Pour l’islamisme radical, qui est en plein développement au Sahel, la langue de Molière pourrait prendre de l’importance. Sur la Toile, le jihad s’explique aussi en français, afin de ne pas épargner l’Afrique francophone et sa diaspora.
Aussi tolérants que surdoués en com’, les Salafyo Costa tentent de redorer l’image des islamistes, réussissant même à rallier à leur cause chrétiens et libéraux.
Intervention française contre les islamistes au Mali, opération commando en Somalie, islamisme au Maghreb, leçons du Printemps arabe… Mathieu Guidère, professeur d’islamologie à l’Université de Toulouse-II et ancien professeur à l’école militaire de Saint-Cyr, éclaire les positions des différents groupes islamistes extrêmistes en Afrique, du Sahel au Maghreb.
Dans le Nord-Mali, islamistes et jihadistes se réorganisent sur des bases clairement ethniques. Une façon pour le Touareg Iyad Ag Ghali, chef d’Ansar Eddine, d’accroître sa mainmise.
Quinze chrétiens ont été égorgés par des islamistes présumés au cours d’une attaque survenue vendredi à Musari, un village du nord-est du Nigeria, proche de la base du groupe islamiste Boko Haram, ont déclaré une source humanitaire et des habitants dimanche.
Les Frères musulmans d’Algérie et d’Égypte ne semblent guère solidaires. Les seconds, en tout cas, refusent de rencontrer officiellement à Alger la direction du Mouvement de la société pour la paix (MSP), que dirige Bouguerra Soltani.
Le 3 novembre 2002, l’arrivée au pouvoir de l’AKP avait suscité bien des espoirs. Et quelques craintes. Depuis, le parti islamo-conservateur a fermement assuré son emprise sur la Turquie. Pour le meilleur et pour le pire.
Stupeur en Tunisie. Malgré la trêve de l’Aïd el-Kébir, les salafistes n’hésitent pas à recourir à l’ultra-violence pour faire régner leur ordre moral à Douar Hicher, en banlieue de Tunis. Pendant ce temps, les tensions entre partis politiques se font plus vives que jamais, sur fond de première lecture à l’Assemblée du projet de Constitution.
Des affrontements entre forces de l’ordre et islamistes radicaux ont fait un mort parmi ces derniers, mardi 30 octobre, dans la banlieue de Tunis. L’annonce de l’arrestation d’un salafiste soupçonné d’avoir blessé, samedi, le chef de la brigade de sécurité publique de la Manouba, Wissem Ben Slimane, serait à l’origine des violences.
C’est le « buzz » de la semaine en Tunisie : deux vidéos mises en ligne sur Youtube présentant Rached Ghannouchi, le président du parti islamiste Ennahdha, en entretien avec des salafistes… Édifiant.
Plusieurs centaines de manifestants ont pris d’assaut, dans l’après-midi du 14 septembre, l’ambassade américaine de Tunis, incendiant deux de ses bâtiments et hissant le drapeau noir des radicaux islamistes. Le bilan officiel provisoire des violences fait état de deux morts et vingt-huit blessés, dont deux dans un état critique.
Groggys après leur déroute aux législatives, les fondamentalistes algériens font mine de préparer les municipales de novembre, mais le coeur n’y est plus. Quant aux maquisards, ils se consolent avec les victoires de leurs « frères » au Mali.
Les islamistes du Mujao ont pratiqué, mercredi 8 août à Ansongo, la première amputation d’un voleur présumé. Une pratique d’un autre âge et un crime de plus pour ceux qui contrôlent le Nord-Mali.
À travers le parcours de deux jeunes gens, Sambo Zikpi, un Africain qui part enterrer les restes de sa tante Rose en Louisiane, et Louise Hébert, une Québécoise paumée, l’écrivain d’origine togolaise évoque les maux qui rongent l’Afrique : des appétits occidentaux insatiables, le réchauffement climatique, une nature hostile, le péril islamiste… L’univers d’Edem Awumey est sombre. L’écriture inventive et rythmée laisse peu de place à l’espoir. L’avenir est ailleurs. Les personnages de son troisième roman, Rose déluge, fuient un « quotidien si souvent terne » et misent sur l’exil – thème de son livre précédent, Les Pieds sales – pour s’accomplir. Interview.
Imputé à l’inexpérience des islamistes, l’attentisme du gouvernement menace le pays de paralysie. Pendant ce temps se prépare, même si Ennahdha a provisoirement abandonné l’idée d’introduire la charia dans la Constitution, une remise en question de l’État moderne tunisien.
Islamisme, modernité, démocratie, bourguibisme, stratégies ben-alistes… Le journaliste et essayiste tunisien Samy Ghorbal dissèque la genèse de l’identité tunisienne dans son ouvrage « Orphelins de Bourguiba et héritiers du Prophète ». Une analyse qui débouche sur le débat très actuel de la place et du rôle de l’islam politique dans la société tunisienne, alors que l’Assemblée nationale planche sur une nouvelle Constitution.
Avec la libéralisation du régime, le chef du parti islamiste El Nadha, Rached Ghannouchi, annonce son grand retour en Tunisie. Avec lui, c’est l’islam politique et ses milliers de partisans qui vont tenter de reprendre pied dans un pays où Ben Ali les avait exclu des sphères de décision.
Le gouvernement, depuis un an, combat la doctrine des terroristes en lui opposant une conception mauritanienne de la religion, faite de tolérance et de non-violence. Il s’appuie pour cela sur les imams et les érudits, avec des succès divers.