Face aux spectaculaires et violents débordements des extrémistes religieux, le gouvernement tergiverse, tandis que la population, déjà éprouvée par les difficultés économiques, est à cran.
Craignant de nouvelles dérives violentes, le gouvernement tunisien a interdit toute manifestation pour ce vendredi. Les salafistes ont pris acte de cette décision en renonçant à sortir dans la rue pour défendre « les valeurs du sacré ».
Postes de polices incendiés, débits d’alcool attaqués: les salafistes radicaux, pourtant très minoritaires en Tunisie, multiplient les coups d’éclat et provoquent l’inquiétude de la société civile qui s’interroge sur l’absence de réaction des autorités.
Des menaces à l’encontre des Juifs ont été proférées dimanche dernier lors d’une manifestation pour l’introduction de la charia dans la Constitution. La classe politique tunisienne s’indigne contre des provocations qui ne se produisent pas pour la première fois.
La police a été contrainte d’intervenir pour mettre fin à l’occupation de la faculté des Lettres de la Manouba par des salafistes remettant en cause l’interdiction du port du voile islamique intégral à l’université. Une quinzaine d’entre eux ont été évacués mardi 24 janvier.
Spécialiste du monde arabe et directeur du Centre d’Études et de Documentation Économiques, Juridiques et Sociales du Caire (CEDEJ), Bernard Rougier a publié, en février 2011, « L’Oumma en fragments », aux Presses universitaires de France (collection Proche-Orient, 256 pages). Interview.
Le salafiste Bouchta Charef accuse les autorités marocaines de l’avoir torturé mais refuse de se soumettre à des examens médicaux. Il est à l’origine de la mutinerie à la prison de Salé, à la mi-mai.
A coup de poèmes critiquant les islamistes, une mère de famille saoudienne est en passe de remporter un concours de poésie télévisé au grand dam des religieux conservateurs. Portrait d’une poétesse engagée – et couverte du niqab.