À l’heure où les navires de pêche européens ont quitté les eaux sénégalaises, plusieurs accords subsistent entre Bruxelles et une poignée d’États africains. Tour d’horizon des concernés et des retombées économiques offertes par ces contrats.
Parce qu’elle nuit directement aux communautés côtières dont elle compromet la sécurité alimentaire et les revenus, la pêche illégale s’apparente à un fléau que Dakar et Yaoundé tentent de combattre, chacun à sa manière.
Essentiel à l’économie sénégalaise avec plus de 600 000 emplois, le secteur répond à 70 % des besoins nationaux en protéines. Mais la surexploitation menace et Dakar a promis d’intervenir. Retour sur les enjeux clés du moment.
Khalifa Sall, Idrissa Seck, ou encore Bassirou Diomaye Faye ont fait de la renégociation des accords de pêche avec l’Europe ou la Chine l’une de leurs priorités dans leurs campagnes pour la présidentielle. Et pour cause : les chalutiers industriels épuisent les stocks de poissons, vitaux pour les pêcheurs sénégalais. Décryptage en infographies.
Pour Mounir Houari, le directeur général du Centre régional d’investissement, la priorité accordée au développement de Dakhla et de ses environs est en train de porter ses fruits, même si des efforts restent à faire pour attirer des talents et densifier les liaisons aériennes.
Depuis une dizaine d’années, le Maroc a nettement accéléré le développement socio-économique de ses régions du Sud, lançant plusieurs chantiers de grande envergure. Le royaume entend tirer profit au maximum des spécificités qu’offre le Sahara.
Arrivé à expiration le 17 juillet à minuit, l’accord de pêche entre le Maroc et l’Union européenne ne pourra, a priori, pas être renouvelé tant que la justice européenne n’aura pas rendu son verdict final. Pourtant, la Commission et ses États membres, Espagne en tête, souhaitaient sa reconduction.
Au Sénégal, plusieurs communautés de pêcheurs se sont affrontées début avril dans les villes côtières de Kayar et Mboro. Un conflit lié aux méthodes de pêche utilisées par certains acteurs, qui témoigne avant tout de la raréfaction du poisson dans les eaux sénégalaises.
En formalisant le texte du futur « Traité sur la haute mer », l’ONU n’est pas parvenue à éloigner la gestion des « biens communs » du jeu des puissances étatiques. Ce qui, selon le politologue marocain, pourrait remettre en cause l’accès équitable de tous aux ressources de la planète.
L’accord de pêche conclu entre Rabat et Bruxelles, invalidé par un arrêt du tribunal de l’UE en 2021, arrive à expiration en juillet prochain. Tandis que les autorités marocaines et la Commission souhaitent sa reconduction, le processus de renégociation est perturbé par la question du Sahara occidental.
Greenpeace Afrique dénonce les entreprises et les grandes enseignes européennes qui pillent les eaux poissonneuses d’Afrique de l’Ouest pour nourrir les saumons d’élevage ou améliorer le taux en protéines de la nourriture pour chiens et chats.
Alors que les pêcheurs européens font leur retour dans les eaux marocaines et que les effets du plan Halieutis commencent à se faire sentir, l’Office national des pêches communique des chiffres en hausse pour le premier semestre qui s’achève.
Ses affaires ? Une réussite. Sa mission au sein du gouvernement ? Quasi accomplie. Reste un défi pour la première fortune du royaume : faire gagner son parti politique en 2021.
Annoncée il y a un an et reportée à quatre reprises, la visite de Felipe VI dans le royaume chérifien aura finalement lieu ce 13 février. L’occasion pour Mohammed VI et son homologue espagnol d’écrire un nouveau chapitre dans la longue histoire des deux maisons royales.
L’Union européenne et le Maroc ont paraphé ce mardi un nouvel accord de pêche valable pour les quatre prochaines années, qui inclut explicitement les eaux adjacentes au Sahara occidental.
En marge du sommet de l’Union africaine, qui se tenait à Nouakchott les 1er et 2 juillet, les deux pays se sont mis d’accord sur un nouvel accord permettant aux pêcheurs sénégalais de travailler en Mauritanie.
Depuis 2016 Pékin, soucieux de son image en Afrique, a considérablement durcit le ton face aux navires qui reçoivent des subventions d’État tout en se livrant à des activités de pêche INN (illicite, non déclarée et non réglementée). L’ONG Greenpeace annonce que trois compagnies ont été sanctionnées suite à la campagne de 2017 dans les eaux ouest-africaines.
La Cour de justice l’Union européenne (CJUE) a validé l’accord de pêche entre l’UE et le Maroc, tout en rappelant que ce dernier n’est pas applicable au Sahara occidental et aux eaux adjacentes.
Trafics de drogues et d’armes, piraterie, détournements d’or et de pétrole : les flux financiers de ces activités illicites ou criminelles causent des préjudices graves en Afrique de l’Ouest, comme le montre un rapport de l’OCDE publié le 20 février.
Macky Sall est arrivé à Nouakchott jeudi 8 février pour une visite de deux jours à l’invitation de Mohamed Ould Abdelaziz. Sur le dossier de la pêche, qui envenime les relations entre le Sénégal et la Mauritanie, les deux chefs d’État ont affirmé leur volonté de signer un protocole d’accord « d’ici fin mars 2018.
L’avis de l’avocat général demandant à la Cour de justice de l’Union européenne d’invalider l’accord de pêche entre le Maroc et l’UE a déclenché de nombreuses réactions. Bruxelles qualifie le Maroc de « partenaire stratégique », tandis que l’Espagne réfléchit à des pistes de sorties.
Après son avis controversé sur l’accord agricole en 2016, la juridiction européenne doit se prononcer sur la légalité de l’accord de pêche. Nouveaux tracas pour la diplomatie marocaine ?
Lors du 11e Sommet de l’Organisation mondiale du commerce, l’un des seuls accords attendus devrait porter sur l’interdiction des subventions pour les navires ayant été impliqués dans des activités de pêche illégale. Par la voix du Sénégal, les PMA plaideront pour un texte plus ambitieux, prenant en compte les spécificités de la pêche artisanale vivrière.
La Côte d’Ivoire est le troisième pays d’Afrique subsaharienne à interdire l’importation de tilapias en provenance des cinq pays où sévit le virus de lac du tilapia (TiLV).
Jeune Afrique était à bord de l’Esperanza, le navire de Greenpeace qui a patrouillé dans les eaux de six pays d’Afrique de l’Ouest pour dénoncer les graves dangers liés à la pêche illégale.
Depuis le 24 février, l’un des trois navires de l’ONG soutient les autorités locales dans leur lutte contre la pêche illégale. Récit d’une journée en mer avec les inspecteurs mandatés par la Sierra-Leone.
Parti en février dernier du Cap-Vert, le navire de Greenpeace, MY Esperanza, croise dans les eaux de six pays africains pour attirer l’attention sur les pratiques délictueuses de certains pêcheurs européens, chinois ou russes sur leur territoire. Avec le soutien, plus ou moins appuyé, des autorités locales.
49 marins-pêcheurs tunisiens retenus en Libye pour avoir « pénétré illégalement dans les eaux territoriales libyennes » ont été libérés mardi matin, a fait savoir le ministère des Affaires étrangères tunisien.
L’immense majorité des zones de pêche sont surexploitées, notamment en Afrique, prévient la Conférence des Nations unies, qui prévient des conséquences fâcheuses sur l’emploi et dans les pays où la population dépend de la consommation de poisson pour sa survie.
La surpêche n’est pas la seule raison pour laquelle les poissons se font plus rares dans le lac Tanganyika, l’un des plus vieux et plus profond d’Afrique : le réchauffement climatique est aussi en cause, selon une étude américaine rendue publique lundi.