Le roi du Maroc Mohammed VI a fustigé samedi à Rabat le « radicalisme » religieux et appelé à lutter contre par « l’éducation », à l’occasion d’une visite de deux jours du pape François dans le royaume.
Le pays est réputé pour son esprit d’ouverture et sa diversité culturelle. Les partis confessionnels y sont même interdits. Pourtant, associations et dignitaires religieux gagnent en influence.
« Dieu est en tout », aiment distiller les religions abrahamiques. Cette croyance n’empêche pas certaines pétitions de réclamer l’interdiction de produits sur lesquels apparaîtrait inopportunément le nom d’Allah, comme dernièrement sur des baskets Nike…
« Faites ce que je dis, pas ce que je fais. » Prompts à dénoncer le relâchement des mœurs, certains responsables islamistes sont loin d’être eux-mêmes irréprochables.
Les partis qui s’en réclament multiplient les victoires électorales, mais leur bilan au gouvernement est maigre. Ont-ils encore des idées pour changer la société ? Leur influence ne risque-t-elle pas, à terme, de s’effondrer ? Marquée par nombre d’élections, l’année qui s’ouvre s’annonce cruciale.
Le prêt-à-porter et les grands couturiers occidentaux n’hésitent plus à lancer des collections « pudiques », quitte à créer la polémique. Et pour cause : l’affaire est lucrative.
Dans le sud des Pays-Bas, une mère d’origine marocaine a été jugée coupable d’avoir maltraité pendant des mois son fils, au prétexte de chasser de son corps le djinn qui y demeurait. Cette histoire de djinn est une illustration du malheur historique de l’Islam, selon Fouad Laroui.
Le Marocain Ahmed Raïssouni, 65 ans, a succédé mercredi 7 novembre à l’Égyptien Youssef al-Qaradawi à la tête de la puissante Union internationale des oulémas musulmans (UIOM). Portrait d’un religieux proche du Qatar et de Tariq Ramadan, qui dérange à la fois les royaumes marocain et saoudien.
Condamnés à l’exil ou à la prison dans les années 1980 et 1990, les militants de l’organisation islamiste clandestine Chabiba Islamiya reviennent au compte-gouttes au Maroc, où une discrète politique de réconciliation a été mise en œuvre sous l’égide du Conseil national des droits de l’homme (CNDH).
Journaliste, conseiller à la présidence, il a écrit tous ses livres dans la capitale mauritanienne. Voici quelques-uns des lieux où il aime à se rendre régulièrement.
Le journaliste et politologue franco-libanais Antoine Sfeir, spécialiste du monde arabe et musulman, est décédé dans la nuit de dimanche à lundi à l’âge de 70 ans, ont annoncé les Cahiers de l’Orient, revue qu’il avait fondée.
Dans un ouvrage d’une rigueur salutaire, le chercheur américain John Tolan estime que le prophète de l’islam fait partie du patrimoine européen tant l’Occident chrétien s’est défini par rapport à lui.
Depuis quelques jours, un rapport visant à organiser l’islam de France provoque le débat. Si le gouvernement dit y avoir trouvé des propositions intéressantes, le texte ne semble pas ravir les plus concernés.
Face aux détracteurs du rapport de la Colibe, Fawzia Zouari expose les points qui, selon elle, montrent que ce texte sur les libertés et l’égalité ne fait qu’ancrer la Tunisie dans sa tradition des Lumières et ne s’oppose en rien à sa Constitution.
Dakar a finalement levé l’interdiction faite à la confrérie des francs-maçons de se rassembler, mais l’hostilité à l’égard de celle-ci, nourrie par des organisations religieuses, n’est pas éteinte.
Inculpé le 13 juillet, pour « appels à la haine, à la discrimination tribale et religieuse », l’imam Aguibou Touré risque entre cinq et dix ans de prison. Une affaire sensible qui divise les Ivoiriens, y compris les musulmans.
Plusieurs centaines de Marocaines s’apprêtent à devenir notaires de droit islamique, un métier jusque-là réservé aux hommes. Retour sur une petite révolution.
Le ministre d’État marocain chargé des droits de l’homme, Mustapha Ramid, a mis en garde contre la « menace » que constitue la liberté de conscience sur la « cohésion » du pays, dans un entretien publié jeudi 14 juin.
Voilà le mois de ramadan arrivé à son terme. On sait que le vocable « ramadan », qui, dans le calendrier musulman, désigne le neuvième mois de l’année, est construit sur la racine « RMD », qui évoque la réverbération du soleil sur le sol, et donc la chaleur. Le nom est employé une seule fois dans le texte coranique (2:185), mais ce mois est aussi le seul à être cité de façon nominative.
Un imam a été tué et deux personnes gravement blessées jeudi lors d’une attaque au couteau dans une mosquée de la banlieue de Durban, dans le nord-est de l’Afrique du Sud. Le motif de l’agression demeure pour le moment inconnu.
Fin avril, 300 personnalités ont dénoncé dans une tribune le « nouvel antisémitisme » et demandé l’abrogation de versets coraniques. Pour l’islamologue franco-marocain Rachid Benzine, il n’y a pas à vouloir leur « mise à l’écart », voire à les « condamner à mort » : il faut relier ces versets à leur contexte d’énonciation et en faire une lecture renouvelée.
Le ministre ghanéen de l’Environnement a avancé l’idée de remplacer les haut-parleurs utilisés pour appeler à la prière, par des messages téléphoniques ou par WhatsApp. Certains dénoncent une atteinte à la liberté religieuse.
Militantes pro polygamie ici ou militantes pro inégalité là. On ne peut que constater combien les femmes peuvent être les ennemies des femmes et à quel point elles empêchent alors l’islam de s’inscrire dans l’universalité.
Sommé de prononcer la profession de foi musulmane alors qu’il est athée, l’écrivain algérien avait déposé plainte contre Anis Rahmani, directeur de la chaîne de télévision privée Ennahar TV. Ce dernier sera auditionné par un juge d’instruction ce jeudi.
L’essayiste et féministe Asma Lamrabet a démissionné ce lundi du Centre des études féminines en Islam, à Rabat, qu’elle dirigeait depuis 2011. Connue pour ses recherches sur l’image de la femme dans le Coran, elle est actuellement au centre de plusieurs critiques. Nous republions ici sa tribune parue dans notre numéro du 4 mars.