Autorité religieuse respectée à travers le monde arabe, ce chef religieux mauritanien est depuis quelques années un ambassadeur officieux de son pays dans le Golfe. Portrait.
Ses démêlés avec la justice, sa nouvelle vie, l’anticolonialisme, le slam… Passé de figure incontournable – et polémique – à persona non grata dans les médias, l’intellectuel revient sur le devant de la scène avec un album de musique. Entretien exclusif.
Deux hommes, deux visions, une même mission. Le recteur de la grande mosquée de Paris et le président du Conseil français du culte musulman (CFCM) se sont livrés à un bras de fer, alors qu’ils sont chargés de travailler ensemble dans le cadre de la loi contre les séparatismes.
En France, dès qu’il s’agit d’islam, l’’imam de Drancy n’est jamais loin. Pourtant, il ne fait pas l’unanimité auprès de ses coreligionnaires et n’a pas voix au chapitre dans les pays et les cercles musulmans.
Née de père marocain et de mère algérienne, l’ancienne garde des Sceaux et maire du 7e arrondissement de Paris estime que les liens entre les deux pays sont indéfectibles.
Des saints fondateurs de confréries soufies aux prêcheurs jihadistes, en passant par les savants et les charlatans, tous ont leurs héritiers sur le continent.
Cette fois c’est la bonne veut-on croire à l’Élysée : l’islam de France est enfin sur les rails, débarrassé des influences étrangères. La réalité est beaucoup plus contrastée.
Image de la France, caricatures du Prophète, Sahel, franc CFA, Sahara, démocratie, colonisation, Ouattara, Condé, Kagame… Trois ans après le discours de Ouagadougou, le chef de l’État français s’est longuement confié à JA pour évoquer son bilan et les sujets brûlants de l’actualité.
Alors que les appels au boycott des produits français se multiplient dans le monde musulman à la suite du discours du président Emmanuel Macron, le mouvement ne prend que timidement au Maghreb.
En France, ces personnalités occupent le terrain médiatique en se présentant comme des lanceurs d’alerte contre l’islamisme. Comment expliquer leur succès sur les plateaux ?
L’imam Nanfo Ismaël Diaby, dont les prêches en malinké provoquent la désapprobation de la ligue islamique, a été interdit par l’État de conduire la prière en Guinée. Sa moquée avait été saccagée en début de semaine.
De Nouakchott à Tunis en passant par Rabat et Alger, plusieurs affaires judiciaires rappellent que l’humour, les dérapages provocateurs ou même une simple critique des dogmes ou du discours religieux peuvent envoyer devant les tribunaux.
Mosquées fermées, pèlerinages annulés, rassemblements suspendus… Face à la propagation du Covid-19 et en dépit de certaines réticences, les responsables religieux musulmans sont forcés de s’adapter.
Si les Saoudiens croyaient vraiment ce qu’ils prêchent, ils se seraient contentés, face au coronavirus, d’appeler tout le monde à implorer la clémence du Créateur. Mais en fermant la Grande mosquée de la Mecque, ils prouvent qu’ils peuvent faire preuve de bon sens, au même titre que des gouvernants agnostiques ou déistes.
En évoquant le « séparatisme islamiste », le président français Emmanuel Macron emprunte implicitement les éléments de langage des intégristes et de l’extrême droite. Un processus d’« essentialisation » que dénonce l’historien Kamel Meziti.
Les propos déplorables d’une lycéenne braquée contre l’islam remet, en France, le tréma sur le « ï » de laïcité… Où commence l’islamophobie ? Le débat devient intéressant pour ce qu’il révèle de la société française.
Ça se passe dans la ville d’Utrecht, où fut signé en 1713 le fameux traité qui mit fin à la guerre de succession d’Espagne et signala le début du déclin du pays des hidalgos… mais qu’ai-je à divaguer là-dessus ? Ce n’est pas de cela dont il s’agit.
En ces temps où l’on ne parle de l’islam dans l’Ouest africain qu’en évoquant les questions, certes importantes, de terrorisme et de sécurité, il est bon de rappeler aussi ce que la religion musulmane a signifié pour l’histoire intellectuelle de la région.
Le Soudan a lancé le 30 septembre dernier le premier championnat de football féminin de son histoire. Une révolution dans ce pays qui s’ouvre depuis la chute de l’ex-président Omar El-Bechir, et qui ne va pas sans susciter quelques réticences.
Lorsqu’une femme affirme que les vêtements dont elle se pare sont un choix, qu’elle se voile, se dévoile ou même se perche sur des échasses, tant qu’aucune loi n’est enfreinte, il ne devrait pas y avoir de discussion.
Modèle national, réforme du champ religieux, nébuleuses terroristes, libertés individuelles, dialogue interconfessionnel… Le patron de la Rabita Mohamadia des oulémas définit la vision de l’islam dans le royaume.
Ce vendredi 27 septembre, la confrérie mouride inaugure en grande pompe la mosquée Massalikoul Djinane, dans le quartier de Colobane à Dakar. Un projet d’une ampleur qui n’avait pas été égalée depuis la construction de la mosquée de Touba, en 1932.
Les changements sont tangibles dans de nombreux domaines depuis l’accession au trône de Mohammed VI, en juillet 1999. Avec pour maîtres mots la modération et la tolérance, le royaume a façonné un islam du juste milieu, « à la marocaine », qui fait aujourd’hui figure de référence.
L’islam a un rôle si structurant dans le quotidien de nos sociétés ouest-africaines qu’il convient d’engager des mesures importantes et concrètes afin de ne pas laisser cette religion aux mains des extrémistes.
Une semaine après un double attentat suicide meurtrier perpétré à Tunis, le gouvernement tunisien a décidé le 5 juillet d’interdire « pour des raisons de sécurité » le port du niqab dans les institutions publiques.