Le Mali a inauguré le 14 février un centre de sorcellerie africaine, une université destinée à « libérer le potentiel magique » de l’Afrique et à affranchir le continent des puissantes occultes. Une ambition en adéquation avec les discours souverainistes du président de la transition malienne et des juntes sahéliennes.
Dans l’anthologie de l’univers occulte au Maroc, il y a une part sombre et meurtrière : le mythe des enfants zouhris. Considérés comme des êtres aux dons surnaturels, ils sont traqués, kidnappés et sacrifiés par des chasseurs de trésor. Une légende rurale ? Non, la triste réalité.
Créatures surnaturelles de l’ombre, transes et sacrifices, potions magiques, le Maroc est un patchwork de croyances occultes et ésotériques qui traverse toutes les classes sociales, jusqu’au Palais. Exploration d’un univers aussi sombre que fascinant.
Si l’islam condamne fermement la pratique de la sorcellerie, il reconnaît son existence et a intégré une part de magie. Au Maroc, pays multiculturel de tradition soufie, confrérique et maraboutique, cette magie semble avoir pris une ampleur inédite.
Dans tout le monde arabe et méditerranéen, le Maroc est réputé pour ses traditions ésotériques et la puissance supposée de ses magiciens et magiciennes. Un phénomène qui perdure à ce jour, parfois dans des domaines inattendus.
Accusés d’être maudits, des milliers de très jeunes enfants sont rejetés par leur famille et mis à la rue, essentiellement dans les quartiers les plus défavorisés des villes. Pour le sociologue Casimir Mpetshi Etshindo, la société est un peu plus lucide, mais ce phénomène fait encore des ravages.
Hadrien La Vapeur et Corto Vaclav consacrent un film documentaire à l’apôtre Médard, un guérisseur traditionnel ngunza. Jeune Afrique est allé à sa rencontre.
Dans le sud des Pays-Bas, une mère d’origine marocaine a été jugée coupable d’avoir maltraité pendant des mois son fils, au prétexte de chasser de son corps le djinn qui y demeurait. Cette histoire de djinn est une illustration du malheur historique de l’Islam, selon Fouad Laroui.
Il y a quelques semaines, le Cameroun a accueilli la visite de son altesse éminentissime, Frá Giacomo Dalla Torre del Tempio di Sanguinetto, grand maître de l’ordre de Malte. L’événement a fait jaser. La faute sûrement au caractère supposé ésotérique de l’ordre et à l’étrange consonance de son nom – associé au sang –, mais aussi à la proximité de la présidentielle.
Soupçonnés d’avoir bu ou tenté de boire du sang humain lors de cérémonies de magie noire, six personnes ont été tuées le mois dernier par des groupes d’autodéfense.
Le procès de Fabienne Kabou, poursuivie pour infanticide, qui vient de se tenir à Saint-Omer, petite commune de la région Nord – Pas-de-Calais – Picardie, en France, ne peut laisser personne indifférent.
Le verdict est tombé vendredi pour Fabienne Kabou, cette mère infanticide qui avait assassiné sa fille de 15 mois en l’abandonnant sur une plage française en 2013. Elle écope de 20 ans de prison ferme alors que l’avocat général avait requis 18 ans.
Le procès de Fabienne Kabou, mère infanticide d’origine sénégalaise accusée du meurtre de sa fille de 15 mois en novembre 2013, a fait place aux réquisitions ce matin. L’avocat général, Luc Frémiot, requiert « la peine de 18 années de réclusion criminelle, assortie d’un suivi socio-judiciaire, avec injonction de soins ».
Alors que le procès de Fabienne Kabou à la Cour d’Assises du Pas-de-Calais se poursuit après trois jours d’audience, la personnalité énigmatique de cette mère infanticide d’origine sénégalaise, accusée du meurtre de sa fille de 15 mois en novembre 2013, n’a pas fini de semer le trouble.
Le mystère plane autour de Fabienne Kabou, accusée d’avoir tué sa fille en 2013 en l’abandonnant sur une plage de la localité de Berck-sur-Mer, à marée montante. Débuté ce lundi, le procès de cette mère infanticide d’origine sénégalaise devant la Cour d’assises de Saint-Omer, dans le Pas-de-Calais (France), est consacré au décryptage de sa personnalité. Retour sur les deux premiers jours d’audience.
Un tribunal du nord du pays a interdit mercredi aux sorciers et aux guérisseurs d’exercer afin de protéger les albinos, cible d’attaques en raison de la persistance de croyances prêtant des vertus magiques à leurs organes.
Selon un rapport des Nations unies, des personnes accusées de sorcellerie sont enlevées, brûlées et enterrées vivantes par des rebelles anti-balaka dans certaines parties de la Centrafrique.
Les élections générales, dont la présidentielle à un tour, se tiennent dimanche en Tanzanie. Et malgré les efforts du gouvernement, les pratiques de sorcellerie et les crimes rituels ne régressent pas. Reportage.
Né au Bénin au XVIIe siècle, ce culte aux rituels étranges a longtemps été interdit là où il suscitait le plus de ferveur. Pourtant, de Cotonou à Port-au-Prince en passant par Paris, les hautes sphères du pouvoir ne résistent pas à son envoûtement…
Manque d’éducation, croyances populaires et charlatanisme… Au Maroc, les ingrédients sont réunis pour que les dérapages autour des pratiques exorcistes, pourtant encadrées par l’islam, fassent régulièrement la une des journaux. Mais les autorités commencent à se saisir du phénomène. Décryptage.
Il ne coûte pas cher et promet de resserrer les muqueuses grâce à ses vertus astringentes. Mais les médecins contestent l’efficacité du « savon de virginité » et s’inquiètent de ses effets secondaires.
Berceau du vaudou et fief catholique, le pays est souvent cité en exemple en matière de syncrétisme. Mais les mouvements charismatiques aux pratiques douteuses prolifèrent, au point qu’on ne sait plus à quel saint se vouer.
Plus de 200 sorciers ont été arrêtés en Tanzanie depuis la mi-janvier dans le cadre d’une vaste opération policière visant à mettre fin aux mutilations et meurtres des albinos, victimes de croyances leur attribuant des pouvoirs magiques. Selon les Nations unies, les élections prévues en octobre dans ce pays auraient contribué à augmenter le nombre d’attaques contre eux.
Le gouvernement ivoirien n’a pas attendu longtemps pour tirer la sonnette d’alarme sur le phénomène récurent d’enlèvements d’enfants dans le pays depuis quelques mois.
Le gouvernement tanzanien a décidé d’interdire la pratique de la sorcellerie pour endiguer les attaques contre les albinos, victimes de croyances qui attribuent des vertus magiques à leurs organes.
La police tanzanienne a fait état vendredi d’un lynchage qui s’est déroulé en début de semaine à Kigoma. Soupçonnées de sorcellerie, sept personnes ont été brûlées vives et une vingtaine de maisons incendiées dans cette région située dans la partie ouest du pays.
Connu notamment pour ses insultes racistes, Roberto Calderoli a affirmé mardi que le père de Cécile Kyenge l’avait ensorcelé. Et le sénateur italien dit détenir des preuves de ses accusations – notamment ce serpent de deux mètres trouvé dans sa cuisine, le 19 août.
L’autorité rwandaise de régulation des médias a sommé trois organes de presse de publier des excuses et un droit de réponse pour avoir accusé de sorcellerie l’opposante rwandaise Victoire Ingabire, emprisonnée notamment pour « terrorisme ».
Enfants kidnappés, albinos massacrés, cadavres mutilés… Pour s’attirer fortune et pouvoir, certains monnaient cher cérémonies macabres ou trafics d’organes. Enquête sur un scandale qui, étrangement, refait surface avant chaque élection.
Au Gabon et au Cameroun, les autorités avaient promis la fin de l’impunité après une série d’assassinats liés à des crimes rituels en 2013. Las, un an plus tard, la justice reste incapable de juger les commanditaires.