Lors de la libération de Paris en août 1944, la guerre n’était pas pour autant terminée. Les troupes alliées ont continué à progresser en Alsace, libérant Strasbourg en novembre 1944. Parmi ces forces, une unité française composée majoritairement de soldats des colonies : la célèbre 2ᵉ division blindée du nom moins célèbre général Philippe Leclerc de Hauteclocque.
Bien moins peuplée que le Maroc, l’Algérie et, bien sûr, l’Égypte, la Tunisie est pourtant l’un des pays qui envoie le plus de jeunes étudier en France. Une habitude prise dès l’instauration du Protectorat, en 1881, et qui a permis la formation de nombre de leaders, Habib Bourguiba en tête.
Dès l’arrivée des Français en Algérie, au XIXe siècle, les universités parisiennes ont formé des jeunes venus de la rive sud de la Méditerranée, dont de nombreux futurs leaders de l’Algérie indépendante. Une tradition d’accueil et d’échange aujourd’hui dégradée, en raison notamment des positions anti-immigration de la droite française.
Avec l’arrivée de savants français sur son sol lors de l’expédition militaire de Bonaparte en 1798, l’Égypte fut le premier pays d’Afrique à développer des relations culturelles avec la France. En envoyant ses jeunes à Paris, il fut aussi à l’avant-garde de la diffusion de la philosophie des Lumières au sud de la Méditerranée et à l’éclosion de la Nahda, la Renaissance arabe du XIXe siècle.
Deuxième président du gouvernement provisoire (après Ferhat Abbas), d’août 1961 à août 1962, Benyoucef Benkhedda est celui qui mena l’Algérie à l’indépendance en négociant fermement avec la France jusqu’à la signature des accords d’Évian. Portrait.
Chaque semaine en juillet et en août, Jeune Afrique vous présente une photographie iconique. Aujourd’hui, la libération de Madiba vue par le photographe sud-africain.
Le 8 août 1984 à Los Angeles, la Marocaine Nawal El Moutawakel a remporté le 400 m haies. Ce jour-là, elle a non seulement offert au Maroc sa première médaille d’or olympique, mais elle est aussi devenue la première femme arabe, africaine et musulmane à se hisser sur la plus haute marche du podium.
Chaque semaine en juillet et en août, Jeune Afrique vous présente une photographie iconique. Aujourd’hui, Sous les flashs des photographes, le coureur éthiopien Abebe Bikila bat le record du marathon.
Paroles de femmes à Mayotte, liens entre Afrique et flamenco, lutte contre l’esclavage… « Jeune Afrique » vous a sélectionné cinq spectacles à découvrir pendant le in et le off de cette incontournable manifestation théâtrale.
Lorsque la Mauritanie a accédé à l’indépendance, il lui a fallu, face à des voisins qui doutaient de son existence comme nation, démontrer qu’elle avait bien une identité bâtie sur une histoire et un événement fondateur : la guerre de Charr Baba. Retour sur cet épisode, à l’heure où le pays s’apprête à voter à l’élection présidentielle du 29 juin.
La nouvelle exposition permanente du musée marseillais offre des clés pour comprendre les représentations du passé et les enjeux régionaux du pourtour méditerranéen.
Le royaume, une puissance maritime ? Côté Méditerranée, assurément. Mais le rivage atlantique a lui aussi occupé une place importante dans l’histoire du pays, avec ses phases de déploiement et d’autres plus modeste. Retour sur une aventure océanique séculaire, voire millénaire.
Depuis l’indépendance du Maroc en 1956, la qualité des relations entre l’ancienne puissance coloniale et le royaume chérifien a toujours été influencée par les liens plus ou moins étroits entre le roi et le président. Bien avant Mohammed VI et Emmanuel Macron, c’est dans les années 1960 que la proximité, sans doute, a été la plus proche.
Il y a quelques jours, Algériens et Marocains se sont à nouveau déchirés autour d’un maillot de football. Il y a quelques décennies, pourtant, en pleine période des indépendances, le royaume était mis au ban par la Fifa… pour son indéfectible soutien à l’Algérie.
Ce 22 avril 2024, les chefs d’État tunisien, algérien et libyen étaient à Tunis dans le but de jeter les bases d’une nouvelle union du Maghreb… sans le Maroc ni la Mauritanie. Une énième incongruité de la diplomatie maghrébine dont on voit mal comment elle pourrait connaître plus de succès que l’Union du Maghreb arabe (UMA), née il y a trois décennies.
En 1798, Bonaparte lance son expédition en Égypte. Si l’idée initiale est de couper aux Anglais la route de leur colonie indienne, le général espère aussi exporter les idéaux de la toute jeune Révolution française et, pour cela, il va tendre la main à l’islam et à ses représentants.
L’historien et politologue camerounais a été désigné, ce 14 mars, lauréat du prix Holberg pour les arts et les lettres, les sciences humaines, le droit et la théologie. Il lui sera décerné le 6 juin prochain à l’Université de Bergen, en Norvège.
Ville fortifiée proche de Casablanca, El-Jadida a longtemps été occupée par les Portugais, qui l’avaient baptisée Mazagan. Lorsque, au XVIIIe siècle, elle a enfin été reprise par les Marocains, ses habitants ont choisi de traverser l’Atlantique pour fonder, au Brésil, Néo-Mazagão. Une nouvelle Mazagan.
Éric Nzabihimana fait partie des Tutsi rescapés des massacres ayant eu lieu sur les collines de Bisesero, lors du génocide de 1994 au Rwanda. En 2005, il a porté plainte pour « complicité de génocide » contre des militaires de l’opération Turquoise. Voici sa version des faits.
Magistralement interprété, ce texte coup de poing de l’autrice camerounaise est mis en scène par Catherine Vrignaud Cohen au Théâtre de la Reine Blanche, à Paris, jusqu’au 10 mars.
Depuis le début de 2024, le ton monte entre Rabat et Nouakchott. Le prétexte ? La forte hausse des taxes douanières à la frontière. Des accès de fièvre récurrents, héritage d’un très ancien passé commun.
D’abord aux ordres de l’Empire ottoman, les frères Barberousse vont ensuite se mettre au service de Tunis et d’Alger, attaquant les navires chrétiens et ravageant les côtes européennes. Aussi courageux qu’impitoyables, ils ont durablement marqué les mémoires en Méditerranée.
La longue lutte entre corsaires d’Afrique du Nord et flottes européennes au XVIe siècle a donné lieu à des alliances qui, aujourd’hui, peuvent paraître étonnantes. En particulier celle de la gouverneure de Tétouan et du chef de la flotte d’Alger, unis face aux Espagnols et aux Portugais.
Faire de l’espace méditerranéen une vaste zone de paix, de libre-échange et de prospérité partagée ? S’il est souvent évoqué par les responsables politiques contemporains, ce rêve n’a rien de nouveau. Et il a longtemps inspiré la grande rivale de Rome, Carthage.
Haut lieu du tourisme tunisien, le village connaît une nouvelle poussée de fièvre, un riverain ayant décidé d’ériger un mur le long du célèbre escalier menant à la plage.
Au lendemain de la Première Guerre mondiale, ce sont les aviateurs français de l’Aéropostale qui s’attaquent à la traversée du Sahara, suivant des routes qui les mènent au Sénégal avant de bifurquer vers l’Amérique du Sud. Une épopée où l’on croise Saint-Exupéry, Mermoz ou Malraux.
Bien avant la conquête française de l’Afrique du Nord, les Romains, puis les Arabes avaient eux aussi mis la main sur la « Numidie ». Et comme pour leurs lointains successeurs, la tentation était grande d’étendre leur empire et de découvrir ce qui existait au sud du vaste désert saharien.
Le Sahara n’a pas toujours été cette étendue désertique que l’on connaît aujourd’hui. Dès l’Antiquité, il était sillonné par des routes et des relais, destinés à faciliter les échanges humains et commerciaux entre l’Afrique du Nord et le centre du continent.
L’écroulement d’une partie des remparts historiques de la quatrième ville sainte de l’islam a fait trois morts. Il met dramatiquement en lumière l’état déplorable d’une partie du patrimoine tunisien.
Promoteur d’une politique culturelle volontariste, le chef de l’État béninois était en visite en Martinique à l’occasion de l’exposition « Révélation ! Art contemporain du Bénin », déjà passée par Cotonou et Rabat.