D’où viennent les pèlerins qui se rendent à La Mecque ? Combien doivent-ils débourser pour accéder aux lieux saints de l’islam ? Comment l’afflux est-il géré par les autorités saoudiennes ? Réponses en infographies.
« L’Angleterre avait Shakespeare, l’Italie Dante, l’Allemagne Goethe, la France avait Guénon », écrit le philosophe français Jean Borella. Si le poids de cet intellectuel du début du XXe siècle peut sans doute se discuter, sa conversion à l’islam soufi, elle, mérite d’être racontée.
Né à Cayenne d’une mère esclave émancipée, Thomas Urbain est devenu l’une des figures les plus marquantes du Second Empire. Conseiller de Napoléon III, inspirateur d’une politique arabe inédite, il voyait en l’islam la religion de la tolérance et du multiculturalisme.
Ils ont connu la conquête coloniale et se sont trouvés confrontés à une religion et à une civilisation qu’ils choisiront de faire leurs. Retour sur le parcours de trois personnages historiques français qui ont opté pour l’islam au carrefour des XIXe et XXe siècles.
Né en 1809, mort en 1900, le diplomate français a réellement traversé le XIXe siècle et vécu la conquête de l’Algérie, côtoyant Bugeaud et l’émir Abdelkader. Curieux et sensibilisé par l’orientalisme, en vogue depuis le XVIIIe siècle, il a appris l’arabe puis décidé de se convertir, devenant Omar Ben Rouche.
Dans les années 1930, les indépendantistes en maturation du Maghreb ont un œil rivé sur leurs homologues du Proche-Orient, qu’ils prennent comme figure tutélaire. C’est le cas de l’émir syrien Chakib Arslan, dont le discours retentit aux quatre coins de l’Afrique du Nord.
À l’occasion de la fin du ramadan, JA s’est interrogé sur l’évolution de la pratique du 4e pilier de l’islam dans la société française, le rapport des jeunes à la religion musulmane, et la crispation de l’opinion publique autour des questions religieuses. Jamel El-Hamri, historien et islamologue, nous répond.
La plus grande mosquée de Côte d’Ivoire, fruit de la coopération avec le Maroc, va être inaugurée ce vendredi. Censés durer moins de trois ans, les travaux en auront finalement pris sept.
Victoire de Bassirou Diomaye Faye au Sénégal, entretien exclusif de Paul Kagame, nouvelle Constitution au Togo, le classement mondial du bonheur et engouement des fédérations africaines pour le Maroc en période de Ramadan : notre Brief hebdomadaire sur les infos qu’il ne fallait pas manquer cette semaine.
En 1798, Bonaparte lance son expédition en Égypte. Si l’idée initiale est de couper aux Anglais la route de leur colonie indienne, le général espère aussi exporter les idéaux de la toute jeune Révolution française et, pour cela, il va tendre la main à l’islam et à ses représentants.
Contrairement à son voisin algérien, le Maroc n’a pas subi, durant la période coloniale, de politique d’assimilation niant sa dimension musulmane. Une différence qui doit beaucoup au résident général Hubert Lyautey.
Alors que vient d’être inaugurée à Alger la plus grande mosquée d’Afrique, retour sur la façon dont les colonisateurs français se sont attaqués, au XIXe siècle, au patrimoine architectural musulman, recyclant sans scrupule les lieux de culte en casernes ou les transformant en églises chrétiennes.
Inaugurée en 2020 en l’absence du président Tebboune, alors atteint du Covid-19, la Grande mosquée d’Alger est la troisième plus vaste au monde et la plus monumentale d’Afrique.
Après une période d’intense prolifération, les fatwas semblent en perte de vitesse. Mais en réalité, à présent édictées par des instances officielles, elles prennent des allures de simples décisions juridiques ou administratives.
Publié le 6 février dernier par l’organisation islamiste, « Le Document politique » semble être l’ébauche d’un programme électoral. Est-ce le signe d’une rupture avec la position classique de ce puissant acteur de la société marocaine ? Réponse d’Omar Iharchane, membre du Cercle politique de la Jamaâ.
Trente sept ans après sa parution controversée, cet essai majeur ayant inspiré le courant féministe islamique se voit à nouveau censuré dans le monde arabe. L’éditeur marocain de la seule traduction arabophone autorisée pointe un recul de la liberté d’expression dans la région.
Le ministre français de l’Intérieur a annoncé, fin décembre, que la France n’accueillerait plus d’imams envoyés par des pays étrangers, principalement le Maroc, l’Algérie et la Turquie. Dans le cas du royaume, ces détachements avaient pourtant cessé dès 2021.
Tous les regards sont braqués sur les groupes radicaux musulmans, très actifs sur le continent. On en oublierait presque que le fondamentalisme chrétien est en plein essor, notamment en Afrique du Sud, au Cameroun, au Bénin ou au Nigeria.
Arrivée des régimes militaires, inséparabilité des imaginaires religieux et nationalistes, revendications identitaires… Au Sahel, les conditions propices à la montée de l’islam politique semblent désormais réunies.
Il aura fallu que Mohammed VI fixe un délai pour que le gouvernement Akhannouch se penche sérieusement sur la réforme de la Moudawana, annoncée depuis son entrée en fonction.
Il y a cinq ans, le 8 décembre 2018, l’Église catholique béatifiait, à Oran, les 19 religieux assassinés par le GIA lors de la décennie noire. Parmi eux, les 7 moines de Tibhirine. En 2016, Jeune Afrique était allé à la rencontre du dernier survivant du massacre, Jean-Pierre Schumacher, décédé en 2021, qui livra un témoignage aussi poignant que désarmant d’espérance.
Il y a un siècle, le 29 octobre 1923, la Turquie optait pour un système républicain et laïc. Elle doit cette transformation majeure à un homme d’exception : Mustafa Kemal.
Si le roi du Maroc ne s’est jamais départi de sa fibre progressiste, les autorités chargées de réformer la Moudawana restent assez conservatrices. À l’image de la majorité de la société marocaine.
Auteur d’essais et de discours, le Palois d’origine algérienne passe à la fiction en ressuscitant le chanteur Rachid Taha, pour une exploration approfondie de la société française dans toute sa diversité.
Si de nombreuses voix au Maroc demandent une évolution du droit de la famille, la réforme attendue tarde à se dessiner. En appelant le gouvernement à s’emparer du sujet, le roi Mohammed VI a redonné espoir à ceux qui réclament, notamment, une plus grande égalité femmes-hommes.
Une semaine après le terrible tremblement de terre d’Al-Haouz, les Marocains se perdent en conjectures sur les raisons de cette catastrophe. Fouad Laroui, lui, privilégie les causes purement scientifiques.
Fuyant le carcan étouffant d’une Europe coloniale et conservatrice, converti à l’islam, le peintre aux convictions libertaires n’a cessé de chercher la liberté et l’indépendance, sans jamais les trouver vraiment.
Entre envie d’aventure et quête de spiritualité, l’écrivaine-voyageuse suisse d’origine russe a toujours suivi son instinct, lequel l’a conduite vers le Sud et les dunes d’El-Oued, dans le Souf, en Algérie.
Dans l’anthologie de l’univers occulte au Maroc, il y a une part sombre et meurtrière : le mythe des enfants zouhris. Considérés comme des êtres aux dons surnaturels, ils sont traqués, kidnappés et sacrifiés par des chasseurs de trésor. Une légende rurale ? Non, la triste réalité.
Créatures surnaturelles de l’ombre, transes et sacrifices, potions magiques, le Maroc est un patchwork de croyances occultes et ésotériques qui traverse toutes les classes sociales, jusqu’au Palais. Exploration d’un univers aussi sombre que fascinant.