De retour d’un festival littéraire au Brésil, Scholastique Mukasonga, écrivaine rwandaise, lauréate du Prix Renaudot 2012 pour Notre-Dame du Nil, a la conviction que l’avenir du monde est entre les mains des pays du sud.
Le Sénégal est le troisième pays du continent à accueillir des Rwandais condamnés par le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR). Parmi les détenus transférés début décembre, Edouard Karemera et Mathieu Ngirumpatse, les deux principaux responsables de l’ancien parti présidentiel, qui purgent une peine de prison à vie pour leur rôle dans le génocide des Tutsis.
L’enquête ouverte en France par les juges antiterroristes sur les circonstances de l’attentat du 6 avril 1994, au Rwanda, a été clôturée. L’instruction ouverte en mars 1998, au centre d’un bras de fer politico-judiciaire entre Paris et Kigali, est désormais entre les mains du Parquet de Paris qui devra requérir un procès ou un non-lieu pour les sept Rwandais mis en examen.
Le 16 décembre s’achevait à Kigali le congrès célébrant le 30e anniversaire du Front patriotique rwandais (FPR). Hier rébellion politico-militaire, le parti présidé depuis bientôt vingt ans par Paul Kagame a façonné le « nouveau Rwanda », suscitant tantôt l’admiration, tantôt des critiques acerbes. Le politologue Jean-Paul Kimonyo, par ailleurs militant de la première heure et conseiller à la présidence, revient pour Jeune Afrique sur cette improbable odyssée…
Entre la France et ses anciennes colonies, les affaires ténébreuses et sanglantes abondent depuis des décennies. La déclassification progressive des archives permettra-t-elle de découvrir un jour la vérité ? Rien n’est moins sûr.
Le cabinet d’avocat américain Cunningham Levy Muse, engagé par le gouvernement rwandais, publie un rapport préliminaire sur le « rôle des officiels français dans le génocide contre les Tutsis ». Il recommande à l’Etat rwandais de poursuivre une « investigation complète » sur la « connaissance, la conduite et la complicité des responsables français ».
Le ministre rwandais de la défense, James Kabarebe, était convoqué le 14 décembre par un juge parisien qui entendait le confronter à un ancien militaire rwandais accusant le FPR d’être impliqué dans l’attentat du 6 avril 1994. Contestant la crédibilité de ce témoin de la 25e heure, ses avocats ont sèchement décliné la convocation. Jeune Afrique révèle en exclusivité la teneur de leur arguments.
L’ambassadeur du Rwanda en France, Jacques Kabale, est de retour à Paris. Kigali l’avait rappelé, le 14 octobre, « pour consultation », ce qui laissait craindre une rupture des relations diplomatiques.
Dans son nouveau roman, En compagnie des hommes, l’écrivaine ivoirienne Véronique Tadjo égrène ses préoccupations écologiques et ses inquiétudes sur l’avenir, accentuées par l’épidémie de fièvre Ebola survenue en 2014.
Accusé d’avoir transporté des miliciens responsables du massacre de Tutsis, le Franco-Rwandais a été renvoyé le 9 novembre devant la cour d’assises pour complicité du génocide au Rwanda en 1994, a-t-on appris lundi.
Instruite depuis 2005 à Paris, l’information judiciaire sur une possible complicité de génocide d’officiers français au Rwanda, en 1994, durant l’opération Turquoise, semble en voie d’enterrement. Selon les parties civiles, les magistrats rechigneraient à examiner les responsabilités de l’état-major.
Alors que les relations diplomatiques entre Paris et Kigali sont redevenues explosives, Jeune Afrique revient en détail sur la dernière pomme de discorde en date : un témoin, apparu in extremis devant la justice française, qui accuse le FPR d’être à l’origine de l’attentat du 6 avril 1994.
Apparu en mars 2017 après la réouverture inopinée, six mois plus tôt, d’une instruction interminable et controversée, un opposant rwandais qui affirme détenir des informations sur l’attentat qui a servi de prétexte au génocide des Tutsis en 1994 pourrait bien être à l’origine d’un nouveau clash diplomatique entre Paris et Kigali.
« Il est exclu que le ministre de la Défense réponde à cette convocation de la justice française. » À Kigali, l’entourage présidentiel est unanime : pas question que James Kabarebe, ministre depuis 2010 et ancien aide de camp de Paul Kagame au temps de la rébellion, se rende à Paris afin d’y être confronté à un témoin de la dernière heure qui accuse le FPR (aujourd’hui au pouvoir) d’avoir abattu, le 6 avril 1994, l’avion du président hutu Juvénal Habyarimana.
Claude Muhayimana, arrêté en 2014, est soupçonné d’avoir servi de chauffeur aux Interahamwe pendant le génocide des Tutsis au Rwanda en 1994. Le parquet de Paris vient de requérir son renvoi devant les assises pour « complicité » de génocide.
Un petit ouvrage de vulgarisation consacré au génocide des Tutsis en 1994 au Rwanda, paru en France et destiné notamment aux jeunes, a provoqué la controverse.
Le juge français chargé de l’instruction sur l’attentat du 6 avril 1994 visant l’avion du président hutu Juvénal Habyarimana a ordonné la confrontation d’un nouveau témoin avec deux personnes mises en examen dans ce dossier. Ce témoin accrédite la thèse selon laquelle l’attentat aurait été commis sur ordre de Paul Kagame.
La rencontre – très discrète – de diplomates rwandais et français à Kigali, au début du mois, renforcerait une relation franco-rwandaise en péril depuis 1994.
Des juges français ont été désignés pour enquêter sur une plainte d’ONG qui accusent la banque BNP Paribas d’avoir financé un achat d’armes au profit de la milice hutu pendant le génocide contre les Tutsi en 1994 au Rwanda, a appris lundi l’AFP de source proche du dossier.
Les présidents rwandais et français se sont entretenus lundi à New York, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU. Une rencontre peu courante alors que les relations entre les deux pays restent empoisonnées par le génocide de 1994.
Le Conseil constitutionnel français a confirmé, ce vendredi, une disposition qui permet à la « mandataire » des archives de l’ancien président français François Mitterrand, Dominique Bertinotti, de refuser l’accès à certains de ses documents. François Graner, le physicien à l’origine de cette procédure, auteur d’un livre sur le rôle de la France au Rwanda, dénonce une « décision politique » et annonce son intention de saisir la Cour européenne des droits de l’Homme.
Les gardiens de la Constitution française ont débouté François Graner de sa demande. Ce chercheur français contestait le droit de Dominique Bertinotti, mandataire de François Mitterrand, de lui refuser l’accès à certaines archives relatives à la période du génocide des Tutsis du Rwanda.
L’ancien prêtre Jean Ndorimana donne son point de vue sur la situation de l’Église catholique rwandaise, dont il remarque que la vie est toujours largement liée à ses errements durant le génocide et à son implication dans la genèse de l’idéologie raciste qui a conduit au génocide de 1994.
De Sarajevo, en Bosnie, à l’Ouest ivoirien en guerre, en passant par le Rwanda au temps du génocide, itinéraire du général François Lecointre, nouveau chef d’état-major des armées françaises.
Un physicien français, François Graner, s’intéresse au rôle de la France lors du génocide rwandais. S’étant vu refuser l’accès à certains documents officiels produits à l’époque, il a saisi le Conseil constitutionnel.
«L’image que les médias vous proposent de l’Afrique est généralement celle d’un continent en crise, victime de catastrophes naturelles, de famines, de drames ou de coups d’État militaires… Eh bien, ce soir, c’est une tout autre image que [nous vous proposons] : celle d’un petit pays – le Rwanda – qui […] cherche à conquérir son indépendance économique et son autonomie, sans crise, sans drame. »