La Banque centrale confirme à Jeune Afrique avoir porté plainte contre le président de l’ONG Urgences Panafricanistes. Objectif : envoyer un « signal dissuasif ».
Le président de l’ONG Urgences Panafricanistes, Kémi Séba, a été placé sous mandat de dépôt vendredi soir, à la prison centrale de Rebeuss, au terme d’une journée de garde à vue devant les enquêteurs de la Division des investigations criminelles (DIC). Il lui est reproché d’avoir brûlé un billet de 5 000 F CFA lors d’un rassemblement, le 19 août à Dakar.
Le président de l’ONG Urgences Panafricanistes Kémi Séba, qui avait brûlé un billet de 5 000 F CFA lors d’un rassemblement à Dakar le 19 août dernier, a été placé un garde à vue vendredi matin, a-t-on appris auprès de ses proches.
Chiffres à l’appui, le gouverneur de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) a balayé le 11 juillet les spéculations entretenues depuis des semaines sur les réseaux sociaux et parfois reprises par des médias.
Les incertitudes de la situation économique mondiale, les difficultés de l’Afrique centrale dues à la baisse du prix du pétrole et les progrès de l’intégration commerciale en Afrique de l’Ouest suscitent à nouveau une réflexion sur l’avenir de la Zone franc.
La Banque centrale des États de l’Afrique centrale tord le cou à la rumeur qui court depuis une semaine selon laquelle elle imprimerait désormais sa propre monnaie.
Le ministre français de l’Economie Michel Sapin a refusé vendredi d’évoquer le débat sur le Franc CFA en Afrique, se retranchant derrière la souveraineté des Africains sur le sujet lors d’une réunion des ministres des finances de la zone franc à Abidjan.
Alors qu’une réunion des ministres de la zone Franc CFA se tiendra à Abidjan en avril, et que les pays d’Afrique centrale ont échappé de peu à la dévaluation, plusieurs participants de l’Africa CEO Forum, dont la 5e édition se tient à Genève lundi 20 et mardi 21 mars, nous ont donné leur point de vue, mais aussi leurs solutions. Reportage.
Cela fait près de six mois que le Bissau-Guinéen Carlos Lopes a quitté son poste de secrétaire général adjoint de l’ONU et de secrétaire général de la commission économique pour l’Afrique des Nations Unies (CEA). Interview.
Fragilisés par la chute des cours du pétrole, les États d’Afrique centrale se voient contraints de frapper à nouveau à la porte du FMI. Ajustements structurels, orthodoxie financière…les mauvais souvenirs des années 1980 refont surface. La potion sera-t-elle aussi amère cette fois-ci ?
Menaces sécuritaires, chute des cours des matières premières, crise libyenne, Trump… Réélu en mars, le chef de l’État s’est confié à Jeune Afrique, en marge du dernier sommet de l’UA, sur les défis majeurs auxquels il est confronté.
Chaos en Libye, enjeux sécuritaires autour du lac Tchad, crise pétrolière ou encore franc CFA. Le président tchadien livre un état des lieux sans concession de son pays et des relations entre Europe et Afrique.
Le FMI jure ne pas avoir agité l’option d’une dévaluation lors du sommet de la Cemac, le 23 décembre. Pourtant, les États membres l’ont officiellement rejetée.
Invités extérieurs et surprises du sommet extraordinaire de la Cemac, le 23 décembre, la patronne du FMI, Christine Lagarde, et le ministre français de l’Économie et des Finances, Michel Sapin, s’y sont rendus avec une option de dévaluation du franc CFA d’Afrique centrale, a appris Jeune Afrique dans son numéro 2922, en kiosques du 8 au 14 janvier.
Estimant la situation macro économique et financière de la Communauté économique et monétaire des États d’Afrique centrale (Cemac) suffisamment préoccupante, le président camerounais Paul Biya a organisé, le 23 décembre, une conférence extraordinaire de cette organisation sous-régionale appartenant à la zone franc.
Face au concert des critiques, le gouverneur de la BCEAO défend la monnaie de la Cemac et de l’UEMOA. Qui, selon lui, permet à l’Union de traverser les crises et contribue à ses bonnes performances économiques. Il faut simplement déconstruire les préjugés qui l’entourent.
Vingt-deux ans après la dévaluation du franc CFA, les Africains gardent le souvenir d’un séisme qui a fait chuter leur pouvoir d’achat et d’un diktat imposé par la France.
Edoh Kossi Amenounvé est le directeur général de la Bourse régionale des valeurs immobilières (BRVM). Pour lui, en conservant le franc CFA, on conserve aussi une politique de change plus lisible pour les milieux économiques.
C’est sans doute le point le plus clivant dans le débat sur le franc CFA : les comptes d’opérations ouverts par la BCEAO et la BEAC auprès du Trésor français pour y déposer une partie (50 %) de leurs réserves de change en contrepartie de la convertibilité de la monnaie.
Garantie de stabilité, martèlent les uns. Frein au développement des pays africains, profitant surtout à la France, rétorquent les autres. Des deux côtés de la Méditerranée, la question du franc CFA divise.
La Cemac et l’UEMOA doivent-elles en finir avec l’ex-franc des colonies d’Afrique ? Économistes, responsables politiques, banquiers… il semble de plus en plus difficile de trouver des voix pour défendre cette monnaie commune. Enquête sur un tabou africain.
Bruno Tinel est coauteur, avec Kako Nubukpo, Martial Ze Belinga et Demba Moussa Dembélé (dir.) de l’ouvrage collectif « Sortir l’Afrique de la servitude monétaire : à qui appartient le franc CFA ? », aux éditions La Dispute, paru en octobre 2016.
L’économie des pays africains de la zone franc (PAZF) se caractérise notamment par le faible volume des échanges intracommunautaires – 15 % de l’ensemble des échanges contre 60 % au sein de la zone euro –, la faible compétitivité-prix à l’export – du fait du mésalignement du taux de change réel du CFA par rapport à l’euro –, le rationnement endogène du crédit – un ratio « crédits à l’économie rapportés au PIB » de 23 % contre 100 % dans la zone euro – et l’objectif de stabilité des prix poursuivi par les deux principales banques centrales de la zone franc, la BCEAO et la BEAC.
Les chiffres de croissance 2016 pour l’Afrique subsaharienne font l’objet d’une attention considérable : 1,6% pour l’édition d’octobre du magazine Africa Pulse de la Banque mondiale, 1,4% pour les Perspectives de l’économie mondiale du Fonds monétaire international (FMI).
Le Cameroun a vu son quatrième emprunt obligataire sur le marché local depuis 2010 dépasser les espérances. La levée de fonds a été sursouscrite à hauteur de 173,1 milliards de francs CFA (115,43%), alors que l’émetteur sollicitait initialement 160 milliards de francs CFA, dans le cadre de l’opération « ECMR 5,5% net 2016-2021 ». L’État camerounais a finalement retenu la somme de 165 milliards de francs CFA (251 millions d’euros).