Si l’amitié et la coopération entre Rabat et Washington ont rarement été aussi étroites, cela n’est pas seulement le fait des diplomates « officiels ». Aux États-Unis, où le lobbying a pignon sur rue, le Maroc a su avancer ses pions, alors que l’Algérie et le Polisario ont revu leurs ambitions à la baisse, lui laissant presque le champ libre.
Alors que le Maroc et la Tunisie accèdent à l’indépendance en 1956, les Algériens continuent à payer le prix du sang face à une France qui ne veut rien lâcher. Des premières rancœurs naissent dans les rangs du FLN vis-à-vis des pouvoirs marocain et tunisien, préoccupés par leur propre stabilité. Mais Mohammed V et bien d’autres continueront à les soutenir sans ciller.
Dans une longue interview publiée par « Le Point », le président français détaille sa vision de la relation entre la France et l’Algérie, y compris sur les sujets qui fâchent. Et commente au passage les tensions persistantes entre Alger et Rabat, déclarant ne pas croire à l’hypothèse d’une guerre.
La démission surprise de Oubi Bouchraya Bachir, ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) en Europe, révèle de fortes dissensions au sein du Polisario à la veille du 16e Congrès, prévu en janvier.
Proximité historique avec Alger, accords avec Rabat, conflit libyen… Dix mois après son invasion de l’Ukraine, la Russie ne cache pas son intérêt pour le Maghreb et le Moyen-Orient. Entretien avec Alexandre Kinchtchak, directeur du Département Proche-Orient et Afrique du Nord au ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie.
L’affaire du faux passeport de Brahim Ghali a connu un nouveau rebondissement avec l’inculpation du fils du président de la RASD, Luali Brahim Sid El Mustafa. Le point sur un feuilleton judiciaire qui dure depuis plus d’un an.
Rabat et Alger se disputent de longue date la paternité de la confrérie soufie Tijaniya, qui rassemble plus de 200 millions d’adeptes dans le monde. Récit d’un duel qui devrait être relancé lors de la prochaine conférence de l’Organisation de la coopération islamique.
Hadj Ahmed Barikallah a longtemps représenté la RASD auprès de pays amis. Constatant que la situation des Sahraouis ne s’améliorait en rien, il a rompu avec le Polisario et lancé son propre mouvement. Troisième volet de notre série.
Hadj Ahmed Barikallah devient, à partir des années 1980, l’un des principaux représentants du Polisario à l’étranger. En Espagne et en Amérique latine, il plaide la cause de la RASD… et découvre l’envers du décor. Deuxième volet de notre série.
Ancien haut responsable du Polisario, Hadj Ahmed Barikallah a rompu avec le front séparatiste et fondé le Mouvement sahraoui pour la paix. Il a raconté à JA son parcours et les dessous de l’organisation. Dans cette première partie, il évoque ses années de jeunesse.
Ancien ministre et ex-ambassadeur de la RASD, Hadj Ahmed Barikallah livre à Jeune Afrique un témoignage rare sur le fonctionnement interne du Polisario. S’il a fini par quitter les rangs du Front, il n’a pas pour autant rallié le Maroc. De Tindouf à Madrid, en passant par Alger ou Caracas, récit d’un nationaliste sahraoui devenu opposant, et qui voit dans le plan d’autonomie proposé par le royaume une bonne base de discussion.
Le président de la RASD et secrétaire général du Front Polisario a fait de la politique étrangère son pré carré. Il la gère en privilégiant des personnalités choisies sur la base d’affinités tribales et d’amitiés personnelles.
Voté par l’Assemblée, le budget du ministère de la Défense pour 2023 atteint le niveau record de 23 milliards de dollars. Au cours des dix dernières années, pas moins de 103 milliards de dollars ont été alloués à l’armée algérienne.
Le roi du Maroc et le secrétaire général de l’ONU se sont rencontrés à Rabat pour évoquer la situation régionale, et le dossier sahraoui en particulier.
Du 15 au 28 novembre, Moscou et Alger organisent des manœuvres militaires conjointes dans le sud-ouest de l’Algérie, à moins d’une centaine de kilomètres de la frontière marocaine. Un choix géographique loin d’être anodin, mais à relativiser.
Entré en fonction il y a tout juste un an, l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental a hérité d’un dossier complexe sur lequel il a peu de prise.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a consacré plusieurs réunions ce mois-ci à la question du Sahara. Une question qu’Alger entretient à dessein pour ne pas avoir à rendre compte au peuple algérien du désastre qu’aura été sa politique en ce domaine.
Alors que la cheffe de la diplomatie belge, en visite au Maroc, saluait les efforts du royaume sur le dossier du Sahara occidental, l’Afrique du Sud réaffirmait son soutien « sans état d’âme » à la RASD et recevait son dirigeant, Brahim Ghali. Rabat a aussitôt réagi.
Le 10 octobre, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a présenté aux membres du Conseil de sécurité son rapport annuel sur le Sahara occidental. Peu d’évolutions et des points de crispation toujours aussi forts.
S’il n’a ni les moyens ni les ambitions de ses grands voisins chinois et russe en Afrique, le Japon entend lui aussi y jouer un rôle, en particulier au Maghreb. Analyse des objectifs nippons par Sayoko Uesu, chercheuse en sciences politiques.
La crise entre Rabat et Tunis sera-t-elle durable ? Quels chantiers attendent le prochain ambassadeur de France au Maroc ? Le politologue Mohammed Benhammou analyse les nouveaux enjeux auxquels est confrontée la diplomatie marocaine.
À quelques semaines du sommet de la Ligue arabe à Alger, les États membres peinent à s’accorder sur une série de dossiers brûlants. Une mésentente en partie liée à la constitution, autour du Rabat et d’Alger, de deux axes antagonistes à cheval entre l’Afrique et le Moyen-Orient.
Sur le réseau social chinois, les comptes patriotiques marocains fleurissent. Images glamour de la famille royale, revendications territoriales, célébration des forces armées… Le soft power du royaume passe aussi par ses internautes.
En dépit de la multiplication des accords bilatéraux entre le Maroc et le reste du continent, les investissements du royaume sont encore en deçà du potentiel des échanges commerciaux avec l’Afrique subsaharienne. Les parlementaires pourraient contribuer à y remédier.
Alors que la crise régionale a pris une nouvelle ampleur ces derniers mois, l’émissaire onusien dispose d’une marge de manœuvre extrêmement réduite, comme en témoigne son actuelle tournée.
Ils sont près de 5 000 Tunisiens à vivre au Maroc. Secoués par la crise diplomatique entre leur pays et le royaume, ils veulent croire qu’il ne s’agit que d’un orage passager.
De l’écrivain Tahar Ben Jelloun à Salah Bourdi, président du Cercle Eugène Delacroix, en passant par des milliers de tweets enflammés, l’indignation soulevée par le refus de la France de délivrer des visas à des Marocains témoigne de la dégradation des relations diplomatiques entre les deux pays.
L’accueil à Tunis du chef de la RASD Brahim Ghali par le président Kaïs Saïed en personne provoque une crise sans précédent entre la Tunisie et le Maroc.