Pour bien gouverner, le Premier ministre malien s’informe sur des médias internationaux censurés par la junte, afin d’y détecter des informations sur les « tentatives de déstabilisation » de son pays par les « forces impérialistes ». Et aussi, sans doute, pour être mieux informé sur son propre pays…
En Afrique, l’assimilation de tout traitement de l’information factuel et indépendant à une défiance envers les pouvoirs en place est une constante. Une hérésie de plus pour des professionnels qui peinent à remplir convenablement leurs missions, faute de moyens.
Cette « pratique extrême vise à punir et réduire au silence des journalistes d’investigation et des chroniqueurs critiques du pouvoir », accuse Reporters sans frontières.
La Haute Autorité des Médias et de l’Audiovisuel (HAMA) a annoncé que « désormais, tout journal privé, imprimé ou en ligne, qui diffuserait des productions sonores ou audiovisuelles, au lieu de se limiter à ses articles écrits, verra sa parution suspendue ». Une mesure pour lutter contre un « désordre entretenu de l’information ».
Le Conseil supérieur de la communication (CSC) a pris cette décision après des propos tenus par un journaliste à l’antenne qui affirmait que rien « n’est fait au plan sécuritaire par les forces combattantes » burkinabè.
Le leader du Syndicat des professionnels de la presse revient sur la dégradation de la situation des médias en Guinée et sur les tentatives de négociation menées avec l’exécutif pour assurer le pluralisme.
Les trois pays qui composent l’Alliance des États du Sahel reprochent au journaliste, Wassim Nasr, d’avoir des sources dans les milieux jihadistes et de soutenir leurs actions au Sahel. Des accusations « dénuées de fondement », selon France 24.
Les proches de Serge Mathurin Adou sont sans nouvelles de lui depuis le 31 août, date à laquelle il a été convoqué par la police judiciaire nigérienne. Les autorités affirment qu’il ne s’y est jamais rendu.
À en croire un sondage réalisé dans 16 pays du continent, les jeunes Africains n’ont plus les mêmes aspirations que leurs aînés. « Accros » à Internet, révulsés par la corruption et de plus en plus influencés par la Chine ou la Russie, ils ont de moins en moins d’appétence pour le modèle démocratique… tout en rêvant de partir vivre en Occident.
Les 17 personnes soupçonnées d’avoir participé en janvier 2023 à l’enlèvement, la torture et l’assassinat de l’animateur radio étaient de nouveau devant le tribunal militaire de Yaoundé ce lundi 9 septembre. Une audience qui résonne comme une première étape avant l’ouverture des débats sur le fond.
Chadha Haj Mbarek, Sonia Dahmani, Mourad Zeghidi, Borhen Bsaies… Plusieurs journalistes tunisiens sont emprisonnés et, à l’approche de la présidentielle du 6 octobre, les pressions sur les médias s’intensifient. Entre la crainte qui s’installe et la volonté de résister, le combat pour une presse libre est de plus en plus difficile.
Au lendemain d’une grève des médias, qui estiment que leur liberté d’expression est menacée, le président sénégalais a déclaré dans un communiqué que « la situation générale de la presse nationale mérite une attention particulière », sans apporter plus de précisions.
L’administration Tshisekedi a fort peu apprécié que la star de la rumba congolaise, invitée dans l’émission à succès, donne son avis, en des termes critiques, sur la situation dans l’Est.
En Guinée, deux membres de la Haute autorité de la communication ont été condamnés à de la prison ferme pour avoir affirmé que le chef de la junte avait donné de l’argent à des organes de presse qui se montraient critiques à son égard.
Le général Tiani a durci la semaine dernière une loi réprimant la diffusion numérique « de données de nature à troubler l’ordre public ». Des peines de prison pourraient viser les journalistes.
Devant les militants de son parti, le Pastef, le Premier ministre sénégalais s’en est pris à une presse accusée de diffusion de fausses informations ou d’incivisme fiscal.
Yeri Bocoum a été enlevé en quittant son domicile, à Kati, le 8 juin, au lendemain d’une marche organisée à Bamako par la plateforme d’opposition Synergie d’action pour le Mali, qu’il avait été le seul journaliste à couvrir.
Entre pressions financières, fiscales et politiques, le secteur de la presse vit depuis plusieurs années une crise profonde. L’alternance au sommet de l’État amènera-t-elle le changement attendu ?
Une soixantaine de personnes a manifesté contre la condamnation de Borhan Bssais, présentateur à la télévision et à la radio, et de Mourad Zeghidi, commentateur politique.
Les condamnations à un an de prison de deux journalistes, Borhen Bsaïes et Mourad Zeghidi, ont secoué la profession et la société civile tunisienne. Alors que l’élection présidentielle doit se tenir en fin d’année, la liberté d’expression semble plus fragile que jamais et une nouvelle manifestation de protestation est organisée ce 24 mai.
Alors que des pourparlers étaient en cours pour apaiser les tensions entre les journalistes et le pouvoir, le ministre de l’Information et de la Communication a annoncé le retrait de l’agrément de plusieurs groupes de presse critiques envers la junte.
Arrêtés la semaine dernière, les deux célèbres journalistes et chroniqueurs sont condamnés pour leurs commentaires et leurs analyses sur la situation dans le pays. Un jugement qui intervient dans un contexte de raidissement général du pouvoir.
La séquence ouverte le 7 mai avec l’interpellation de la militante antiraciste Saadia Mosbah n’a cessé de s’aggraver, notamment avec le placement en garde à vue, voire en détention, de plusieurs journalistes très populaires.
Deux chroniqueurs de radio et télévision connus en Tunisie ont été placés en détention ce dimanche pour avoir critiqué la situation du pays, au lendemain de l’interpellation musclée en direct sur France 24 d’une avocate et commentatrice pour des motifs similaires.
Le gouvernement israélien a « décidé à l’unanimité » de « fermer en Israël » la chaîne qatarie. Le Parlement avait voté le 1er avril dernier une loi permettant d’interdire la diffusion en Israël de médias étrangers portant atteinte à la sécurité de l’État.
À l’occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse, le journaliste tunisien Thameur Mekki dresse un tableau sombre de la situation des médias de son pays. Et constate que la guerre à Gaza a été le révélateur des limites d’un ordre international qui devra être repensé.
Idrissa Soumana Maiga a été placé en garde à vue le 25 avril et a été écroué quatre jours plus tard pour un article intitulé « Installation présumée d’équipements d’écoute par des agents russes sur les bâtiments officiels », selon son avocat.
Le Conseil supérieur de la communication a décidé de suspendre plusieurs médias étrangers qui ont repris le contenu d’un rapport de Human Rights Watch (HRW) accusant l’armée burkinabè d’exactions dans sa lutte contre les groupes jihadistes.
Le Conseil supérieur de la communication justifie cette décision par la « diffusion d’un article accusant l’armée burkinabè d’exactions sur des populations civiles ».