L’audacieuse attaque qui a permis à des jihadistes de s’emparer d’un port stratégique du nord du Mozambique, riche en gaz, met à l’épreuve les capacités de réaction des pays d’Afrique australe, selon des analystes.
La traque se poursuit au Niger, deux jours après l’attaque terroriste qui a coûté la vie à deux Nigériens et six Français dans la zone de Kouré. « Jeune Afrique » en dévoile les coulisses.
En abattant deux Nigériens et six Français à Kouré, le 9 août, les terroristes ont attaqué un symbole : celui de la volonté de privilégier le développement du tourisme sur une approche 100 % sécuritaire.
Dotée d’un nouvel émir depuis quelques mois, l’organisation terroriste cherche à tirer profit des crises dans le monde arabe pour s’implanter à nouveau.
Garantir la protection des civils, adopter une approche politique globale, sanctuariser l’accès humanitaire et lutter contre l’impunité. Telles sont les urgences qui s’imposent face à la crise, selon la nouvelle « Coalition citoyenne pour le Sahel ».
L’attaque meurtrière d’un poste de l’armée dans le nord de la Côte d’Ivoire n’a toujours pas été revendiquée. Mais elle inquiète dans les milieux sécuritaires, tant par son mode opératoire que par les imperfections du dispositif antiterroriste qu’elle révèle.
Un poste mixte de l’armée et de la gendarmerie a été attaqué dans la zone de Kafolo, près de la frontière avec le Burkina Faso, dans la nuit de mercredi à jeudi, faisant plusieurs morts.
L’opération « Comoé », lancée le 14 mai dans le nord de la Côte d’Ivoire, près de la frontière burkinabè, a permis d’affaiblir une cellule jihadiste liée à Amadou Koufa.
Des massacres attribués aux groupes jihadistes ont fait au moins 50 morts vendredi et samedi au Burkina Faso : une trentaine de personnes ont été tuées lors de l’attaque d’un marché dans l’Est et au moins 25 dans des attaques de deux convois dans le Nord.
Le parlement a adopté vendredi une loi autorisant les interceptions des communications téléphoniques pour lutter contre « le terrorisme et la criminalité transnationale ».
Pour la première fois, les armées ivoirienne et burkinabè ont mené une opération militaire conjointe à la frontière des deux pays. Huit jihadistes présumés tués, 38 suspects interpellés et une base détruite.
L’attention des autorités et de la communauté internationale s’est déplacée vers les zones anglophones. Pourtant, dans l’Extrême-Nord, les attaques attribuées à Boko Haram ont repris de plus belle.
Il est urgent d’apporter une réponse conjointe entre États africains, et surtout entre régions africaines, afin d’éviter un enlisement de la crise sécuritaire au Sahel.
Les conditions imposées par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) comme préalable à tout dialogue avec Bamako semblent inacceptables pour les autorités maliennes, comme pour leurs partenaires étrangers. Certains acteurs locaux veulent pourtant croire qu’un retrait militaire de la France et de l’ONU est envisageable.
Deux hommes à moto se sont fait exploser devant le check-point protégeant l’ambassade des États-Unis à Tunis. L’attaque, qui n’a pas encore été revendiquée, a fait un mort (un policier) et cinq blessés. Les deux kamikazes sont morts.
Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) vient de confirmer la mort d’Abou Iaydh, fondateur du principal groupe djihadiste armé de Tunisie, Ansar Al Sharia. Il était notamment à l’origine de plusieurs attentats et assassinats politiques.
Après avoir longtemps refusé tout contact avec les jihadistes, le président malien Ibrahim Boubacar Keïta, entrouvre pour la première fois la porte à des pourparlers. Jusqu’où et à quel prix ?
Face à la progression des groupes jihadistes et de leur « gouvernement indirect » dans les zones rurales au Mali, au Burkina Faso et au Niger, les gouvernements et leurs armées doivent regagner la confiance populaire dans les brousses et les campagnes.
Alors que la menace terroriste se fait sans cesse plus prégnante, un colloque international se tiendra le 19 mars à Abidjan. Objectif : établir une feuille de route en matière de sûreté pour les entreprises africaines.
Il ne fait guère de doute qu’Iyad Ag Ghaly, considéré comme le principal chef jihadiste au Sahel ces dernières années, a surveillé de près l’émergence d’Abou Walid al-Sahraoui.
La dégradation de la situation dans la région affecte grandement les groupes extractifs. Les coûts explosent, la production baisse, et certains projets, notamment d’exploration, sont abandonnés.
À la tête d’un pays attaqué de toutes parts par les jihadistes, le président burkinabè décide de rendre possible le recrutement de volontaires pour épauler l’armée.
Déjà détenu au Mali, Mimi Ould Baba a été inculpé par la justice américaine pour avoir joué « un rôle central » dans les attentats visant le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire en 2016.
Dans un rapport fourni, l’organisation Global Initiative against Transnational Organized Crime détaille les évolutions du crime organisé dans l’espace sahélo-saharien depuis 2011. Mercenariat, trafic d’armes, liens avec les groupes terroristes : le chercheur Raouf Farrah, l’un des auteurs de l’étude, revient sur les stratégies des groupes clandestins. Interview.
Sept élèves figurent parmi les 14 personnes tuées samedi dans l’explosion d’un car dans le nord-ouest du Burkina Faso, selon un bilan provisoire annoncé par le gouvernement dans un communiqué publié dans la nuit de dimanche.
Adopter une lecture uniquement ethnique des violences qui ébranlent le centre du Mali est une erreur. La complexité des sociétés de la région oblige à déconstruire ces idées reçues, d’autant que les chefs jihadistes cherchent eux-mêmes à transcender les clivages communautaires, prévient Marc-Antoine Pérouse de Montclos.
L’opérateur sud-africain est accusé par des familles de soldats américains tués ou blessés en Afghanistan d’avoir financé le mouvement islamiste fondamentaliste taliban pour assurer la protection de ses infrastructures sur place entre 2009 et 2017.
Le Niger, qui accueille ce dimanche les chefs d’État du G5 Sahel pour un sommet extraordinaire, est confronté, à ses frontières de l’Ouest, à une guérilla jihadiste qui ne cesse de gagner du terrain, coupant l’État et l’armée des populations.