L’éventuel transfert au Maroc de la gestion de l’espace aérien du Sahara occidental exacerbe les passions de part et d’autre du détroit de Gibraltar. Mais sur le fond, il s’agit plus de sécurité du trafic que de géopolitique.
Dans un contexte de tensions régionales grandissantes, le roi Mohammed VI a nommé un nouvel inspecteur général des FAR, en remplacement du général Belkhir El Farouk. Sans qu’aucune raison ait été officiellement donnée.
Politique étrangère du Maroc, influence des États-Unis, alliances passées par Israël… Le rétablissement des relations diplomatiques entre Riyad et Téhéran rebat les cartes au Moyen-Orient, et au-delà.
Position tant historique que politique, le soutien de Pretoria à Alger et à la RASD ne s’est jamais démenti. Ce qui ne manque pas d’irriter la diplomatie marocaine.
Malgré la proximité intellectuelle entre Hassan II et le socialiste François Mitterrand, les relations franco-marocaines se détériorent dans les années 1990. Le discours de La Baule a été mal perçu, avant que le livre de Gilles Perrault, « Notre ami le roi », ne mette le feu aux poudres.
Si elle a réalisé de nombreuses avancées, notamment sur la question du Sahara, la politique étrangère du royaume déconcerte quantité d’observateurs, qui la qualifient d’offensive voire d’agressive. Qu’en est-il vraiment ?
Encouragé par ses succès sur les plans diplomatique et économique, voire sportif, le royaume a retrouvé une fierté qui l’amène aujourd’hui à s’affirmer plus fortement sur la scène internationale. Quitte à froisser quelques vieux amis.
En trois ans, le royaume, sous l’impulsion de Mohammed VI, a lancé plusieurs projets ambitieux pour se positionner comme un hub incontournable dans la région. Tour d’horizon des plus emblématiques.
L’accord de pêche conclu entre Rabat et Bruxelles, invalidé par un arrêt du tribunal de l’UE en 2021, arrive à expiration en juillet prochain. Tandis que les autorités marocaines et la Commission souhaitent sa reconduction, le processus de renégociation est perturbé par la question du Sahara occidental.
Gouailleur, controversé, patriote… Moulay Hamdi Ould Errachid, le président du conseil municipal de la ville la plus importante du Sahara, est un personnage complexe aux multiples facettes que ni l’âge ni ses adversaires ne semblent pouvoir atteindre.
Alors que l’intégration des eaux sahraouies aux frontières maritimes marocaines avait créé la polémique en 2020, l’Espagne confirme des pourparlers avec Rabat sur le transfert du contrôle de l’espace aérien du Sahara.
Comores, Sénégal, Côte d’Ivoire, Émirats arabes unis, Gabon, Bahreïn… Pas moins de 28 pays ont ouvert des consulats depuis 2019 à Dakhla et à Laâyoune, donnant corps aux avancées diplomatiques du Maroc sur la question du Sahara.
En évoquant le concept historique de « Sahara oriental » sous souveraineté marocaine, la directrice des Archives royales, Bahija Simou, a déclenché la colère des réseaux sociaux algériens. Pourtant, son avis n’exprime pas une position officielle.
En réponse aux propos tenus par le secrétaire général du PJD, qui a accusé le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, de « défendre l’entité sioniste », le Palais a réagi par voie de communiqué. Et rappelé que la diplomatie demeure le domaine réservé du roi.
L’organisation d’événements sportifs et la promotion des athlètes sont devenues un « must » pour les pays désireux de soigner leur image et de gagner en influence sur la scène diplomatique. Rabat y excelle.
Considéré comme la plus haute autorité militaire aux États-Unis, principal conseiller de Joe Biden en matière de défense, le général Mark Milley, chef d’état-major des armées américaines, était à Rabat le 5 mars. Une première dans la région. Décryptage.
Dans les affaires ou dans la politique, ils sont depuis des années déjà des noms qui comptent dans le sud du Maroc. Entre Laâyoune et Dakhla, les nouveaux Sahraouis, ce sont aussi eux. Troisième et dernier volet de notre série.
Nés pour la plupart après la Marche verte de 1975, ou trop jeunes lorsqu’elle a eu lieu, ces Sahraouis occupent aujourd’hui des postes de premier plan et incarnent à leur façon ce qu’est la nouvelle élite des régions du sud du Maroc. Deuxième épisode de notre série.
Aux côtés des figures incontournables et des grandes familles, les provinces du Sud marocain ont vu émerger ces dernières années de nouvelles personnalités prometteuses. Parmi elles, trois jeunes femmes dynamiques et déterminées.
Longtemps sous perfusion, les provinces marocaines du Sud sont aujourd’hui l’une des régions les plus dynamiques du royaume chérifien. Le mérite en revient à une nouvelle élite décomplexée qui a rompu avec l’économie de rente et pris son destin à bras-le-corps.
Staffan de Mistura est l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental depuis octobre 2021. De Rabat à Alger, et dans les rangs du Polisario, le diplomate italo-suédois s’appuie sur de nombreux interlocuteurs pour tenter de faire bouger les lignes.
Comment les cabinets de lobbying américains sont-ils choisis ? Pourquoi sont-ils si souvent sollicités ? De Brian Ballard à Joseph Szlavik, ces onéreux intermédiaires permettent-ils réellement d’obtenir des résultats concrets ? Enquête.
Il y a 47 ans, le 28 février 1976, quelques mois après la Marche verte lancée par le roi Hassan II, le drapeau national était hissé pour la première fois à Laâyoune, au Sahara, marquant la fin de l’occupation des provinces du Sud. Récit de ce moment-clé de l’histoire contemporaine du Maroc par Seddik Maâninou, journaliste et ancien patron de la télévision marocaine.
Longtemps, le Maroc a compté de nombreux relais et soutiens au sein de la classe politique française, lui permettant de faire valoir ses intérêts. Mais la recomposition provoquée par l’élection d’Emmanuel Macron et l’absence d’élus sensibles aux revendications marocaines semblent avoir compromis cette relation privilégiée.
Depuis quelques années, le Maroc a adopté une politique de tolérance zéro sur tout ce qui touche à son intégrité territoriale, y compris lorsqu’il s’agit de cartographie. Dernières victimes en date : les écoles françaises du royaume, dont certaines ont été contraintes de retirer des manuels scolaires jugés non conformes par les autorités.
La commission du Parlement européen chargée de l’enquête sur le logiciel espion Pegasus a réalisé, jeudi 9 février, une série d’auditions sur le sujet, et en particulier sur sa possible utilisation par le Maroc. La veille, le Parlement marocain organisait une conférence-débat autour des récentes mises en cause de Bruxelles.
Derrière la diffusion, fin 2022, sur la chaîne d’info française, d’un sujet visant à lisser l’image du général « Hemetti », numéro deux de la junte au Soudan, se cache en réalité une équipe de lobbyistes. De Paris à Dubaï, voici l’histoire d’une campagne d’influence un peu particulière.
L’ascension fulgurante de Lahbib Mohamed Abdelaziz et sa double promotion, depuis le 16e congrès du Polisario, pourraient être les prémisses d’une transition post-Ghali. Mais aussi illustrer un durcissement en cours de la direction du mouvement.
Alors que l’Espagne célèbre son amitié avec le Maroc, les relations du royaume ibérique avec l’Algérie sont au point mort depuis le rappel de l’ambassadeur algérien à Madrid, en mars 2022, et la suspension du traité d’amitié. Un refroidissement qui se traduit déjà par un lourd déficit commercial pour l’Espagne.
Attendu à Rabat aujourd’hui, le chef de l’exécutif espagnol Pedro Sánchez entend bien poursuivre l’application de la feuille de route signée en avril 2022 avec son voisin du Sud, malgré les critiques que sa gestion du dossier lui vaut sur le plan intérieur.