Depuis 1994, la représentation de la République française lors des commémorations du génocide des Tutsi alterne entre mélodrame bilatéral et politique de la chaise vide. Le 7 avril, malgré l’amélioration récente des relations entre les deux pays, Emmanuel Macron sera représenté par un simple député. Au risque de froisser les autorités rwandaises ?
À quelques jours des 25e commémorations du génocide contre les Tutsi du Rwanda, l’association Ibuka France en appelle aux médias afin que les termes utilisés pour parler de ce drame ne contribuent pas à sa banalisation, voire au révisionnisme.
En avril 1994, sur sa colline, le chef des tueurs lui avait accordé un sursis délétère : il serait épargné jusqu’à ce que tous les Tutsi des environs aient été exterminés. Charles Habonimana a survécu par miracle, et livre, dans « Moi, le dernier Tutsi », le récit du génocide au Rwanda vu par l’enfant de 12 ans qu’il était alors.
Invité par la présidence rwandaise à participer aux 25e commémorations du génocide des Tutsi au Rwanda, Emmanuel Macron ne se rendra pas à Kigali le 7 avril. C’est le député Hervé Berville qui représentera officiellement le président français, accompagné d’une délégation de parlementaires.
Un ex-gendarme rwandais, soupçonné d’avoir participé au génocide de 1994 et réclamé par la justice française, a été extradé du Cameroun et placé en détention provisoire en France, a annoncé samedi à l’AFP le Collectif des parties civiles pour le Rwanda (CPCR).
Les deux juges d’instruction français en charge de l’information judiciaire sur l’attentat du 6 avril 1994, au Rwanda, ont rendu le 21 décembre une ordonnance de non-lieu au bénéfice de huit dignitaires rwandais initialement soupçonnés.
Cinq Rwandais accusés d’avoir pris part au génocide de 1994 dans leur pays ont été renvoyés devant la cour d’assises de Bruxelles pour « crime de génocide » et « crimes de guerre », a annoncé mercredi le parquet fédéral belge.
Un nouveau procès lié au génocide des Tutsi au Rwanda se profile en France: le médecin rwandais Sosthène Munyemana, réfugié sur le territoire français depuis septembre 1994, est renvoyé devant les assises pour « génocide » et « crimes contre l’humanité ».
Les juges d’instruction du pôle « crimes contre l’humanité et crimes de guerre » du tribunal de Paris ont rejeté les demandes des parties civiles pour poursuivre l’enquête sur la responsabilité de la France lors des massacres qui ont eu lieu à Bisesero au Rwanda entre le 27 et le 30 juin 1994, pendant le génocide des Tutsi.
Elles occupent des postes stratégiques dans le public comme dans le privé. Au pouvoir depuis 1994, le FPR a fait de leur ascension l’un des piliers de sa politique.
Après treize années d’instruction, la justice française a refermé par un non-lieu son enquête sur les massacres de Bisesero, au Rwanda. De nombreux éléments du dossier étayent pourtant le rôle trouble de certains officiers français dans le génocide des Tutsi, provoquant l’indignation d’ONG parties civiles.
Le Parquet de Paris a requis un non-lieu pour les neuf Rwandais soupçonnés d’être impliqués dans l’attentat du 6 avril 1994. Parmi eux, sept proches du gouvernement rwandais. Leur avocat, Bernard Magain, salue « une étape très importante dans la reconnaissance de l’innocence » de ses clients.
Il fut l’un des premiers établissements quatre étoiles du Rwanda avant de devenir le refuge de 1 268 personnes durant le génocide. Depuis 2001, les groupes se succèdent à sa tête pour tenter de rivaliser avec les nouveaux concurrents.
Premier secrétaire général des Nations unies originaire d’Afrique sub-saharienne, le Ghanéen Kofi Annan, décédé le 18 août à 80 ans, aura connu sur le continent l’un des pires moments de sa carrière avec le génocide des Tutsis au Rwanda et plusieurs de ses plus belles réussites de diplomate.
Vendredi 6 juillet, la cour d’assises de Paris a confirmé en appel la condamnation à la réclusion criminelle à perpétuité de deux anciens maires rwandais jugés pour crime contre l’humanité et génocide. Un verdict qui clôture deux mois d’audiences éreintantes sur lesquelles Hélène Dumas, spécialiste de l’histoire du génocide des Tutsis, est revenue pour Jeune Afrique.
Les deux anciens bourgmestres de Kabarondo, jugé en appel depuis le 2 mai pour leur rôle dans le génocide des Tutsis au Rwanda, ont été condamnés vendredi à la réclusion à perpétuité.
La justice a confirmé jeudi le non-lieu dont a bénéficié Wenceslas Munyeshyaka, un prêtre rwandais installé en Normandie et qui était visé par la plus ancienne plainte en France concernant le génocide de 1994 au Rwanda, a-t-on appris de sources concordantes.
La cour d’appel de Bruxelles a estimé que la décision de retirer les militaires belges stationnés à l’École Technique Officielle de Kigali incombait à l’ONU et non à l’État belge, contredisant le jugement rendu en première instance.
Alors qu’au Chili, après tant d’autres pays, l’Église catholique fait repentance face aux affaires de pédophilie, elle est étrangement silencieuse sur les responsabilités de ses membres durant le génocide perpétré au Rwanda, en 1994, contre les Tutsi, selon Jean-Pierre Karegeye.
Le procès en appel de deux bourgmestres rwandais condamnés en première instance à la réclusion à perpétuité pour crime de génocide et crimes contre l’humanité s’est ouvert le 2 mai, devant la cour d’assises de Paris. La défense, qui juge le procès inéquitable, souhaite plaider la nullité de la procédure.
Au procès en appel à Paris de deux ex-bourgmestres soupçonnés de génocide, la défense veut faire citer comme témoin James Kabarebe, le ministre rwandais de la Défense.
Avec « Un si beau diplôme ! », Scholastique Mukasonga livre un récit autobiographique poignant et offre une fine exploration des sociétés rwandaise et burundaise sur la question de l’éducation, notamment.
Ce samedi 7 avril, la députée française Sira Sylla, présidente du groupe d’amitié France-Rwanda, devait assister, à Paris, à la cérémonie commémorant le génocide des Tutsis. Un premier pas vers une normalisation, encore largement virtuelle, de la relation bilatérale ?
Vingt ans après son ouverture, l’information judiciaire sur l’attentat qui a servi de détonateur au génocide des Tutsis n’a toujours pas atteint son épilogue, ravivant à intervalles réguliers les tensions entre Paris et Kigali…
Dans « Rwanda, la fin du silence », qui sortira en librairies le 16 mars, l’ex-officier Guillaume Ancel relate en détails plusieurs pans obscurs de l’opération Turquoise, en 1994, et les menaces reçues pour l’inciter à respecter la « loi du silence ».
Le 11 avril 1994, plus de 2 000 Rwandais menacés qui avaient cru pouvoir trouver refuge dans l’enceinte de l’École technique officielle (ETO), à Kigali, étaient massacrés par des miliciens hutus. A partir du 2 mars, la cour d’appel de Bruxelles doit statuer sur la responsabilité de l’État belge, accusé de « non assistance à personnes en danger », dans cet épisode tragique du génocide.
Laura Flessel a entamé le 18 février une visite de trois jours au Rwanda, à l’occasion du Championnat africain de cyclisme sur route. C’est le premier déplacement officiel d’un membre du gouvernement français au « pays des mille collines » depuis 2010.
À l’origine de plusieurs coups d’État sur le continent, Bob Denard a également offert ses services aux génocidaires rwandais en 1994, selon un rapport publié jeudi par l’association Survie. Le mercenaire, décédé en 2007, aurait été mandaté, sous un nom d’emprunt, pour des missions grassement rémunérées par le gouvernement rwandais de l’époque. Analyse de Jean-François Dupaquier, ancien journaliste et spécialiste de l’Afrique des Grands Lacs.
Devant le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, sept États ont réclamé à Paris de déclassifier les documents concernant sa politique au Rwanda avant, pendant et après le génocide des Tutsis au Rwanda en 1994.