La publication d’un nouveau témoignage et deux dépôts de plainte émanant d’ONG rouvrent le douloureux dossier du rôle de la France dans le génocide de 1994, au Rwanda, à travers son soutien matériel au gouvernement hutu.
Deux plaintes viennent d’être déposées devant la justice française avec un objectif commun : faire la lumière sur le rôle de la France dans le génocide des Tutsis au Rwanda. L’une, déposée par trois associations, vise la BNP Paribas ; l’autre, portée par l’association Survie, cible des responsables politiques français en poste à l’époque.
Dans sa livraison du 28 juin, la revue XXI apporte des informations inédites sur l’aide multiforme apportée par Paris aux extrémistes hutus organisateurs du génocide au Rwanda, en 1994.
Après trois ans de combat judiciaire, la loi sur la liberté de la presse punit désormais la négation de tous les crimes contre l’humanité. Y compris le génocide dont furent victimes les Tutsi au Rwanda.
Trente ans après la création du Front patriotique rwandais (FPR), le réalisateur français Christophe Cotteret revient, avec son film « Inkotanyi », sur l’histoire de l’ex-rébellion rwandaise, devenue parti-État.
Depuis janvier 2017, la loi française punit la négation du génocide au Rwanda. Maître Richard Gisagara, un des artisans de cette nouvelle disposition, explique sa genèse.
« J’ai rencontré la même ambiguïté au Rwanda qu’en ex-Yougoslavie. » Ancien capitaine dans l’armée française, Guillaume Ancel, 51 ans, jette un nouveau pavé dans la mare de la Grande Muette.
Incarnation d’un pays autrefois déchiré et aujourd’hui en voie de résilience, Nelly Mukazayire, rwandaise, entend laisser derrière elle les fantômes du génocide.
Les Archives nationales seront-elles contraintes de rendre accessibles les documents « classifiés » de la présidence de la République relatifs au rôle controversé que la France a joué au Rwanda entre 1990 et 1995 ? C’est ce qu’espère François Graner, physicien au CNRS et auteur de l’ouvrage « Le Sabre et la Machette ».
Bernard Munyagishari, un ancien chef de milice dans la province de Gisenyi, dans le nord-ouest du Rwanda, a été condamné ce jeudi à la prison à vie par un tribunal de Kigali pour son implication dans le génocide des Tutsis en 1994.
Lors de la 23e commémoration du début du génocide ce vendredi, le président rwandais a consacré une partie de son discours à dénoncer l’attitude de la France, sans la nommer. Il s’est en revanche dit « reconnaissant » de l’attitude de l’église catholique.
Le souverain pontife a reçu pour la première fois le président rwandais Paul Kagame au Vatican. Lors de cette visite inédite, le pape François est largement revenu sur le rôle de l’Église lors du génocide de 1994.
Les détracteurs du régime l’accusent de développer le pays à marche forcée. Pourtant, le chemin parcouru depuis juillet 1994 et le génocide des Tutsis est indéniable. Et les Rwandais ont approuvé la réforme constitutionnelle autorisant Paul Kagame à briguer un nouveau mandat en août prochain.
Un non-lieu a été prononcé le mois dernier au bénéfice de Pierre Tegera par des juges d’instruction français. Visé par un mandat d’arrêt de la justice rwandaise, sa participation au génocide de 1994 n’a pu être clairement établie.
La libération anticipée, début décembre, de l’historien Ferdinand Nahimana, principal idéologue du génocide contre les Tutsis, et du prêtre Emmanuel Rukundo, respectivement condamnés à trente ans et à vingt-trois ans de prison, a provoqué la fureur du gouvernement rwandais, de la Commission nationale de lutte contre le génocide (CNLG) et de l’association de rescapés Ibuka.
Décisions litigieuses de la justice internationale, refus d’extradition vers le Rwanda de plusieurs pays africains et européens, guerre froide judiciaire avec Paris… Le ministre rwandais de la Justice, Johnston Busingye, revient pour JA sur les dossiers chauds du moment.
Le quotidien gouvernemental ougandais New Vision s’est excusé ce mercredi pour la publication d’une caricature portant sur le génocide de 1994 au Rwanda. Le dessin a déclenché un tollé dans le pays voisin.
La justice française a confirmé samedi en appel la condamnation à 25 ans de réclusion criminelle de Pascal Simbikangwa, premier Rwandais à avoir été jugé en France en lien avec le génocide des Tutsi en 1994, et qui n’a cessé de clamer son innocence.
Un « accusé politique », des témoins « fabriqués » par Kigali: la défense a plaidé vendredi l’acquittement « pur et simple » de l’ex-officier rwandais Pascal Simbikangwa, jugé en appel à Bobigny pour son rôle présumé dans le génocide des Tutsi en 1994.
L’enthousiasme provoqué par l’annonce d’excuses officielles de l’Église catholique concernant le génocide des Tutsis est vite retombé : ce n’est pas l’institution, encore moins le Vatican, mais des individus qui auraient failli en 1994.
L’accusation a réclamé jeudi devant la Cour d’assises de Seine-Saint-Denis la même peine que celle infligée en première instance en 2014 au premier Rwandais condamné en France pour son implication dans le génocide.
Le procureur général du Rwanda vient de saisir la justice française d’une demande d’entraide judiciaire dans le cadre d’une enquête criminelle pour complicité de génocide visant vingt officiers de l’arme française.
Après que l’Église rwandaise a présenté ses excuses pour le rôle des catholiques dans le génocide de 1994, le gouvernement a réagi mercredi, estimant que c’était au Vatican de faire son mea culpa.
L’Église catholique du Rwanda a une nouvelle fois demandé pardon « pour tous les chrétiens » impliqués dans le génocide de 1994, qui a fait environ 800 000 morts, a-t-on appris ce lundi auprès du président de la Commission épiscopale du pays.
Jean-Claude Seyoboka était officier de l’armée rwandaise jusqu’en mai 1994. Parti vivre au Canada, il vient d’être extradé vers Kigali, où le parquet l’accuse de « génocide, extermination et meurtres constitutifs de crimes contre l’humanité ».