L’État fondé en 869 près de Bagdad par les esclaves révoltés est le premier du genre dans l’histoire de l’humanité. Il n’en existe qu’un seul autre : Haïti.
Les kitesurfeurs qui y affluent des quatre coins du monde l’ignorent, mais Dakhla est une ville chargée d’histoire. Des conquêtes espagnoles à l’Aéropostale, JA exhume les vestiges d’un passé oublié.
Au Maroc comme en Libye, les récentes catastrophes naturelles sont venues rappeler que l’Afrique du Nord a toujours été une zone sujette aux cataclysmes de toutes sortes. Rappel historique.
Dans son dernier roman, « La Reine aux yeux de lune », l’écrivain retrace la courte existence de Kimpa Vita, figure anticolonialiste de l’ancien royaume Kongo, dont la mémoire se perpétue aux quatre coins du continent.
La fille cadette de l’émir du Rif, symbole de la résistance face au colonialisme, s’est éteinte ce 20 septembre. Une grande dame connue pour son engagement sans faille auprès des Rifains, et qui a pu compter sur la considération et l’écoute du roi Mohammed VI.
Si les interventions égyptiennes dans la crise soudanaise restent le plus souvent discrètes, Le Caire suit de près l’évolution de la situation chez son voisin du Sud. Un intérêt qui s’explique par les liens anciens et très étroits entre les deux pays.
Fuyant le carcan étouffant d’une Europe coloniale et conservatrice, converti à l’islam, le peintre aux convictions libertaires n’a cessé de chercher la liberté et l’indépendance, sans jamais les trouver vraiment.
Entre envie d’aventure et quête de spiritualité, l’écrivaine-voyageuse suisse d’origine russe a toujours suivi son instinct, lequel l’a conduite vers le Sud et les dunes d’El-Oued, dans le Souf, en Algérie.
Libre, instruite, curieuse, l’écrivaine voyageuse Alexandra David-Néel s’est imposée comme une femme d’une modernité déroutante. Si son nom est à jamais lié au Tibet, on ignore parfois qu’elle a vécu plus de dix ans à Tunis, où elle a opéré une métamorphose.
En Tunisie, le projet de ramener la mer depuis Gabès jusqu’à la région des lacs salés (chotts) est un vieux rêve qui a inspiré à Jules Verne son dernier roman « L’Invasion de la mer ». Mais qui se souvient de son premier promoteur, François Élie Roudaire ?
Entre la fin du XIXe et le début du XXe siècle, la prise de contrôle de vastes territoires africains par la France a attiré vers le Sud nombre de colons aux motivations variées. Parmi eux, une poignée d’originaux parfois idéalistes, fuyant l’Europe à la recherche d’une vie nouvelle. Et qui connurent des destins exceptionnels.
Faire connaître la production culturelle des artistes français issus de l’immigration, c’est le combat de la Franco-Algérienne Naïma Huber-Yahi, historienne, spécialiste de musique arabe et auteure de scénarios de films. Sa dernière création : le Festival Felfel. Rencontre.
Huit ans après l’avènement du protectorat, l’Espagne, un empire affaibli, décide de mener une offensive armée pour soumettre le Rif. Son armée se heurte à la résistance organisée de main de maître par Abdelkrim El Khattabi. La bataille d’Anoual, restera le plus grand désastre militaire de l’histoire espagnole.
Le vendredi 13 novembre 1914, cela fait déjà près de trois ans que la France a imposé son protectorat au Maroc. Dans l’Atlas insoumis, l’opération décidée par un colonel français pour capturer le puissant chef Moha Ou Hammou tourne au désastre pour l’armée d’occupation.
Commémorée, chaque 2 mars, par l’Éthiopie, cette bataille a eu un retentissement mondial et a mis un coup d’arrêt aux ambitions coloniales italiennes. Elle a aussi fait passer à la postérité le roi Ménélik II, symbole de bravoure.
Malgré sa supériorité militaire, la France coloniale de Napoléon III eut bien du mal à venir à bout de la résistance kabyle, menée en Algérie par Lalla Fatma N’Soumer, en 1854.
Le 18 novembre 1803, la révolution des esclaves, qui dure depuis plus de dix ans, aboutit à la capitulation des troupes françaises colonisatrices à Haïti. Un événement majeur dans l’histoire des résistances à l’oppression coloniale.
Ce documentaire diffusé sur la chaîne marocaine 2M, réalisé par Nour-Eddine Lakhmari et produit par Ali’n Productions, nous plonge dans l’histoire de cette ville mal-aimée, dont on découvre la richesse préhistorique et l’importance stratégique millénaire.
Mouhammad-Nabil Mforifoum Mbombo Njoya a achevé sa première tournée dans l’UE. L’occasion de tisser des liens avec la France, l’Allemagne et la Belgique.
Pour les passionnés d’histoire, aucun doute : le grand général carthaginois Hannibal, malgré ses innombrables exploits, a été défait à Zama par Scipion l’Africain. Cette défaite a précipité la fin de la deuxième guerre punique et la chute de Carthage. Une version contestée aujourd’hui par l’écrivain tunisien Abdelaziz Belkhodja, preuves à l’appui.
Juste avant la grande exposition « Dakar-Djibouti, contre-enquêtes », prévue en 2025 au musée du Quai-Branly – Jacques Chirac, en France, Sotheby’s met en vente, ce 21 juin, une partie du fonds de la marchande d’art Hélène Leloup. Une collection constituée entre la fin de l’ère coloniale et le début de l’indépendance du Mali qui a permis à cette spécialiste des arts dogons d’engranger de confortables profits.
Alors que le Musée du quai Branly organisera en 2025 une grande exposition sur la mission Dakar-Djibouti, Sotheby’s met en vente, le 21 juin, la collection de la marchande d’art africain Hélène Leloup, une habituée des plus-values à sept chiffres. Premier volet de notre enquête sur une spoliation qui ne dit pas son nom.
Peut-on être en même temps marchand d’art et commissaire d’exposition ? C’est le cas d’Hélène Leloup, « pionnière » de l’art africain selon ses hagiographes, dont le fonds sera mis aux enchères lors d’une vente organisée par sa fille, Marie-Victoire Leloup, chez Sotheby’s-Paris, le 21 juin .
À l’heure où la question des restitutions est plus que jamais d’actualité, certains marchands qui ont profité de l’absence de lois patrimoniales au début des indépendances tentent de rendre les Africains responsables des méfaits de quelques trafiquants. Et se posent en « white saviors » des œuvres animistes.
Jusqu’ici, il n’y avait qu’une seule photo connue de celui que l’on surnommait Serigne Touba, le fondateur du mouridisme au Sénégal. La découverte, en mars 2020, de ces images avait créé une frénésie parmi les disciples.
L’effet de loupe autour de certaines déclarations extravagantes du rappeur congolais ne doit pas occulter une réalité qui n’a rien de complotiste : l’effacement de l’Histoire de l’Afrique induit par la colonisation, auquel sont confrontées les diasporas noires.
Joyau du patrimoine de La Marsa, au nord-est de Tunis, l’ancien palais beylical dépérit inexorablement. Un projet de restauration existe, mais il est bloqué depuis des années, au grand désespoir de son promoteur.