Alors que l’invasion dévastatrice de criquets pèlerins continue de s’étendre en Afrique de l’Est et qu’une nouvelle vague de ce fléau se prépare, au Kenya, l’option de la pulvérisation de pesticides est la seule possible. Malgré les risques pour l’environnement.
L’invasion massive de criquets pèlerins qui frappe les pays de la Corne de l’Afrique, d’une ampleur hors norme, a été accentuée par les conséquences du dérèglement climatique. Cyril Ferrand, à la tête de l’équipe de résilience pour l’Afrique de l’Est de la FAO, décrypte les causes et conséquences de ce fléau.
Depuis des semaines, la Corne de l’Afrique est confrontée à une invasion de criquets d’une ampleur inédite. Un fléau dont l’ampleur a été accentuée par le dérèglement climatique, qui menace aujourd’hui l’économie kényane.
L’invasion de criquets dans la Corne de l’Afrique a été déclarée « urgence nationale » en Somalie, où ces insectes dévastent l’approvisionnement alimentaire dans l’une des régions les plus pauvres et les plus vulnérables du monde.
Si Macky Sall a fait de la salubrité une priorité de son second mandat, les défis environnementaux sont titanesques. De la lutte contre le fléau des déchets plastiques à l’avenir de l’immense décharge à ciel ouvert de Mbeubeuss, en banlieue de Dakar, il faudra plus que des « cleaning days » pour les relever.
Des essaims de criquets d’une ampleur historique, totalisant plusieurs milliards d’insectes, dévastent depuis plusieurs semaines de larges zones d’Afrique de l’Est, à la suite de variations climatiques extrêmes qui pourraient s’avérer catastrophiques pour une région déjà frappée par une sécheresse et des inondations.
Le manque de ressources fiscales pèse lourdement sur les capacités des États africains. Il devient urgent de faire payer aux multinationales des impôts proportionnels à leurs bénéfices.
Le bilan de la COP25, achevée ce 15 décembre à Madrid, est décevant pour les pays africains, qui espéraient une amélioration des règles du marché carbone afin de mieux financer leur adaptation au dérèglement climatique. Seyni Nafo, porte-parole du groupe Afrique durant la COP, nous explique ce surplace diplomatique.
La protection de l’environnement, loin d’être un luxe hors de portée des Africains, devient une condition indispensable à son développement. Le réchauffement climatique la menace directement, de la montée des eaux à la mise en danger des rendements agricoles.
Lors de la prochaine COP, qui s’ouvrira à Madrid le 2 décembre, le président congolais annoncera l’opérationnalisation du Fonds bleu, destiné à préserver le Bassin du Congo, deuxième réservoir de carbone du monde.
Les autorités sud-africaines ont annoncé lundi 28 octobre qu’elles avaient imposé des restrictions d’eau dans les principales villes du pays, « pour éviter le redoutable Jour Zéro », lorsque l’eau cessera de couler du robinet.
Le Gabon devrait recevoir un financement du Fonds norvégien de 136 millions d’euros d’ici 2025 l’encourageant à ne pas déforester. Le pays, recouvert à plus de 80% de forêts, mérite-t-il vraiment sa réputation internationale de « bon élève » en matière d’environnement ?
Alors que le sommet sur le climat s’ouvre ce lundi à l’ONU, les sites du patrimoine mondial naturel recensés l’UNESCO – qui couvrent une superficie équivalente à celle de la Chine – pourraient permettre de lancer un plan d’urgence et d’investissement massif pour les zones les plus critiques, en particulier en Afrique.
L’équation est aussi simple à poser qu’elle est complexe à résoudre : comment nourrir le milliard et demi d’Africains d’ici 2050, tout en préservant les équilibres écologiques, condition sine qua non de stabilité économique, politique et sociale ? L’Afrique doit pouvoir transformer ces défis en opportunités.
Dans un nombre croissant de pays, la préservation de l’environnement est au cœur du discours des dirigeants. Mais les résultats sont-ils toujours au rendez-vous ?
Notre continent fait désormais partie intégrante du mouvement planétaire visant à imposer un modèle de développement plus propre et plus vertueux. Quels sont ses atouts ? Et ses faiblesses ?
L’Afrique est le continent qui tire profit de la plus longue durée annuelle d’ensoleillement. Pourtant, elle n’est à l’origine que d’une très modeste part – environ 1 % – de l’électricité solaire produite dans le monde. Mais les choses devraient changer rapidement.
Le président de la COP22 et patron des patrons marocains, Salaheddine Mezouar, plaide pour une plus grande inclusion des acteurs non étatiques, et notamment du secteur privé, dans la transition climatique.
Après l’orage qui a surpris Bamako jeudi, au tout début de la saison des pluies, l’eau continue à dévaler des collines entourant le quartier populaire de Niamakoro, où décharges sauvages et urbanisation anarchique ont alourdi le bilan d’un phénomène météo pourtant habituel au Mali.
Le cyclone Idai, qui a balayé en fin de semaine le Mozambique et le Zimbabwe, emportant routes, ponts, hôpitaux, écoles et au moins un barrage, a fait au moins 162 morts. La ville de Beira, la deuxième ville mozambicaine, est détruite ou endommagée à 90%, selon la Croix-Rouge.
Alors que les délégations marocaine, algérienne et tunisienne demandent des réponses concrètes et plus de moyens pour faire face au dérèglement du climat, la COP24 s’est contentée de valider l’accord de Paris, entré en vigueur en novembre 2016.
Comme tout le littoral ouest-africain, les côtes ivoiriennes sont menacées par l’érosion. À 150 km d’Abidjan, une ville entière est en train de disparaître.
La Côte d’Ivoire doit accélérer son programme de lutte contre le réchauffement climatique. Tel est le message que la Banque mondiale a adressé en juillet au gouvernement dans un chapitre de son dernier rapport sur le pays.
Les signaux en matière d’énergie sont inquiétants, selon l’initiative SEforALL. Alors qu’environ 600 millions de personnes n’y ont pas accès en Afrique, seul 17 % du total des financements consacrés à l’électricité ont été alloués au continent, ce qui représente une baisse de 32 % par rapport à la période précédente.
Pour renforcer et moderniser les compétences des agricultrices togolaises, Brigitte Acakpo, l’une des femmes de ce secteur les plus influentes du pays, a créé en 2016 le Consortium Femmes REDD+ Togo, qui réunit 62 ONG du secteur.