macroéconomistes. Certes, vous êtes souvent mal à l’aise en politique monétaire. Vous n’êtes pas sûrs d’être des experts en franc CFA ni en dollar. Mais il y a un domaine dans lequel il est recommandé d’avoir des opinions : c’est celui de la dette publique.