Dans son nouveau roman, « Jacaranda », plus âpre que ne l’était « Petit Pays », Gaël Faye donne à voir, à travers une odyssée transgénérationnelle, la résilience et les traumatismes enfouis du Rwanda post-génocide. Il a obtenu le prix Renaudot 2024.
L’écrivain camerounais est poursuivi pour négationnisme du génocide des Tutsi au Rwanda. Son procès, qui s’achève ce vendredi soir, se tenait à Paris, où il a reçu une attention particulière de la part de la diaspora et des médias congolais.
Huit ans après « Petit Pays », Gaël Faye poursuit sa fresque identitaire entre la France et l’Afrique des Grands Lacs. « Jacaranda », son nouveau roman, est en lice pour le prix Goncourt et le prix Renaudot.
En cette année de commémorations des 30 ans du génocide contre les Tutsi et des 80 ans de la victoire contre le nazisme, la percée spectaculaire de l’extrême droite en France, qui coïncide avec la réélection au Rwanda du président Paul Kagame, ne devrait-elle pas inciter les commentateurs eurocentristes à une plus grande humilité ?
Dans le roman graphique « La fantaisie des Dieux », le journaliste français, qui a couvert le génocide contre les Tutsi au Rwanda en 1994, décrypte l’implication de la France aux côtés des tueurs.
Alors que 50 journalistes de 11 pays viennent de publier une série d’articles dépeignant le Rwanda en régime répressif mais extrêmement soucieux de son image, des universitaires, journalistes et défenseurs de la mémoire du génocide contre les Tutsi font entendre un autre son de cloche.
Avec plus de deux millions de procès, le génocide des Tutsi au Rwanda est celui qui a été le plus porté devant les tribunaux. Alors que les deux derniers fugitifs recherchés ont été déclarés morts, retour, en infographies, sur trois décennies d’intenses et difficiles combats pour la vérité et la justice.
Les deux derniers fugitifs recherchés par la justice internationale pour leur rôle présumé dans le génocide des Tutsi sont décédés. Mais les autorités rwandaises en traquent encore plus d’un millier.
Élu en avril 2023 secrétaire général du parti de Paul Kagame, le Front patriotique rwandais, Wellars Gasamagera pilote la campagne pour l’élection présidentielle du 15 juillet prochain à Kigali.
Présent à Kigali pour la trentième commémoration du génocide, l’historien Vincent Duclert, qui œuvre depuis cinq ans à réconcilier les mémoires entre les deux pays, voit dans le rôle de la France au Rwanda « le grand scandale de la Ve République ».
À l’occasion de la 30e commémoration du génocide des Tutsi au Rwanda, Jeune Afrique propose à ses abonnés un accès exclusif au film de Jeremy Frey et Mehdi Ba réalisé en 2014, qui retrace ces sept jours d’avril 1994 où le pays a basculé.
La fausse note de l’Élysée sur la responsabilité de Paris dans le génocide continue à faire des vagues. Pour Dominique Sopo, elle révèle qu’au sein de l’armée, de la diplomatie et de la sphère politique, des réseaux puissants font bloc pour défendre l’action de la France au Rwanda.
Vidéo d’hommage introuvable à l’heure de la 30e commémoration du génocide contre les Tutsi, éléments de langage « fuités » par l’Élysée avant d’être rétractés… Le président Emmanuel Macron a raté le coche ce 7 avril 2024.
L’historien français Vincent Duclert, qui a présidé une commission ayant rendu un rapport historique sur les responsabilités de la France dans le génocide des Tutsi au Rwanda, estime que les déclarations d’Emmanuel Macron dimanche constituent « une nouvelle avancée ».
Dans un roman et un documentaire, la journaliste au quotidien français « Libération » retrace la période critique ayant mené au génocide contre les Tutsi. Une histoire qui l’habite depuis 1994.
Le Rwanda marque à partir de dimanche 7 avril le trentième anniversaire du génocide des Tutsi, l’extermination de 800 000 personnes en 100 jours que la France n’a « pas eu la volonté » d’arrêter alors qu’elle en avait la possibilité, selon Emmanuel Macron.
Ancienne ministre rwandaise des Affaires étrangères aujourd’hui à la tête de l’OIF, Louise Mushikiwabo raconte comment elle a vécu le génocide des Tutsi au Rwanda, au cours duquel une partie de sa famille a été assassinée. Un témoignage fort, qu’elle a accepté de nous livrer face à la caméra.
L’écrivain et metteur en scène rwandais raconte dans « Hewa Rwanda. Lettres aux absents », un texte puissant qui s’appuie sur sa propre histoire, comment on vit avec le génocide, 30 ans après.
Promesses de Bassirou Diomaye Faye, commémorations des 30 ans du génocide des Tutsi au Rwanda, nomination de Judith Suminwa Tuluka en RDC, enrôlement forcés de Camerounais au sein de l’armée russe et vague de chaleur en Afrique : notre Brief hebdomadaire sur les infos qu’il ne fallait pas manquer cette semaine.
Au lendemain du génocide des Tutsi au Rwanda, le récit des rescapés, après un tel traumatisme, est indicible et doit emprunter des chemins détournés. Le témoignage vidéo de l’écrivain Jean Hatzfeld.
En 1998, l’écrivaine ivoirienne Véronique Tadjo a participé à « Rwanda : écrire par devoir de mémoire ». Près de trente ans plus tard, elle revient sur cette expérience et sur l’écriture de son livre « L’Ombre d’Imana », alertant du devoir moral de participer au processus de paix entre Kigali et Kinshasa.
Alliée indéfectible des régimes rwandais ayant planifié puis exécuté le génocide contre les Tutsi, la France officielle éprouve toujours le plus grand mal, trente années après les faits, à se regarder dans la glace.
Au lendemain du génocide des Tutsi au Rwanda, les gacaca, tribunaux traditionnels populaires et communautaires, ont permis de faire œuvre de justice. Le témoignage vidéo de Faustin Murangwa, avocat rwandais.
Auteur de « Murambi, le livre des ossements » (Zulma), l’écrivain sénégalais raconte sa participation au mouvement Rwanda : écrire par devoir de mémoire. Celui qui fut lauréat 2022 du Neustadt International Prize for Literature vient de publier Un tombeau pour Kinne Gaajo (Philippe Rey), version française de son deuxième roman en wolof.
En 1998, l’écrivain tchadien Nocky Djedanoum, fondateur de Fest’Africa, invite des écrivains à venir au Rwanda pour écrire sur l’indicible. Cette initiative, unique dans l’histoire de l’Afrique, a donné naissance à une dizaine de textes puissants. L’intéressé nous raconte les intentions qui l’habitaient alors, il y a presque 30 ans.
Trente ans après le génocide des Tutsi au Rwanda, l’implication française aux côtés du régime génocidaire fait toujours polémique. Entretien avec Jean-François Dupaquier, journaliste et historien.
Avant et pendant le génocide des Tutsi au Rwanda, la Radio-Télévision libre des Mille Collines a été l’un des principaux vecteurs de l’idéologie ethniciste. Entretien vidéo avec Étienne Nsanzimana, ancien président d’Ibuka France.
Trente ans après, le génocide des Tutsi au Rwanda reste une plaie ouverte. Louise Mushikiwabo, Étienne Nsanzimana, Jean-François Dupaquier, Jean Hatzfeld, Faustin Murangwa… Suivez notre série de témoignages en vidéo.
RDC, Burundi, Afrique du Sud, France, Belgique, Kwibuka 30, quatrième mandat… Dans l’entretien qu’il a accordé à Jeune Afrique à Kigali, le président rwandais livre ses confidences sans filtre.
Peu de temps après l’année 1994, de nombreux acteurs de la culture se sont emparés du sujet. Écrivains, essayistes, journalistes, plasticiens et dramaturges ont cherché, à travers leurs œuvres, des réponses.