Caisses populaires au Burkina, Cofina, Advans, Coris Méso Finance… Un peu partout dans la sous-région émergent des acteurs spécialisés dans le financement de très petits entrepreneurs. Une floraison qui attise la convoitise des banques traditionnelles.
Promotion immobilière, géotechnique, microfinance… En quatre ans, le groupe français a multiplié les défis sur le continent. Pour Jeune Afrique, les membres de la famille aux commandes dévoilent leur stratégie et leurs nouvelles ambitions. Rencontre.
LE PORTRAIT ÉCO DE LA SEMAINE. Nommée il y a six mois à la tête de la Délégation générale à l’entreprenariat rapide des femmes et des jeunes (DER/FJ), cette quadragénaire est mandatée par le président pour soutenir les secteurs capables de réduire la dépendance du pays aux importations.
Accusée de ne pas respecter les règles du Google Play Store avec ses applications de micro-crédit OKash et OPesa au Kenya et OPay au Nigeria, la société norvégienne de logiciels Opera dénonce une manœuvre pour faire chuter son cours en bourse.
Les applications offrant des services en ligne grignotent du terrain sur les institutions traditionnelles, avec des pratiques parfois peu scrupuleuses. Mais des mesures sont prises pour les encadrer.
Plusieurs start-up proposent des microcrédits à une clientèle ayant habituellement recours à un appui communautaire. Un modèle qui séduit les investisseurs.
Fondée en 2016 par un multi-entrepreneur et un ingénieur informatique, la jeune pousse dispose depuis juin d’une licence délivrée par la Banque centrale du Nigeria, et vient de lever 1,6 million de dollars (1,45 million d’euros) auprès d’investisseurs privés.
Baobab, Cofina, Amifa… La concurrence s’accroît en Afrique de l’Ouest pour des acteurs qui devront choisir entre conserver leur vocation sociale et offrir d’importants retours sur investissement.
Les classes moyennes africaines n’ont pas suffisamment confiance dans le système bancaire traditionnel pour lui confier son épargne, préférant des alternatives informelles. Des innovations telles que le mobile banking ou la microfinance changent la donne en permettant de mobiliser ces fonds pour le développement.
Six réseaux ouest-africains de microcrédit lancent un établissement de crédit sous-régional, la Financière de l’Afrique de l’Ouest, qui leur permettra de s’affranchir de la dépendance des banques commerciales.
Alors que les banques libyennes ont prêté en 2017 pour moins de 20 millions de dinars (12,3 millions d’euros au marché officiel) au secteur privé, la banque libyenne Assaray lance son agence Assaray Namaa, qui proposera des micro-crédits d’ici à la fin de l’année.
La start-up portée par le groupe Microcred poursuit sa politique de développement en Afrique de l’Ouest. Objectif : atteindre 150 000 foyers au Mali, au Sénégal, à Madagascar et en Côte d’Ivoire.
En quelques années, l’agence camerounaise de micro-crédit CCPC a multiplié par cinq le nombre de ses clients. Sa botte secrète ? Embaucher des femmes, et s’adresser, sans intermédiaire, à une clientèle modeste.
Créé il y a 40 ans, le réseau des caisses populaires du Burkina Faso (RCPB) est aujourd’hui la principale institution financière du pays. Un reportage de “Réussite”, l’émission coproduite par le groupe Jeune Afrique, Canal + et Galaxie presse.
Déclarées non rentables, les agences de la Société générale de banques en Côte d’Ivoire (SGBCI) d’Adjamé-Château et de Yopougon Port-Bouët II ont été reprises par Advans Côte d’Ivoire, la filiale locale du spécialiste français de la microfinance.
Le groupe de microfinance Microcred a obtenu 12 millions de dollars de financement de la Fondation MasterCard pour faciliter l’inclusion financière dans trois pays africains, la Côte d’Ivoire, le Sénégal et Madagascar. Ce fonds permettra à Microcred d’étendre sa gamme de produits à environ 1,2 millions de clients d’ici 2019, a-t-il annoncé dans un communiqué diffusé dimanche.
La société luxembourgeoise de microfinance compte réaliser 16,5 milliards de F CFA (25,15 millions d’euros) de prêts en Côte d’Ivoire durant son exercice 2016, soit une progression de +42 % par rapport à 2015.
Quarante ans après sa création, l’Union nationale des coopératives d’épargne et de crédit (Unacoopec), la principale institution de microcrédit de Côte d’Ivoire, rencontre encore de grosses difficultés qui menacent sa survie et pourraient même secouer le secteur bancaire national.
Des structures assez grosses pour inquiéter le FMI : en mai, l’institution de Bretton Woods alertait sur la nécessité de renforcer la supervision des grands établissements de microfinance de la Cemac.
L’Afrique compte plusieurs milliers d’institutions spécialisées dans le microcrédit. Certaines atteignent la taille de banques. « Jeune Afrique » s’arrête sur quelques mastodontes et les problèmes qu’ils posent.
Le total des encours de prêts des filiales africaines d’Advans atteint 77 millions d’euros, huit ans après l’arrivée sur le continent du groupe de microfinance qui vient de fêter ses dix ans à Paris. Ils s’établissaient à 27 millions d’euros en 2012.
Chef d’entreprise, universitaire, banquier : au Cameroun, Paul Fokam est un entrepreneur aux multiples casquettes. Mais la fierté du fondateur d’Afriland First Bank, ce sont ses MC² : des coopératives de microfinance autogérées…
Les responsables de six réseaux ouest-africains de microcrédit planchent sur la mise en place d’un nouvel établissement financier pouvant devenir une banque sous-régionale : la Financière de l’Afrique de l’Ouest, a appris « Jeune Afrique ».
En pleins préparatifs pour l’élection présidentielle, le président togolais Faure Gnassingbé n’a pas attendu longtemps pour dresser le bilan de l’un des projets phares de son quinquennat : la finance inclusive.
La Faîtière des caisses populaires du Burkina (FCPB) a vu le jour. Entre reconfigurations et regroupements, le leader de la microfinance du pays, avec 70% de parts de marché, entend bâtir des unités de base plus fortes et rentables.
Pour que le micro-crédit en Afrique serve le développement du continent, l’assistance technique aux institutions de micro-finance devrait porter davantage sur l’identification des besoins et inclure un soutien à long terme. Telles sont les conclusions de la table-ronde organisée durant le Forum Mondial Convergences 2013.