C’est en 2012 que ce mannequin activiste sud-africain de 28 ans s’est retrouvé sous les feux de la rampe. Elle a ainsi rejoint le cercle des modèles atteints d’albinisme qui secouent le monde de la mode depuis le début des années 2010.
Ces dernières années, les personnes atteintes d’albinisme ont investi le milieu de la mode. Certains y voient un moyen de faire connaître leurs difficultés quand d’autres cherchent à s’affirmer au-delà.
Depuis quelques années, de nombreux créateurs de mode et décorateurs d’intérieur s’affranchissent du wax. Au profit du tissu traditionnel malien, le bogolan.
Stylistes globe-trotteurs, Amine Bendriouich et Karim Adduchi mettent tous les deux en avant leurs racines dans leurs créations en s’inspirant de la culture berbère.
Réalisant des pièces à partir du toghu, la Camerounaise Kibonen Nfi s’est fait connaître sur les podiums. Elle envisage de s’étendre maintenant commercialement.
Plusieurs fois primé, Laduma Ngxokolo a choisi de s’inspirer des tenues portées par les jeunes garçons de l’ethnie xhosa lors des rites de passage à l’âge adulte.
La congolaise Laëtitia Kandolo a fait ses armes en tant que styliste free-lance auprès d’artistes internationaux comme Rihanna, Beyoncé, Kanye West ou Madonna. Puis elle a fondé, en 2015, Uchawi (« magie », en swahili), sa propre griffe de prêt‑à-porter mixte, qui privilégie un modèle de fabrication éthique.
Dans le sillage de Selly Raby Kane ou du duo Bull Doff, de nombreux designers sont en train d’inscrire le Sénégal sur la carte de la culture alternative. Parmi eux, Khadija Aisha Ba, fondatrice de la marque L’Artisane, qui fait revivre à travers ses créations un véritable héritage vestimentaire.
Au Ghana, si Aisha Obuobi et sa marque Christie Brown, créée en 2008, font l’unanimité, de nombreux stylistes émergent à la faveur d’univers déjantés. C’est le cas de Collins Obeng-Manu, fondateur de la maison de prêt‑à‑porter House of PaÒn.
Après le succès de sa marque Orange Culture, le styliste nigérian Adebayo Oke-Lawal a collaboré avec le chanteur très en vue Davido pour créer sa nouvelle collection.
Designer, chef d’entreprise, mannequin, blogueuse… Ces Togolaises illustrent le dynamisme et les nouvelles aspirations de l’univers du textile et de la mode.
Fasciné par la culture japonaise, le designer camerounais Serge Mouangue a imaginé un kimono confectionné dans les règles de l’art nippon et rehaussé de motifs wax. Quand le prêt-à-porter fait dialoguer l’Afrique et l’Asie.
Ces trois jeunes femmes divertissent les Maliens en racontant leur train de vie dispendieux sur les réseaux sociaux. Leur notoriété dépasse désormais les frontières du pays.
À 28 ans, le styliste franco-algérien se dessine une carrière haute-couture. Après avoir participé à la version arabe de l’émission Fashion Star et à la deuxième Fashion Week d’Alger, il habille désormais de grands noms du monde arabe. Rencontre.
Les deux artistes ont imaginé une collection capsule inspirée par l’œuvre du photographe malien et présentée en marge de l’exposition qui lui est actuellement consacrée à la Fondation Cartier de Paris.
Fondatrice de la griffe Afrikanista, Aissé N’Diaye propose une nouvelle collection de t-shirts sérigraphiés à partir de clichés du photographe béninois Roger daSilva décédé en 2008. Une manière de donner une seconde vie au travail de ce photographe installé à Dakar, en collaboration avec l’association sénégalaise Xaritufoto.
En consacrant l’imigongo, un art décoratif rwandais, les créateurs de la griffe sénégalaise Bull Doff misent sur l’avant-garde et cassent les codes avec brio.
L’afro-optimisme était au rendez-vous de la 2e édition du festival N’Zassa mode de Treichville. Avec des designers venus d’Afrique centrale, d’Afrique de l’Est, comme d’Afrique du Sud, la mode du continent est bel et bien tournée vers l’avenir.
Le néerlandais Vlisco fabrique du wax depuis 170 ans. Aujourd’hui, l’entreprise vend ses tissus sur tout le continent, surtout à une clientèle aisée. Elle a délégué à ses filiales la production et la vente de ses tissus meilleur marché et livre à la contrefaçon une lutte acharnée pour rester une référence en la matière.
Vaillante, combattante, indépendante, la revue Africultures arpente de long en large le terrain de la création africaine, osant les mots qui fâchent et posant les fondements d’une réflexion solide.
Grâce à « Alien Cartoon », son premier album solo, le Sénégalais Ibaaku est devenu l’un des artistes les plus en vue du moment. Éclectique et électronique, il se revendique « à la frontière de différents mondes », avec succès.
À l’occasion de la 10è édition du Festival international de la mode africaine (Fima), qui s’est tenu à Agadez, au Niger, Alphadi, fondateur de l’événement qui fêtait ses 20 ans, nous a livré ses impressions.