Dis-moi quelle langue tu parles, je te dirai quel francophobe tu es. Selon qu’ils sont d’expression française ou anglaise, les Camerounais s’en prennent à la France pour des raisons qui tiennent avant tout à leurs histoires respectives.
Le sentiment antifrançais moderne est fondamentalement politique. Parfois instrumentalisé par les chefs d’État africains, il est aussi alimenté par des élites déconnectées, adeptes d’un afro-optimisme mondialisé, pour lesquelles la souveraineté est accessoire.
Ils sont militants altermondialistes, philosophes ou députés d’opposition. Avec l’anti-colonialisme pour étendard, ils sont le fer de lance des critiques portées contre les ex-puissances coloniales, et en particulier la France. Au risque, parfois, d’en payer le prix fort, mais aussi de nouer des alliances surprenantes ou de se laisser aller aux dérapages.
En dépit du sacrifice de ses soldats et des milliards engloutis dans la lutte contre le terrorisme islamiste, le pays d’Emmanuel Macron est de plus en plus critiqué par une partie de l’opinion. À qui la faute ?
Vrais-faux jihadistes, pillage organisé, leaders africains manipulés… Les réseaux sociaux sont une incroyable caisse de résonance pour les rumeurs et thèses complotistes. Tour d’horizon de quelques-unes d’entre-elles, entre fake news et approximations plus ou moins volontairement entretenues.
Alors que la France rend hommage à ses 13 militaires tués fin novembre dans un crash d’hélicoptères au Mali, le président Emmanuel Macron doit assumer la responsabilité de son pays dans la transformation du Sahel en zone de guerre.
Ce Franco-Béninois de 58 ans est le nouveau coordonnateur du Conseil présidentiel pour l’Afrique, créé par Emmanuel Macron. Sa mission : revitaliser les relations entre la France et le continent.
Coopération économique accrue, dialogue politique renforcé, gestes symboliques forts… Emmanuel Macron a ouvert un nouveau chapitre dans les relations entre Paris et le continent.
L’ancien président s’est éteint le 26 septembre à l’âge de 86 ans. Son amitié avec Omar Bongo Ondimba ou Mohammed VI, ses liens parfois douteux avec les réseaux de la Françafrique, son refus de la guerre en Irak, qui lui valut une grande popularité dans le monde arabe… Que retenir de son héritage ?
La commissaire générale de la saison culturelle Africa 2020, qui se tiendra en France et dans ses départements et collectivités d’outre-mer, détaille sa méthode, ses exigences et ses objectifs. Avec un leitmotiv : ne jamais parler à la place d’un continent de plus de 1 milliard d’habitants.
Alors que l’une de ses éminentes ressortissantes vient de prendre la tête de la Francophonie, la question lui est posée sans relâche : le Rwanda est-il anglophone ou francophone ? Et s’il n’était ni l’un ni l’autre, et bien plus à la fois ?
Par plusieurs gestes hautement symboliques en direction du continent africain, le président français Emmanuel Macron montre qu’il veut changer de paradigme. Sans pour autant renoncer à ses positions stratégiques.
Carlos Lopes, ancien secrétaire exécutif de la Commission économique pour l’Afrique des Nations unies (CEA), livre son analyse sur l’évolution de la relation qu’entretient Paris avec le continent.
Pour Emmanuel Macron, la France doit travailler sur un pied d’égalité avec le continent Africain. Elle se montrera plus généreuse mais n’en restera pas moins pragmatique.
Il y a cinquante ans, le pays devenait indépendant et portait à sa tête Francisco Macías Nguema. S’ouvrait alors une décennie de terreur à ce jour peu documentée.
À l’indépendance, les pays africains francophones ont hérité de cette anomalie française qu’est l’hyperprésidentialisation. Au Cameroun, lors de la campagne électorale pour la présidentielle, des affiches de Paul Biya étaient visibles à tous les grands carrefours.
Le 20 mars dernier, Emmanuel Macron évoquait la volonté d’augmenter les effectifs scolaires des établissements français à l’étranger. Un objectif jugé irréaliste, et dénoncé dans un rapport publié par le Sénat fin août. Qu’en est-il pour le Maghreb ?
Raphaël Ntoutoume Nkoghe, le président de la Haute autorité gabonaise de la communication, qui a sanctionné France 2 après la rediffusion d’un documentaire, explique à Jeune Afrique les raisons qui ont motivé la suspension de la diffusion de la chaîne publique française au Gabon, qu’il accuse « d’acharnement ».
Le rapport de Dominique Strauss Kahn sur le franc CFA continue de faire des vagues. L’économiste Kako Nubukpo, ancien ministre togolais de la Prospective et de l’Évaluation des politiques publiques, estime que l’argumentaire de l’ancien directeur du FMI, s’il est parfois pertinent, pêche par manque de cohérence.
Au nom d’accords de défense liant Bangui et Paris, le 6 mars 2007, des parachutistes français sont envoyés à Birao. Une fois de plus, ils viennent en aide à François Bozizé qui fait face à une rébellion qui préfigure la Séléka.
Chaque année, l’auteur kényan Ngugi wa Thiong’o est snobé par les jurés du prix Nobel de littérature. Pourtant, son œuvre est l’une des plus importantes d’Afrique, rédigée de surcroît dans une langue africaine, le gikuyu.
« J’avais déjà conçu le projet, que j’ai réalisé, de “niquer” François Fillon, bien avant que n’éclate l’affaire impliquant l’épouse de l’ancien Premier ministre au mois de janvier 2017. » Décidément, plus rien n’étouffe, pas même la bienséance la plus élémentaire, le truculent Robert Bourgi.
Mis sur pied en août dernier pour aiguiller le chef de l’État français sur le continent, le conseil présidentiel pour l’Afrique (CPA) a organisé sa première conférence de presse lundi à Paris pour présenter ses membres et ses objectifs.
Face aux étudiants burkinabè, le président français Emmanuel Macron s’est présenté comme le représentant d’une nouvelle génération en rupture avec la Françafrique. Mais, comme ses prédécesseurs, il a fait de belles promesses difficiles à tenir…
À croire qu’il ne peut pas s’en empêcher. À force d’être cool, de parler cash, de jouer avec les petites blagues ironiques comme on se chambre entre barbes-de-trois-jours et associés de start-up, Emmanuel Macron a du mal à éviter les dérapages dès qu’il sort de ses notes.
Marrakech, Ouagadougou, Abidjan, Accra : curieuse séquence que celle que vient de connaître l’Afrique, qui a accueilli, entre le 27 et le 30 novembre, un grand nombre de ses principaux partenaires.
Emmanuel Macron a déclaré ce 28 novembre à Ouagadougou qu’il n’y avait plus de « politique africaine de la France ». Il est le troisième président français à évoquer la fin de ces liens historiques et sulfureux connus comme la « Françafrique », terme que le chef d’État a pris soin de ne pas employer.