Les manœuvres diplomatiques se sont intensifiées, lundi 5 août, pour tenter d’éviter une escalade militaire au Moyen-Orient, alors que de nombreux pays appellent leurs ressortissants à quitter le Liban.
Tandis que le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, assassiné mercredi en Iran, doit être enterré ce vendredi au Qatar, où il vivait en exil, l’Iran et ses alliés préparent leur riposte.
Le réformateur Massoud Pezeshkian, élu président au début du mois, a confirmé sa volonté d’ouverture diplomatique dans une tribune parue le 13 juillet.
DIX CHOSES À SAVOIR – L’élection de Massoud Pezeshkian, candidat modéré que personne n’avait vu venir, est une surprise pour le camp réformateur qui aspire au changement. À moins qu’elle ne soit orchestrée par le guide suprême, Ali Khamenei ?
Le député réformateur Massoud Pezeshkian, qui plaide pour une ouverture de l’Iran vers l’Occident, a remporté ce samedi le second tour de la présidentielle, devant l’ultraconservateur Saïd Jalili.
Quasiment inconnu lorsqu’il est entré dans la course, le député Massoud Pezeshkian a réalisé la performance d’obtenir 42,5 % des suffrages le 28 juin, devançant l’ancien négociateur du dossier nucléaire, crédité de 38,6 % au premier tour.
LE DECRYPTAGE – Après la disparition brutale du président Raïssi, les Iraniens sont appelés aux urnes le 28 juin. Des élections anticipées qui ont lieu dans un contexte incertain et dans un Moyen-Orient au bord du gouffre. Explications.
Téhéran et Le Caire multiplient les contacts ces derniers mois dans l’objectif de développer les relations bilatérales. Les deux pays sont en froid depuis la Révolution islamique de 1979 et la reconnaissance d’Israël par l’Égypte.
Le ministère tunisien du Commerce promet de jouer les passerelles entre les produits iraniens et le marché africain. Cette stratégie, si elle se confirme, marquerait un tournant commercial majeur pour Tunis. Pour l’heure, elle suscite surtout des craintes.
Mahmoud Ahmadinejad a présidé l’Iran pendant deux mandats consécutifs de 2005 à 2013, marqués par des propos incendiaires sur Israël et de vives tensions avec l’Occident.
Depuis le 19 mai, la République islamique est privée de son président et le guide suprême, Ali Khamenei, de son successeur potentiel. C’est maintenant le fils de ce dernier, Mojtaba, qui semble tirer les ficelles de la scène politique nationale et qui apparaît comme le véritable leader de l’ombre.
La dépouille du président iranien est arrivée à Téhéran où une prière menée par l’ayatollah Ali Khamenei aura lieu ce 22 mai. Ebrahim Raïssi sera enterré demain dans sa ville natale de Mashad.
L’ayatollah Khamenei doit diriger les prières lors d’une cérémonie d’adieu prévue à Téhéran ce 21 mai. Le président sera enterré dans sa ville natale de Mashad le 23 mai.
Le guide suprême devait nommer le premier vice-président, Mohammad Mokhber, en remplacement temporaire de Raïssi, en attendant la tenue d’une élection présidentielle dans les 50 jours.
L’agence iranienne Irna et plusieurs sources officielles confirment qu’un hélicoptère transportant le président de la République et le ministre des Affaires étrangères s’est écrasé dans le nord-ouest du pays. L’appareil et ses passagers demeurent à cette heure introuvables.
La tension était brusquement montée au Moyen-Orient le 13 avril, lorsque Téhéran a mené une attaque sans précédent contre Tel Aviv, en réponse à une attaque attribuée à Israël le 1er avril. La riposte israélienne survenue le 19 avril a été minimisée par le ministre iranien des Affaires étrangères.
L’armée israélienne poursuit lundi 15 avril ses opérations dans la bande de Gaza et affirme que l’attaque iranienne ne la fera pas dévier de ses objectifs face au Hamas.
Des menaces de représailles font monter la tension ce 12 avril au Proche-Orient, suscitant des appels internationaux des alliés d’Israël et de l’Iran, au moment où des progrès en vue d’une trêve dans la bande de Gaza se font attendre.
Mis sous pression après la frappe qui a tué sept humanitaires à Gaza, Israël doit aussi faire face aux menaces de l’Iran à la suite de l’attaque meurtrière du consulat de Damas, en début de semaine. Le Premier ministre israélien a pour l’heure choisi la surenchère.
Onze personnes ont été tuées dans le raid israélien sur un bâtiment diplomatique iranien en Syrie. Tous étaient des combattants selon une ONG. Téhéran et ses alliés, dont la Russie, appellent à une réaction internationale.
Jamais depuis l’instauration de la République islamique d’Iran une épouse de président n’a eu un rôle public ni même un tel parcours. Jamileh-Sadat Alamolhoda adoucit l’image ultra-conservatrice de son époux à l’étranger. Et pourtant, elle est aussi radicale que lui.
Alors que le Hamas a répété, le 10 décembre, qu’aucun otage ne quitterait Gaza autrement que dans le cadre d’échanges de prisonniers, les combats ont repris ce lundi matin. Dans la nuit, l’aviation israélienne a frappé des quartiers de Damas, affirmant qu’ils abritaient des bases du Hezbollah.
Pour l’homme politique tunisien Mohamed Salah Ben Ammar, les manipulations auxquelles se livrent certains influenceurs et l’hypocrisie des politiciens, chefs d’État en tête, ne font qu’aggraver le conflit israélo-palestinien.
Parce qu’il est le seul acteur à avoir des relations avec tous les protagonistes du conflit en cours, Hamas et Iran compris, le Qatar est aujourd’hui le mieux placé pour jouer les médiateurs. D’abord pour faire libérer les otages israéliens, ensuite pour éviter un embrasement général.
Pour le chercheur et spécialiste français du Moyen-Orient David Rigoulet-Roze, difficile, même si les preuves manquent, de ne pas voir l’influence de l’Iran derrière l’opération du Hamas en Israël.
Lancée cinquante ans après la guerre du Kippour, baptisée du nom de la principale mosquée de Jérusalem et recourant à des moyens d’une brutalité inédite, l’offensive meurtrière du Hamas contre Israël n’est pas le fruit du hasard. Décryptage et mise en perspective politico-historique.
Au Maghreb et au Moyen-Orient, les réactions face à l’offensive du Hamas contre Israël varient en fonction des liens entretenus avec Tel-Aviv. Mais les autorités doivent aussi composer avec une opinion publique totalement acquise à la cause palestinienne.
Pour sa première visite en Arabie saoudite depuis la réconciliation entre les deux pays, le ministre iranien des Affaires étrangères a appelé à l’unité des musulmans et tenté de contrecarrer les efforts américains visant à pousser les pays arabes à normaliser leurs relations avec Israël.