L’accord de Paris sur le climat est entré en vigueur vendredi 4 novembre, trois jours avant l’ouverture de la COP 22 à Marrakech. Mais ce traité historique, censé permettre de contenir le réchauffement « bien en deçà de 2°C » n’a pas été ratifié par tous les pays engagés.
C’est « un jour historique pour la planète » selon le Président François Hollande : le tout premier accord engageant le monde entier contre le réchauffement doit entrer symboliquement en vigueur ce vendredi, moins d’un an après son adoption.
Le bilan est dramatique : selon un communiqué du ministère de l’Intérieur, au moins 18 personnes ont été tuées et 43 autres blessées ce mardi au Niger, dans des affrontements entre agriculteurs et éleveurs près de Bangui, une localité de la région de Tahoua, dans l’ouest du pays.
Dans le nord du pays, relativement épargné par les combats, la sécheresse plonge la région dans une crise alimentaire d’ampleur. À tel point qu’aujourd’hui, 4,8 millions de Soudanais du Sud (40% de la population) ont besoin d’une aide alimentaire, selon le Programme alimentaire mondial (PAM).
Alors que la pire sécheresse depuis 35 ans s’abat sur l’Afrique australe, des agences humanitaires ont demandé jeudi plus d’un milliard de dollars pour aider les millions de personnes rendues vulnérables.
Éclipsé par les bouleversements socio-politiques qui ont secoué la Tunisie ces dernières années, le projet Eau 2050 vient d’être relancé. Début juillet, la Facilité africaine de l’eau (FAE) a annoncé un don de plus de 1,3 million d’euros pour gérer l’eau de manière équitable, durable et efficiente dans le pays d’Afrique du Nord.
En marge des assemblées générales annuelles que tient la Banque africaine de développement (BAD) à Lusaka en Zambie, un accord de principe a été trouvé entre l’institution et l’African Risk Capacity (ARC), la mutuelle d’assurance fondée par 26 États africains en 2012 avec l’objectif de couvrir, à échéance 2020, 30 pays et 160 millions d’Africains contre les risques de sécheresse, d’inondation ou de cyclone.
L’ONU s’est inquiétée lundi de la situation alimentaire au Zimbabwe, touché par une grave sécheresse. Selon l’organisation, le pays a besoin de 290 millions de dollars pour nourrir jusqu’à 4,5 millions de personnes d’ici les prochaines récoltes.
Le président du Malawi a déclaré l’état de catastrophe naturelle dans le pays et a demandé l’aide de la communauté internationale pour lutter contre l’une des sécheresses les plus violentes de ces dernières décennies. Le Mozambique voisin a annoncé être en alerte rouge.
La Banque Africaine de Développement (BAD) a annoncé une aide de 549 millions de dollars à destination de 14 pays touchés par la sécheresse en Afrique de l’Est et Australe, selon un communiqué de presse publié par l’institution panafricaine vendredi.
Près d’un million d’enfants en Afrique de l’Est et australe sont atteints de malnutrition aiguë sévère en raison de la sécheresse qui touche le continent et qui devrait s’aggraver à cause du phénomène climatique El Niño.
Le président zimbabwéen Robert Mugabe a déclaré l’état de catastrophe naturelle dans plusieurs régions du pays où un quart de la population fait face à des pénuries de nourriture dues à la sécheresse, a annoncé vendredi le gouvernement.
À cause du retard de pluies dans le royaume, le gouvernement marocain a décrété vendredi un plan d’urgence de 4,5 milliards de dirhams (417 millions d’euros) pour faire face à la sécheresse. Mais, vu l’importance de l’agriculture dans l’économie, la croissance de l’année 2016 semble déjà affectée.
Une interruption des livraisons d’aide alimentaire pourrait avoir lieu d’ici « quelques mois » en Ethiopie, où des millions de personnes sont confrontées à de graves pénuries alimentaires à cause de la sécheresse, ont alerté les Nations unies dans un rapport reçu jeudi par l’AFP.
Le président Isaias Afwerki a assuré samedi qu’aucune crise alimentaire ne menaçait l’Erythrée malgré la grave sécheresse qui frappe des millions de gens dans son pays comme dans le reste de la Corne de l’Afrique.
La ville de Johannesburg, capitale économique d’Afrique du Sud et plus grande métropole du pays, a imposé des restrictions d’eau aux habitants en raison de la sécheresse qui frappe le pays. La pire en trente ans : trois provinces ont déjà déclaré l’état de catastrophe naturelle.
Edward George, directeur de la recherche sur les matières premières agricoles chez Ecobank, revient pour « Jeune Afrique » sur les dernières évolutions des cours du café.
Une sévère sécheresse menace près de 400 000 personnes au nord de la Namibie, dans un pays qui compte 2,1 millions d’habitants, a averti le gouvernement. L’une des pires crises depuis les années 1980.
Dans l’ouest du Mali, la crise alimentaire provoquée par la sécheresse au Sahel et renforcée par les tensions politiques et militaires menace quelque 300 000 personnes. Reportage à Kayes, capitale d’une région traditionnelle d’émigration.
En raison d’une forte sécheresse, 1,7 million de personnes sont exposées à un risque de crise alimentaire au Mali. Les autorités de Bamako cherchent à acquérir rapidement 46 000 tonnes de céréales pour nourrir gratuitement les populations concernées.
La Banque mondiale et l’Union européenne ont promis de lever plusieurs centaines de millions d’euros alors qu’une réunion internationale d’urgence organisée par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture se tient lundi, à Rome.
L’Onu a procédé à sa première livraison cette semaine d’aide alimentaire dans une zone sous contrôle de la rébellion en Somalie où sévit une grave famine due à la sécheressse, a annoncé dimanche l’organisation.
La pire sécheresse jamais vue en zone pastorale depuis soixante ans s’abat sur la Corne de l’Afrique et toucherait 10 millions de personnes, selon l’ONU.
La Banque mondiale et le Programme alimentaire mondial étudient la possibilité de compléter l’aide humanitaire par un mécanisme de couverture des risques climatiques.