« L’Angleterre avait Shakespeare, l’Italie Dante, l’Allemagne Goethe, la France avait Guénon », écrit le philosophe français Jean Borella. Si le poids de cet intellectuel du début du XXe siècle peut sans doute se discuter, sa conversion à l’islam soufi, elle, mérite d’être racontée.
Fuyant le carcan étouffant d’une Europe coloniale et conservatrice, converti à l’islam, le peintre aux convictions libertaires n’a cessé de chercher la liberté et l’indépendance, sans jamais les trouver vraiment.
Entre envie d’aventure et quête de spiritualité, l’écrivaine-voyageuse suisse d’origine russe a toujours suivi son instinct, lequel l’a conduite vers le Sud et les dunes d’El-Oued, dans le Souf, en Algérie.
Dans l’anthologie de l’univers occulte au Maroc, il y a une part sombre et meurtrière : le mythe des enfants zouhris. Considérés comme des êtres aux dons surnaturels, ils sont traqués, kidnappés et sacrifiés par des chasseurs de trésor. Une légende rurale ? Non, la triste réalité.
Créatures surnaturelles de l’ombre, transes et sacrifices, potions magiques, le Maroc est un patchwork de croyances occultes et ésotériques qui traverse toutes les classes sociales, jusqu’au Palais. Exploration d’un univers aussi sombre que fascinant.
Si l’islam condamne fermement la pratique de la sorcellerie, il reconnaît son existence et a intégré une part de magie. Au Maroc, pays multiculturel de tradition soufie, confrérique et maraboutique, cette magie semble avoir pris une ampleur inédite.
Né au Maroc, ce maître soufi a initié des rituels encore en vigueur aujourd’hui. Rebaptisé Sidi Belhassen Chedly par les Tunisiens, il a aussi introduit à Tunis l’habitude de consommer du café.
Jeune femme libre, miséricordieuse et parfois provocatrice, celle que l’on appelle aussi Saïda Manoubia ne craignait pas de concurrencer les hommes. Elle reste vénérée par beaucoup, mais aussi exécrée par les salafistes.
Opposé à la répression des Fatimides au Xe siècle, artisan de la reconfiguration de la capitale après leur départ, défenseur de la communauté juive, le saint patron de Tunis était d’abord un homme de paix.
Déconsidérées par le pouvoir sous le règne de Bourguiba, les figures de sainteté sont restées très présentes dans la culture tunisienne. Portrait des trois « saints patrons » de la capitale.
Au lendemain des attentats de 2003, alors que le rouleau compresseur sécuritaire se met en branle, visant en priorité les milieux “salafistes”, le roi Mohammed VI opte pour une approche politique afin de reprendre la main dans le champ religieux.
Jusqu’ici, il n’y avait qu’une seule photo connue de celui que l’on surnommait Serigne Touba, le fondateur du mouridisme au Sénégal. La découverte, en mars 2020, de ces images avait créé une frénésie parmi les disciples.
Nés pour la plupart après la Marche verte de 1975, ou trop jeunes lorsqu’elle a eu lieu, ces Sahraouis occupent aujourd’hui des postes de premier plan et incarnent à leur façon ce qu’est la nouvelle élite des régions du sud du Maroc. Deuxième épisode de notre série.
Rabat et Alger se disputent de longue date la paternité de la confrérie soufie Tijaniya, qui rassemble plus de 200 millions d’adeptes dans le monde. Récit d’un duel qui devrait être relancé lors de la prochaine conférence de l’Organisation de la coopération islamique.
Placé sous le thème de « L’Architecture et le Sacré », le Festival de Fès des musiques sacrées rassemblera, du 9 au 12 juin, plusieurs artistes de renom. Le programme en détail.
« Dieu tout-puissant » (3/5). Grande figure religieuse de l’islam soufi, Bouyé Haïdara est devenu l’un des businessmen les plus riches du pays. Et une personnalité incontournable pour les hommes politiques ambitieux.
Le temps d’un week-end, à Madagh, au cœur de la zaouïa Qadiriya Boutchichiya, Jeune Afrique a rencontré Sidi Jamal, le grand maître de cette confrérie soufie dont l’influence dépasse les frontières du royaume.
Autorité religieuse respectée à travers le monde arabe, ce chef religieux mauritanien est depuis quelques années un ambassadeur officieux de son pays dans le Golfe. Portrait.
Héros de la résistance algérienne à la colonisation française, il devient, à Damas, où il s’établit en 1855, un poète mystique. Et, surtout, un intellectuel pacifiste qui promeut avant l’heure le dialogue entre chrétiens et musulmans.
De l’Afrique soufie au gospel, les savoirs ancestraux sont à l’honneur de la 24 e édition du Festival des musiques sacrées de Fès. Un voyage au cœur des savoirs ancestraux africains, remis au goût du jour.
Organisée dans la ville de Nefta au sud du pays, cette édition a réuni pas moins de 10 000 festivaliers en quatre jours. Une bonne nouvelle pour l’activité touristique qui a du mal à redémarrer en Tunisie.
L’arrivée ces derniers jours de cette confrérie dans l’ouest de l’Algérie a surpris, dans les médias et sur les réseaux sociaux. Retour sur cet épisode qui suscite toujours la controverse.
Le directeur de la chaire d’études africaines comparées de l’université Mohammed VI Polytechnique publie un nouvel ouvrage, « L’impasse national-libérale. Globalisation et repli identitaire ». Questions-réponses sur un concept composé de deux notions inconciliables… en apparence seulement.
Le guide de la zaouiya Boutchichia s’est éteint ce mercredi à l’est du Maroc. Parcours d’une confrérie influente où se mêlent religion, pouvoir et argent.
Au moins seize personnes ont été tuées et près de 600 blessées dans des accidents au Sénégal, sur la route du grand pèlerinage annuel de la confrérie mouride à Touba, ont annoncé dimanche les sapeurs-pompiers.
Neuf personnes ont été condamnées à mort pour blasphème vendredi à Kano, au nord du Nigeria. On leur reproche d’avoir critiqué le prophète Mohammed lors d’une cérémonie religieuse le mois dernier.
Plus d’un millier de Marocains ont décidé de rejoindre les rangs de l’État islamique. Qui sont-ils ? Quelles sont leurs motivations ? Comment sont-ils recrutés ? Comment les autorités font-elles face à la menace potentielle qu’ils représentent ? Enquête.