Dans « Je suis Innocent », Pierre-François Kettler se penche sur le génocide des Tutsi à travers l’histoire de Jean, un Rwandais de 7 ans obligé de se cacher dans les marais pour échapper à ses bourreaux.
La justice française a autorisé vendredi un chercheur à consulter les archives du défunt président François Mitterrand sur le Rwanda, au cœur de la controverse sur le rôle de la France pendant le génocide.
La cour d’appel de Paris a donné un avis favorable au transfert de Félicien Kabuga devant le Mécanisme de l’ONU, basé en Tanzanie. C’est la fin du premier acte d’une bataille judiciaire qui ne fait que commencer.
L’issue judiciaire de l’arrestation, après 23 ans de cavale, du financier présumé du génocide des Tutsi dépendra de la capacité de la justice internationale à se dépasser.
Une semaine après l’arrestation de Félicien Kabuga, Serge Brammertz, le procureur du Mécanisme résiduel de l’ONU sur le Rwanda, revient pour Jeune Afrique sur la traque du financier présumé du génocide et sur la situation des autres fugitifs encore recherchés.
Ancien ministre de la Défense pendant le génocide des Tutsi, en 1994, Augustin Bizimana serait décédé depuis août 2000, selon le procureur du tribunal international sur le Rwanda. Il était l’un des deux derniers organisateurs du génocide encore recherchés.
En 20 ans de règne, Paul Kagame aura acquis une influence et une notoriété sans commune mesure avec la taille de son « petit pays », ressuscité au lendemain d’un génocide. Une longévité souvent critiquée mais qui ne dit pas l’essentiel sur le rapport que cet homme secret entretient avec le pouvoir : la capacité qu’il offre de transformer en profondeur la société.
En comparant sur France Inter le génocide contre les Tutsi à une aimable bagarre de polochons, l’humoriste Constance Pittard perpétue, 26 ans après le drame, le racisme ordinaire qui banalise « le crime des crimes » lorsqu’il survient sur le continent africain.
À cause de la pandémie de coronavirus, le rescapé rwandais Claver Irakoze vivra la 26e commémoration du génocide des Tutsi sous confinement. Dans une lettre à ses parents, assassinés en 1994, il se remémore cette période tragique où les Tutsi devaient se calfeutrer pour échapper aux tueurs.
La 26e commémorations du génocide commis contre les Tutsi au Rwanda débute ce mardi 7 avril. En raison de la pandémie de coronavirus, ce moment de recueillement national connaîtra, pour la première fois, de nombreux changements d’organisation.
On s’attendait à des interventions ouvertement négationnistes, le 9 mars, lors d’un colloque qui réunissait, dans l’enceinte du Sénat français, plusieurs essayistes controversés. Si ces derniers ont sagement contourné l’obstacle, le Congolais Martin Fayulu s’est quant à lui lancé dans une violente diatribe anti-Tutsi.
Plusieurs essayistes et journalistes dont les travaux nient ou banalisent le génocide des Tutsi au Rwanda doivent se retrouver le 9 mars, dans l’enceinte du Sénat, à l’occasion d’une conférence sur « l’Afrique des Grands Lacs ». Pour l’avocat Richard Gisagara, la tenue de cet événement risque de piétiner la loi qui réprime désormais en France la négation du génocide commis en 1994.
Alors que le film tiré de son roman sort ce 28 août en France, en Belgique, en Suisse et au Québec, l’écrivain-rappeur revient sur le parcours qui fit de lui un témoin privilégié de l’Histoire, dans le chaudron incandescent du Rwanda et du Burundi des années 1990.
Appel au boycott en RDC, menace de grève illimitée à Dakar, démentis à Kigali… Le licenciement du journaliste congolais Jacques Matand Diyambi plonge BBC Afrique dans la tourmente.
Auteur d’une interview controversée sur la relation France-Rwanda, un journaliste de BBC Afrique vient d’être licencié pour faute grave par sa hiérarchie, qui prétend avoir agi suite à une menace de “plainte” du gouvernement rwandais. Mais Kigali dément la moindre intervention.
Recherchée pendant 25 ans pour sa participation au génocide contre les Tutsi, la Rwandaise Angéline Mukandutiye a été transférée au Rwanda par la RDC, au milieu d’un groupe d’anciens rebelles, avant d’être reconnue puis incarcérée à Kigali. Une arrestation qui met en lumière le rôle joué par les femmes dans le génocide de 1994.
La cour d’appel de Paris devra se prononcer le 3 juillet prochain sur la validité du non-lieu qui a conclu près de vingt ans d’enquête sur l’attentat contre l’avion du président rwandais Juvénal Habyarimana, épisode déclencheur du génocide de 1994.
L’Afrique n’aime pas nommer la maladie quand elle survient. Mon vieil ami Faustin Kagame, mémorialiste du Rwanda d’hier, d’avant-hier et d’aujourd’hui, a mal à sa mémoire, grignotée par un démon qui a pour nom Alzheimer. Et il préfère qu’on en parle.
À Luanda, l’urbanisation fait peu à peu disparaître les traces de la guerre civile angolaise. À Abidjan, aucun monument à la mémoire des disparus de la crise n’a été érigé. Pourtant, des projets symboliques et fédérateurs réunissant les ennemis d’hier pourrait donner à l’Histoire toute sa densité et, surtout, en tirer les leçons.
Plusieurs personnalités africaines, notamment gabonaises et rwandaises, ont fait le déplacement fin juillet pour rendre un dernier hommage à l’auteur d’ « Affaires africaines » et de « Noires fureurs, blancs menteurs ».
Décédé le 25 juillet, le journaliste-écrivain Pierre Péan, auteur de nombreux livres d’investigation à succès, a consacré plusieurs ouvrages au continent africain. Mais depuis 2005, son obstination à réécrire « l’histoire officielle » du génocide des Tutsi au Rwanda, alimente la controverse.
Dans le nord du pays, l’ex-quartier général du Front patriotique rwandais (FPR, au pouvoir) fut un lieu stratégique de la « lutte de libération » qui a mené les troupes de Paul Kagame jusqu’à la prise de Kigali, le 4 juillet 1994. Ses anciens compagnons de lutte racontent ce combat qui fait office de mythe national.
D’avril à juillet 1994, tout au long du génocide des Tutsi au Rwanda, l’ONU s’est retrouvée au cœur d’une lutte d’influence pour savoir quelle réponse apporter aux massacres en cours. Linda Melvern, journaliste d’investigation britannique et spécialiste des Nations unies, raconte à Jeune Afrique les coulisses de ces négociations et l’importance des décisions de l’ONU pendant cette période.
Alors que le président français Emmanuel Macron a instauré une journée de commémoration du génocide des Tutsi au Rwanda en 1994 et a ouvert les archives à un groupe d’historiens, l’armée française s’est félicitée de son action lors de l’opération Turquoise au cours d’un colloque inédit, vendredi.
Récemment disparu, l’écrivain suédois Sven Lindqvist aura passé sa vie à étudier au microscope l’idée de destruction de l’homme par l’homme. Son œuvre majeure, « Exterminez toutes ces brutes ! », remonte aux racines de l’odyssée coloniale, décrivant comment celle-ci a mené, peu à peu, à légitimer la disparition de certains groupes humains.
En pleine campagne pour les européennes, d’anciens ministres de François Mitterrand ont saisi le patron du Parti socialiste pour réclamer des sanctions à l’encontre de Raphäel Glucksmann, qui conduit une liste estampillée PS. En cause, ses critiques à l’égard de l’ancien président français, qu’il accuse d’avoir « porté de la manière la plus abjecte la politique de la France au Rwanda ».
Vingt-cinq ans après le génocide des Tutsi, le Rwanda a su se relever pour devenir un modèle économique et politique sur le continent. Dimanche 7 avril, les commémorations seront placées sous le signe de l’espérance.
C’est finalement Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie et des Finances, qui représentera l’exécutif français lors de la cérémonie du souvenir organisée à Paris par l’association de rescapés rwandais Ibuka.