Le Burkina Faso, le Mali et le Niger connaissent une crise profonde qui ne trouve aucune solution dans les actions antiterroristes mises en place. Il est temps que d’autres acteurs africains prennent leurs responsabilités.
Stéphanie Monfermé, l’agente administrative française tuée le 23 avril à Rambouillet, a été victime d’un Tunisien de 36 ans. Mustapha El Haddad, auteur de « L’Embrigadement des jeunes pour le jihad, le paradoxe tunisien », décrypte l’évolution du phénomène jihadiste à la lumière de cet attentat.
Après la disparition brutale du président tchadien, la France doit élargir ses alliances africaines pour lutter efficacement contre les mouvements terroristes. Et notamment resserrer ses liens avec le Nigeria.
Depuis l’élection d’Abdelmadjid Tebboune, l’Algérie est nettement plus entreprenante sur la scène continentale. Mais elle doit combler un retard de vingt ans, durant lesquels ses rivaux ont avancé leurs pions.
Emaillée de tensions sous la présidence de Mahamadou Issoufou, la relation algéro-nigérienne devrait connaître un renouveau avec l’élection de Mohamed Bazoum.
L’État islamique a revendiqué l’attaque lancée fin mars contre la ville de Palma, dans la province du Cabo Delgado. Mais cela ne doit pas détourner l’attention du cœur du problème – la corruption – ni occulter la responsabilités des élites.
Selon les services de sécurité ivoiriens, l’attaque du poste militaire de Kafolo, dans la nuit du 28 au 29 mars, s’inscrit dans une stratégie de prise de contrôle de cette zone située près de la frontière avec le Burkina Faso.
Jihadistes et chasseurs dozos ont signé un accord de cessez-le-feu avec l’aval des autorités maliennes dans le cercle de Niono, dans le centre du Mali. Pour Modibo Galy Cissé, anthropologue spécialiste des questions sécuritaires, c’est un premier pas.
La ministre française des Armées était à Bamako le 1er avril. Un déplacement qui survient en pleine polémique après la publication d’un rapport des Nations Unies faisant état de la mort de 19 civils lors d’une frappe menée par l’armée française début janvier. Paris réfute vigoureusement.
La prise du port stratégique de Palma par des jihadistes affiliés à l’État islamique marque un tournant sans précédent en Afrique australe. Retour en infographies sur les origines du conflit.
Une position militaire ivoirienne à Kafolo et un poste de gendarmerie à Tehini, près de la frontière avec le Burkina Faso, ont été la cible d’attaques ce lundi. Les services de sécurité ivoiriens soupçonnent les hommes de la katiba Macina, du jihadiste malien Amadou Kouffa.
Les attaques de l’État islamique au Grand Sahara (EIGS) dans « la zone des trois frontières » s’intensifient. Malgré plusieurs offensives, les forces de Barkhane et du G5 Sahel ne semblent toujours pas parvenir à contenir l’avancée des jihadistes. Retour sur l’expansion du groupe en cartes.
Mohamed Hajib, ex-détenu et figure du salafisme marocain, a appelé publiquement ses compatriotes désireux de se suicider à commettre des attentats au Maroc. En Allemagne où il vit, les autorités n’ont, pour l’heure, pas réagi.
Si les États-Unis ont placé les Forces démocratiques alliées (ADF) sur la liste des groupes terroristes ayant prêté allégeance à l’État islamique, la réalité des liens entre les deux mouvements reste difficile à définir, explique Jason Stearns, directeur du Groupe d’étude sur le Congo (GEC).
Ancien chef cuisinier du palais de Kosyam, Jean-Pierre Ligdi Kaboré est désormais chef coutumier, à plein temps, du quartier ouagalais de Wemtenga, celui qui résout tous les conflits, qu’ils soient personnels, intra- ou intercommunautaires. À l’heure où le Faso se lance dans un processus de réconciliation nationale, rencontre avec le médiateur du Mogho Naaba, le roi des Mossis de Ouagadougou.
Nommé fin novembre à la tête du Bureau central des investigations judiciaires (BCIJ), le « FBI » marocain, Cherkaoui Habboub incarne désormais le visage de la lutte antiterroriste au Maroc. Pour Jeune Afrique, il analyse les nouveaux défis sécuritaires que veut relever le royaume.
Ancien ministre saoudien du Pétrole, Ahmed Zaki Yamani est mort le 23 février à l’âge de 91 ans. La veille, Anis Naccache, terroriste libanais, décédait lui aussi, à Damas, à l’âge de 70 ans. Deux hommes qui, avec le terroriste Carlos, ont été au cœur d’une spectaculaire prise d’otages en Autriche en décembre 1975. Récit.
Alors que le Togo craint une éventuelle extension des actions des jihadistes vers le golfe de Guinée et a engagé une vaste réforme de son appareil sécuritaire, le chef de l’État espère « pacifier » les relations entre l’armée et les populations.
Depuis 2017, la Turquie parvient à passer des accords de coopération militaire avec les gouvernements tunisiens successifs. Une stratégie de long terme, qui vise aussi la conquête des marchés d’armements africains.
En marge du sommet du G5 Sahel qui s’est ouvert lundi à N’Djamena, le président tchadien Idriss Déby Itno a annoncé l’envoi de 1 200 soldats dans la zone dite des « trois frontières », entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso, pour lutter contre les jihadistes.
Contre un terrorisme aux relents insurrectionnels, les États doivent constamment rechercher le soutien des populations et intégrer le fait que le seul usage de la force ne saurait suffire.
Alors que s’ouvre le 15 février le sommet du G5 Sahel à N’Djamena, la question du dialogue avec certains groupes jihadistes revient au cœur des discussions.
Malgré la présence de soldats français, la situation sécuritaire est loin d’être stabilisée. Au point que certains suggèrent désormais un dialogue avec les jihadistes, alors que s’ouvre ce lundi le sommet du G5 Sahel à N’Djamena.
Les chefs d’État membres du G5 Sahel vont se réunir dans la capitale tchadienne les 15 et 16 février. Le président français Emmanuel Macron, lui, participera au huis clos par visioconférence.
Les déclarations du patron de la DGSE française sur les projets d’expansion d’Al-Qaïda vers le Bénin et la Côte d’Ivoire ne nous apprennent rien que nous ne sachions déjà. Les pays ouest-africains doivent faire bloc et résister à la dispersion des efforts et des esprits.
Le patron de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) française a affirmé, lundi 1er février, que les chefs d’Al-Qaïda au Sahel avaient un « projet d’expansion vers les pays du golfe de Guinée ».
« Les visages du Nord » (2/4). En juin 2020, la première attaque dans le Nord fut considérée comme un tournant dans la lutte contre le jihadisme. Six mois plus tard, l’armée a ajusté sa riposte, mais la menace demeure insaisissable.
Au cœur de la crise qui a déchiré la Côte d’Ivoire au début des années 2000, le Nord est en profonde mutation. L’on ne s’y sent plus politiquement marginalisé, mais les disparités économiques demeurent considérables. Les enjeux sécuritaires aussi.
Les démons des années 1990 seraient-ils de retour ? Depuis plusieurs semaines, attaques, arrestations et découvertes d’armement se multiplient, et laissent penser à une résurgence du phénomène jihadiste dans le pays.