Accusé de complicité dans le génocide de 1994, Pascal Simbikangwa comparaît à partir du 4 février devant la cour d’assises de Paris. Après vingt ans d’immobilisme, ce procès a valeur de symbole.
Lors d’une conférence de presse jeudi à Genève, John Ging, le chef des opérations humanitaires de l’ONU, a averti que tous les éléments étaient réunis pour un génocide en Centrafrique, appelant la communauté internationale à se mobiliser davantage pour stabiliser ce pays.
Laurent Fabius, le ministre français des Affaires étrangères, a déclaré, jeudi sur la télévision publique France 2, que la Centrafrique se trouvait désormais « au bord du génocide ». Un cri d’alarme du chef de la diplomatie française qui demande d' »agir vite » pour arrêter les exactions en cours.
La cour d’appel de Paris s’est prononcé mercredi pour l’extradition au Rwanda de Claude Muhayimana, 52 ans, et d’Innocent Musabyimana, 41 ans. Ils sont actuellement recherchés par Kigali pour leur participation présumée au génocide de 1994.
Il y a tout juste vingt ans, le 4 août 1993, étaient signés à Arusha, en Tanzanie, les accords de paix et de partage du pouvoir censés permettre au Rwanda de sortir de la crise. Un compromis longtemps attendu mais jugé inacceptable par les extrémistes hutus, qui déclencheront le génocide contre les Tutsis huit mois plus tard. Patrick Mazimhaka, qui a participé aux négociations côté Front patriotique rwandais (FPR), revient pour Jeune Afrique sur cet épisode fondamental.
Dix-neuf ans après sa mort au Rwanda, une association sénégalaise perpétue la mémoire de l’ancien casque bleu sénégalais Mbaye Diagne. Inconnu chez lui, ce « capitaine courage » a pourtant reçu diverses distinctions pour son action courageuse en 1994, pendant le génocide contre les Tutsi.
C’était il y a presque vingt ans. Le 6 avril 1994, l’avion du président Juvénal Habyarimana était abattu. Un attentat considéré comme le déclencheur du génocide rwandais, et que les magistrats français ont longtemps – et obstinément – attribué à la rébellion tutsie. Retour sur un fiasco judiciaire.
La justice norvégienne a condamné, jeudi 14 février, un Rwandais à 21 ans de prison, la peine maximale, pour sa participation au génocide de 1994. Une première pour un pays scandinave.
Un document mis au jour par le juge français Marc Trévidic et divulgué le 24 janvier par le quotidien « Le Parisien » repose la question des prestations assurées jusqu’en 1994 par l’ancien gendarme Paul Barril au bénéfice de l’armée génocidaire rwandaise…
Au tout début du XXe siècle, en Namibie, les colons allemands entreprirent d’exterminer systématiquement les peuples herero et nama. Dans un documentaire poignant, la réalisatrice Anne Poiret revient sur l’un des épisodes les plus sombres de l’histoire africaine. Longtemps contraints au silence, les descendants des victimes attendent toujours des réparations…
L’écrivaine rwandaise a obtenu le prix Ahmadou-Kourouma pour son nouveau roman, « Notre-Dame du Nil ». Elle y décrit la montée de la haine anti-Tutsi qui aboutit à la tragédie de 1994.
Au terme d’une longue bataille judiciaire, Léon Mugesera, l’un des planificateurs présumés du génocide rwandais a été extradé par le Canada vers Kigali.
Le quotidien français Le Monde dévoile jeudi les extraits d’un rapport « quasi-définitif » du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH) sur les massacres commis en République démocratique du Congo entre 1993 et 2003. Le document met en cause Kigali et affirme que les attaques menées contre les réfugiés hutus peuvent être qualifiés de « génocide ».
Silence et consignes incompréhensibles, choc face à l’horreur du génocide: un ancien gendarme français raconte pourquoi il a désobéi en 1994 au Rwanda, dans un témoignage sucitant de nouvelles interrogations sur le rôle de la France, à paraître dans la revue XXI jeudi à Paris.