Voté par l’Assemblée, le budget du ministère de la Défense pour 2023 atteint le niveau record de 23 milliards de dollars. Au cours des dix dernières années, pas moins de 103 milliards de dollars ont été alloués à l’armée algérienne.
Le roi du Maroc et le secrétaire général de l’ONU se sont rencontrés à Rabat pour évoquer la situation régionale, et le dossier sahraoui en particulier.
Du 15 au 28 novembre, Moscou et Alger organisent des manœuvres militaires conjointes dans le sud-ouest de l’Algérie, à moins d’une centaine de kilomètres de la frontière marocaine. Un choix géographique loin d’être anodin, mais à relativiser.
Entré en fonction il y a tout juste un an, l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental a hérité d’un dossier complexe sur lequel il a peu de prise.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a consacré plusieurs réunions ce mois-ci à la question du Sahara. Une question qu’Alger entretient à dessein pour ne pas avoir à rendre compte au peuple algérien du désastre qu’aura été sa politique en ce domaine.
Alors que la cheffe de la diplomatie belge, en visite au Maroc, saluait les efforts du royaume sur le dossier du Sahara occidental, l’Afrique du Sud réaffirmait son soutien « sans état d’âme » à la RASD et recevait son dirigeant, Brahim Ghali. Rabat a aussitôt réagi.
Le 10 octobre, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a présenté aux membres du Conseil de sécurité son rapport annuel sur le Sahara occidental. Peu d’évolutions et des points de crispation toujours aussi forts.
S’il n’a ni les moyens ni les ambitions de ses grands voisins chinois et russe en Afrique, le Japon entend lui aussi y jouer un rôle, en particulier au Maghreb. Analyse des objectifs nippons par Sayoko Uesu, chercheuse en sciences politiques.
La crise entre Rabat et Tunis sera-t-elle durable ? Quels chantiers attendent le prochain ambassadeur de France au Maroc ? Le politologue Mohammed Benhammou analyse les nouveaux enjeux auxquels est confrontée la diplomatie marocaine.
À quelques semaines du sommet de la Ligue arabe à Alger, les États membres peinent à s’accorder sur une série de dossiers brûlants. Une mésentente en partie liée à la constitution, autour du Rabat et d’Alger, de deux axes antagonistes à cheval entre l’Afrique et le Moyen-Orient.
Sur le réseau social chinois, les comptes patriotiques marocains fleurissent. Images glamour de la famille royale, revendications territoriales, célébration des forces armées… Le soft power du royaume passe aussi par ses internautes.
En dépit de la multiplication des accords bilatéraux entre le Maroc et le reste du continent, les investissements du royaume sont encore en deçà du potentiel des échanges commerciaux avec l’Afrique subsaharienne. Les parlementaires pourraient contribuer à y remédier.
Alors que la crise régionale a pris une nouvelle ampleur ces derniers mois, l’émissaire onusien dispose d’une marge de manœuvre extrêmement réduite, comme en témoigne son actuelle tournée.
Ils sont près de 5 000 Tunisiens à vivre au Maroc. Secoués par la crise diplomatique entre leur pays et le royaume, ils veulent croire qu’il ne s’agit que d’un orage passager.
De l’écrivain Tahar Ben Jelloun à Salah Bourdi, président du Cercle Eugène Delacroix, en passant par des milliers de tweets enflammés, l’indignation soulevée par le refus de la France de délivrer des visas à des Marocains témoigne de la dégradation des relations diplomatiques entre les deux pays.
L’accueil à Tunis du chef de la RASD Brahim Ghali par le président Kaïs Saïed en personne provoque une crise sans précédent entre la Tunisie et le Maroc.
« Maroc : diplomatie tous azimuts » (5/5). Rabat ne conditionne plus ses relations avec les autres États africains à leur position sur le Sahara. Mais ce nouveau pragmatisme ne fait pas perdre de vue l’objectif central de la diplomatie chérifienne : isoler la RASD et faire reculer l’influence algérienne.
« Maroc : diplomatie tous azimuts » (4/5). Avec la reconnaissance par Washington de la marocanité du Sahara occidental, Rabat peut désormais se prévaloir du soutien de la première puissance militaire mondiale. Le Canada, lui, se montre plus réticent.
« Maroc : diplomatie tous azimuts » (3/5). Alors que le royaume commençait à engranger plusieurs succès dans une région traditionnellement acquise au Polisario, la nouvelle « vague rose » menace de saper le lobbying exercé ces dernières années par Rabat. Qui n’a pas dit son dernier mot.
« Maroc : diplomatie tous azimuts » (2/5). Malgré des échanges économiques encore timides entre le royaume et l’Asie, ce continent soutient presque unanimement la position marocaine sur le Sahara aux Nations unies. Rabat, de son côté, ne ménage pas ses efforts pour resserrer ses liens avec tous les pays asiatiques.
« Maroc : diplomatie tous azimuts » (1/5). Face à la lenteur bureaucratique d’institutions multilatérales comme l’UE et l’ONU, le Maroc a opté, ces dernières années, pour une approche bilatérale de ses relations avec l’Europe.
Voilà près de six mois que les chefs de la diplomatie des deux pays, Annalena Baerbock et Nasser Bourita, ont mis un terme à une brouille remontant au 1er mars 2021. Un rapprochement qui va se confirmant.
Le président de l’Union internationale des savants musulmans, Ahmed Raissouni, a remis en cause l’existence de la Mauritanie et prôné un retour au « Grand Maroc ». Des déclarations qui ont suscité de nombreuses réactions au Maghreb et qui n’ont pas manqué de relancer la polémique autour des conflits frontaliers avec l’Algérie et la Mauritanie.
Lancée en novembre 2021, la chaîne algérienne internationale a l’ambition de mieux porter la voix de l’Algérie. Mais elle a du mal à trouver sa place parmi les mastodontes du secteur.
Depuis l’inflexion du gouvernement de Pedro Sánchez sur la question du Sahara, la classe politique espagnole se divise sur la ligne à adopter envers Rabat. Les récents événements de Melilla ont encore aggravé cette fracture.
Madrid prépare une riposte ferme pour défendre ses intérêts et ceux des entreprises espagnoles après la décision d’Alger de suspendre le traité d’amitié avec le royaume et de geler toutes les opérations bancaires.
La nouvelle sortie du représentant permanent du Maroc à l’ONU face à l’ambassadeur algérien aux Nations unies montre que Rabat est désormais déterminé à utiliser la carte kabyle comme outil de contre-attaque dans le dossier du Sahara occidental.
Le 11 mai, le Maroc organisait à Marrakech la 9e réunion de la Coalition internationale contre Daech. L’occasion pour le royaume de faire avancer son agenda sur le Sahara occidental et pour les États-Unis, coprésident du sommet, d’étendre leur influence sur le continent.
En avril, les universités de Martil, d’Oujda et d’Agadir ont été le théâtre d’une série d’affrontements entre factions étudiantes rivales. Des incidents qui, sans être aussi sanglants qu’au début des années 2000, inquiètent les autorités.