En matière de politique étrangère, le président iranien Hassan Rohani doit composer avec les proches d’Ali Khamenei, le Guide suprême. En Afrique, la perte de l’allié soudanais, passé dans le camp saoudien, a constitué un revers. Téhéran se tourne donc vers l’Afrique du Sud, membre des Brics, ce club de nations qui tente de faire contrepoids à l’Occident.
Embargo contre le Qatar, guerre au Yémen, tensions grandissantes entre l’Iran et les pays arabes… Le Golfe est traversé de multiples crises qui, pour ne rien simplifier, semblent imbriquées. Loïc Tribot La Spière, directeur général du CEPS (Centre d’étude et de prospective stratégique, basé à Paris), tente de clarifier la situation.
Les États-Unis ont accusé jeudi à l’ONU l’Iran d’être responsable d’attaques menées contre deux pétroliers dans le Golfe. Téhéran a aussitôt dénoncé des « affirmations incendiaires » et une « campagne anti-iranienne ».
Les États-Unis, l’Arabie saoudite, Israël et les Émirats d’un côté. L’Iran et ses alliés de l’autre. C’est le conflit auquel tout le monde se prépare mais dont personne ne veut, tant ses conséquences seraient dramatiques.
Face à la montée des tensions dans le Golfe, les orientations des pays du Maghreb peuvent être difficiles à décrypter. Volontaire ? À l’acmé des tensions entre Doha et Ryad en 2018, Jeune Afrique relevait déjà un « ni-ni des pays maghrébins ».
Alors que les tensions montent dans le Golfe, Jeune Afrique vous présente les acteurs qui tentent d’apaiser la situation et ceux qui soufflent sur les braises.
Au lieu de commenter moi-même l’actualité, j’ai choisi cette semaine de donner la parole à trois personnalités. Trois personnalités pour qui j’ai de la considération, dont les écrits m’ont appris des choses que j’ignorais et avec lesquelles je me sens une certaine complicité. Je pense que ce que vous lirez d’elles ci-dessous vous intéressera, comme cela m’a intéressé.
Depuis son élection, l’hôte de la Maison-Blanche s’ingénie à prendre de court ses collaborateurs comme ses alliés, notamment en ce qui concerne le monde arabe.
Les États-Unis co-organisent avec la Pologne, mercredi 13 et jeudi 14 février à Varsovie, une conférence internationale sur le Moyen-Orient. Ils entendent à cette occasion discuter de la situation politique dans la zone, et surtout accentuer la pression sur l’Iran.
Alors que l’Iran célèbre le quarantième anniversaire de sa révolution islamique, Armin Arefi livre une analyse documentée d’un État au faîte de sa puissance régionale, mais miné de l’intérieur par une succession de crises. Et brosse un tableau saisissant de la vie politique et quotidienne.
Le sommet réunissant les représentants des États du Conseil de coopération du Golfe (CCG), organisé dimanche 9 décembre à Riyad, a connu la présence du Qatar mais n’a rien réglé de la crise politique en cours dans la zone.
Israël jure que rien ne l’empêchera d’agir jusqu’au départ des Iraniens de Syrie. La collision ne semble qu’une question de temps. Et promet d’ouvrir un nouveau chapitre de la guerre syrienne.
La signature de l’accord de paix entre l’Éthiopie et l’Érythrée à Djeddah atteste l’influence croissante de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis dans la zone.
Avec le retour au début d’août des sanctions américaines à l’encontre de l’Iran, du fait du retrait des États-Unis de l’accord sur le nucléaire, Téhéran est devenu le talon d’Achille de MTN au Moyen-Orient.
Le secteur des hydrocarbures, qui représente 80 % des exportations de l’Iran, est le principal touché par les sanctions américaines. Quels sont les pays à avoir suspendu leurs importations ? Lesquels sont exemptés pour plusieurs mois ? Réponses, en une infographie.
Les pays européens cherchent à contrer les effets extraterritoriaux des sanctions américaines frappant l’Iran. Un rapport du Sénat français fait le point sur les différentes mesures possibles.
Drame humanitaire, bavures à répétition, objectifs flous, divergences entre alliés… Le bourbier yéménite commence à faire pâlir l’étoile du prince héritier Mohamed Ibn Salman, dont la plupart des choix se sont pour l’instant révélés hasardeux, sinon désastreux.
Alors qu’il doit donner lundi 27 août les grandes orientations de la politique internationale française lors du traditionnel discours annuel aux ambassadeurs, Emmanuel Macron se prépare à une rentrée chargée.
Dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères, l’Algérie a apporté son soutien à l’Arabie saoudite dans le conflit diplomatique qui l’oppose au Canada depuis une semaine.
Sahara, Iran, Algérie, Polisario, Union africaine et politique économique… Le ministre marocain des Affaires étrangères explique la vision du roi Mohammed VI sur ces sujets brûlants.
Le Maroc a rompu ses relations diplomatiques avec l’Iran le 1er mai, arguant du soutien militaire de Téhéran au Polisario. Les pièces du dossier d’accusation que Nasser Bourita a présenté à Javad Zarif et que JA a pu consulter sont troublantes.
Rabat accuse Téhéran de soutenir militairement le Polisario. Une rupture de plus dans le feuilleton des relations diplomatiques avec le régime des mollahs.
Le 10 février a marqué un tournant dans les relations entre Israël et l’Iran : pour la première fois depuis 30 ans, l’État hébreu a perdu un jet militaire, abattu par la DCA syrienne alors qu’il était en mission pour bombarder des positions iraniennes.
Mouvement social, complot extérieur, contestation politique… Chacun y va de son analyse pour décrypter les manifestations qui ont secoué le pays. Explications, au-delà des fantasmes.
Depuis le 28 décembre dernier, une vague de protestation s’est répandue dans plusieurs dizaines de villes d’Iran. Pour Azadeh Kian*, sociologue franco-iranienne, il ne s’agit pas d’un début de révolution.
Si pour l’ancien ambassadeur, il est difficile de tirer des conclusions générales des Printemps arabes, tant les situations sont diverses, les ressorts des révolutions n’ont pas disparu et déboucheront, à terme, sur plus de démocratie et d’État de droit.
Il joue les médiateurs au Moyen-Orient, s’attache à contrer les climatosceptiques et à relancer une Union européenne à la dérive. Il y a quelques jours, il était sur le continent africain… Présent sur tous les fronts, le président français vise le leadership de l’Occident. Pour le moment, il s’en sort plutôt bien.