En visite au Nigeria, le milliardaire et fondateur de Microsoft a vanté le recours aux organismes génétiquement modifiés pour résoudre la crise alimentaire actuelle et a répondu à ceux qui s’inquiètent des risques liés aux aliments issus des semences de nouvelle génération.
Alors que l’OMS relève que le taux de suicides en Afrique est supérieur à la moyenne mondiale, il est urgent que sociologues et politologues se penchent sur cette pandémie en expansion qui devrait interpeller les pouvoirs publics.
Passé sous pavillon chinois, le géant des semences et pesticides mise sur la recherche pour se démarquer de la concurrence sur un marché encore naissant.
L’acquisition par ChemChina de Syngenta pour 44 milliards de dollars, finalisée en juin 2017, est la plus importante opération chinoise jamais réalisée à l’étranger. Objectif de cette emplette coordonnée par Pékin : faire entrer la Chine dans la cour des grands en matière de semences agricoles et de pesticides, un secteur crucial où elle était quasi absente.
Un différend opposait la firme américaine et les producteurs burkinabè sur l’introduction de variétés génétiquement modifiées accusées de faire baisser la qualité du coton.
Pour ces six figures de l’écologie, la dégradation de l’environnement n’est pas une fatalité. À condition de prendre des mesures significatives, propres à enrayer le processus, du littoral ouest-africain aux forêts congolaises.
Si la société américaine productrice de semences OGM (Organismes génétiquement modifiés) est menacée au Burkina, elle est pressentie au Ghana et au Nigeria. Elle pourrait bénéficier d’ici la fin de l’année d’une réglementation facilitant l’introduction des OGM dans 17 pays ouest-africains.
Poison à retardement ou solution miracle au défi alimentaire ? Peu à peu, le continent succombe aux promesses des organismes génétiquement modifiés. Le résultat d’une bataille silencieuse, menée lentement mais sûrement depuis bientôt vingt ans. Et ce malgré un échec retentissant au Burkina Faso.
Basé à Abidjan, Jean-Paul Sikeli est le secrétaire exécutif de la Coalition pour la protection du patrimoine génétique africain (Copagen), un réseau d’associations, d’organisations non gouvernementales et de syndicats ouest-africains qui défendent une utilisation durable des ressources biologiques africaines et qui s’opposent à l’introduction des organismes génétiquement modifiés (OGM) dans la sous-région. De passage à Ouagadougou, où il a participé aux « Rencontres internationales des résistances aux OGM » les 22, 23 et 24 avril, il en explique les raisons.
En Afrique la culture des OGM représente déjà quelque 4 millions d’hectares, soit 3% des terres cultivées. Le point en carte sur les législations des pays du continent.
La nuit tombe sur le village de Koumbia. Réunis devant la mosquée, au bord de la Nationale 1, langue de bitume impeccable qui relie Ouagadougou à Bobo Dioulasso, une dizaine de paysans assis sur des nattes s’apitoient sur leur sort. Nous sommes dans le Houndé, au cœur de la « ceinture de coton » du Burkina Faso, et en pleine désillusion…
Selon les informations de « Jeune Afrique », le géant américain des OGM, présent dans la vente de pesticides au Nigeria, compte y élargir son offre de produits vers les semences transgéniques.
Considéré comme un laboratoire pour le continent, le Burkina a jeté l’éponge la semaine dernière, en assurant que le coton génétiquement modifié (CGM) n’était pas rentable.
Un pool bancaire international, composé de la Société financière internationale (IFC), filiale de la Banque mondiale, et du français Société générale, a apporté 45,9 milliards de F CFA à Sofitex. Ces ressources doivent permettre au numéro un de la filière de produire 580 000 tonnes en 2016.
Mécontents de la qualité de la fibre, les producteurs vont diviser par deux les surfaces de coton cultivées avec des semences transgéniques de la firme américaine. Avant de les abandonner ?
Une bronca des producteurs de coton burkinabè contre les semences OGM menace les activités du groupe américain Monsanto dans le pays. Dans cette interview accordée à « Jeune Afrique », Doulaye Traoré, directeur des affaires publiques du fournisseur de semences au Burkina Faso, répond aux arguments avancés par les producteurs.
L’interprofession du coton, au Burkina Faso, a décidé d’arrêter, progressivement et d’ici à trois ans, l’utilisation des semences OGM de la firme américaine Monsanto, a appris « Jeune Afrique ».
De Paris à Ouagadougou et Rio, plusieurs milliers de personnes ont manifesté samedi contre le géant américain de la biotechnologie agricole Monsanto, et plus spécialement contre les OGM, pesticides et autres produits chimiques, dans le cadre d’une mobilisation mondiale.
Dans « Technologies agricoles génétiquement modifiées pour l’Afrique », un rapport commandité par la Banque africaine de développement, l’Institut international sur les politiques alimentaires préconise l’adoption par les pays africains des « innovations agricoles afin de profiter d’un marché mondial de la bio-économie en pleine évolution ».
La précédente campagne cotonnière avait été désastreuse. Celle qui s’achève s’avère excellente. Question de bonne pluviométrie, de climat social apaisé… et d’OGM.
Pour la première fois, les pays en développement concentrent la majorité des surfaces cultivés avec des OGM. En Afrique, elles ont augmenté de 25% en un an.
Pendant deux ans, des chercheurs français ont nourri des rats avec un maïs génétiquement modifié. Les conclusions de leur étude font froid dans le dos.
La grogne des producteurs burkinabè a fait revoir à la baisse les objectifs de la campagne 2011-2012. Cependant, le directeur général de la Sofitex est confiant. Et ne manque pas d’arguments.
Les semences génétiquement modifiées passent au stade de l’exploitation à grande échelle dans plusieurs pays. L’américain Monsanto et le suisse Syngenta sont les premiers à en bénéficier.
Même si le pays est réputé en Afrique pour la production de coton transgénique, le débat n’en reste pas moins vif au Burkina Faso entre cotonculteurs entre les pro et les anti-OGM.