L’adoption récente, par le Conseil national de la transition du Mali, d’un nouveau projet de code pénal devrait conduire à la criminalisation de l’homosexualité. En attendant la promulgation par la junte, peu de détails ont été fournis.
Depuis quelques semaines, un emballement créé par des influenceurs sur les réseaux sociaux a débouché sur une chasse à l’homme dans les rues d’Abidjan. Explications.
La fille du président camerounais Paul Biya a profité de la venue de ses parents à Paris fin juillet pour évoquer les conséquences de son coming out du 30 juin dernier. L’heure semble être à la réconciliation.
Lutte contre le terrorisme en Côte d’Ivoire, une lettre au Burkina Faso, la RDC bientôt plus peuplée que les États-Unis, pourquoi l’homophobie s’installe au Sénégal, les titulaires de compte en banque au Maroc n’ont jamais été si nombreux : voici votre Brief de la semaine.
En un message sur les réseaux sociaux, la fille du président camerounais Paul Biya a relancé le débat sur la dépénalisation de l’homosexualité, dans un pays où elle est criminalisée. Tour d’horizon du continent, pays par pays, de l’état des législations.
L’activiste Bah Diakhaté et le prêcheur Cheikh Ahmed Tidiane Ndao ont été placés en garde à vue à Dakar après avoir attaqué le Premier ministre et ses récents propos sur l’homosexualité.
Les films « Take my breath », de la réalisatrice Nada Mezni Hafaiedh, et « The Needle », d’Abdelhamid Bouchnak, explorent la question de l’intersexualité, un sujet encore méconnu. Et tabou.
Tout en défendant le principe des bénédictions de couples de même sexe, le souverain pontife reconnaît que les Africains constituent, dans ce dossier, un « cas particulier ».
La décision du Vatican d’autoriser la bénédiction des couples de même sexe a provoqué une levée de bouclier sur le continent. Le cardinal Fridolin Ambongo, archevêque de Kinshasa, a pris la tête de la fronde. L’analyse de François Soudan.
Préoccupation du régime déchu d’Ali Bongo Ondimba, les droits des minorités sexuelles et de genre sont remis en question par la Charte de la transition.
Après une première mise en garde, le Conseil national de la communication (CNC) du Cameroun somme le groupe Canal+ d’interrompre la diffusion de sa chaîne à destination du public féminin.
La direction de la cinématographie et des productions audiovisuelles (DCPA) du ministère de la Culture du Cameroun a interdit « oralement » la diffusion du film à succès « Barbie ».
La Banque mondiale a annoncé qu’« aucun nouveau financement public pour l’Ouganda » ne serait soumis à son conseil d’administration. En cause : la loi homophobe promulguée fin mai par le président Museveni.
Jean-Marc Berthon, ambassadeur français pour les droits des personnes homosexuelles, bisexuelles et transgenres, devait se rendre à Yaoundé à la fin de juin. Mais le gouvernement camerounais a marqué son opposition à tout débat portant sur la question LGBT+.
Depuis plusieurs semaines, le gouvernement de Paul Biya a déclaré la guerre aux discours dits de haine dans les médias. Mais il vient aussi de rappeler à l’ordre ceux qui feraient selon lui la promotion de l’homosexualité.
Promulgué par le président Yoweri Museveni, le texte avait déjà suscité l’inquiétude des ONG et de la communauté internationale en mars, lors de son examen.
Églises, hauts conseils islamiques, pouvoirs en quête de légitimité, nostalgiques de l’ordre moral colonial, « nouveaux panafricains »… Tel est, sur le continent, l’attelage hétéroclite uni par un même rejet de l’homosexualité.
Lors de la journée internationale de lutte contre l’homophobie, plusieurs footballeurs, dont Zakaria Aboukhlal, ont refusé de porter le flocage arc-en-ciel, mettant en avant « le respect de leurs convictions personnelles ».
Les autorités algériennes ont encore réaffirmé leur refus de dépénaliser l’homosexualité. La communauté LGBT déplore l’hypocrisie qui continue à régner.
En Tunisie, un rassemblement contre la criminalisation de l’homosexualité démontre que la parole se libère, malgré une législation toujours très répressive. Comme dans d’autres pays africains…
En admettant que l’absence remarquée d’Idrissa Gana Gueye soit due aux couleurs arc-en-ciel, d’autres joueurs avant lui avaient refusé de les arborer, sans pour autant susciter de réactions véhémentes…
Le collectif sénégalais « And samm jikko yi » égratigne le président Macky Sall sur la pénalisation des relations homosexuelles. Tous deux défendent pourtant peu ou prou la même ligne.
Quarante ans après l’identification des premiers cas de VIH/sida, au Cameroun, la persécution des minorités sexuelles empêche de progresser significativement dans le combat contre ce fléau.