Le bateau de la Comanav a été attaqué par des jihadistes le 7 septembre alors qu’il naviguait sur le fleuve Niger, dans le nord du Mali. Surchargé, plus d’une centaine de ses passagers – voire le double, selon des sources locales – sont morts noyés ou pris au piège dans le navire en flammes. Témoignage.
La cité des 333 saints est sous blocus des groupes jihadistes depuis un mois. En grande difficulté, ses habitants se retrouvent pris dans la guerre entre l’armée malienne et le JNIM.
Le procès d’Al Hassan, accusé de crimes de guerre et crimes contre l’humanité, reprend le 8 septembre devant les juges de La Haye. Mais d’autres responsables présumés d’exactions n’ont toujours pas été inquiétés par la justice.
La Cour pénale internationale (CPI) a confirmé lundi des charges de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité à l’encontre d’Al Hassan Ag Abdoul Aziz Ag Mohamed Ag Mahmoud, un jihadiste malien accusé d’avoir participé à la démolition du patrimoine à Tombouctou, et a annoncé l’ouverture de son procès.
La ville aux 333 Saints est, à nouveau, dans la tourmente. Des violences intercommunautaires meurtrières ont éclaté jeudi et l’arrivée de groupes armés aux abords de Tombouctou fait craindre une escalade. Une montée des tensions que les habitants avaient vu venir depuis plusieurs mois.
Deux fillettes ont été tuées par balle, jeudi à Tombouctou, théâtre d’affrontements inter-communautaires depuis mercredi. La Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) accuse l’armée malienne d’être à l’origine des tirs.
Al Hassan, un ex-membre présumé d’Ansar Eddine, a comparu ce mercredi devant la CPI. Transféré quelques jours plus tôt de Bamako à La Haye, il est accusé de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité à Tombouctou entre 2012 et 2013.
Accusé d’avoir participé à la destruction des mausolées de Tombouctou, mais aussi d’être responsable d’actes de viol et de torture, le Malien Al Hassan Ag Abdoul Aziz Ag Mohamed Ag Mahmoud doit être présenté devant la CPI à 13 heures GMT.
Depuis le 1er novembre, le G5 Sahel a lancé aux frontières du Mali, du Niger et du Burkina Faso l’opération Hawbi, au sein de laquelle militaires maliens, burkinabè, nigériens et français collaborent. Une première victoire pour les Ouest-Africains, qui sont confiants dans l’évolution de cette force, notamment d’un point de vue financier.
Et si la somme des reproches que l’opposition malienne et une partie de la communauté internationale – la France en clé de voûte – formulent à l’égard d’Ibrahim Boubacar Keïta se résumait en un simple délit de… personnalité ?
Des patrouilles mixtes se forment enfin. Comme à In Delimane, où hommes des forces régulières et membres de la Coordination des mouvements de l’Azawad ont fait leurs premières rondes ensemble.
Croissance honorable, nouveaux chantiers, activités des opérateurs locaux en hausse : le patron des patrons maliens est optimiste. Ce qui ne l’empêche pas de remettre quelques pendules à l’heure.
Depuis l’éclatement de la crise au Mali, début 2012, des artistes et des acteurs culturels de tous bords multiplient les initiatives et les créations pour valoriser la diversité et promouvoir la paix. Le renforcement du secteur culturel devrait être un axe majeur de toute stratégie de sortie de crise. Rempart essentiel contre l’intégrisme, la culture aura aussi un rôle majeur à jouer dans la construction d’une paix durable.
À quelques mois de la prochaine présidentielle, qui devrait se tenir en juin 2018, le Premier ministre malien Abdoulaye Idrissa Maïga défend le bilan du gouvernement et d’Ibrahim Boubacar Keïta. Vice-président du RPM (le parti présidentiel) et ex-directeur de campagne d’IBK en 2013, il souhaite aussi que le chef de l’État brigue un second mandat. Interview.
Deux ans après la signature de l’accord de paix entre le gouvernement malien et les groupes armés du Nord, Bamako lance un Plan de développement des régions du nord du pays, pour un coût global de 3,35 milliards d’euros. Le projet est ambitieux, mais pour l’instant seulement partiellement financé : 90% de l’enveloppe prévue reste à trouver.
Deux mois et demi après sa condamnation à neuf ans de prison pour la destruction des mausolées de Tombouctou, le Malien Ahmad al-Mahdi s’apprête à quitter la prison de la CPI, à La Haye, et à purger sa peine loin des Pays-Bas.
Les drones ne suffisent pas. Dans le Nord, les militaires français et les Casques bleus de la Minusma ont besoin d’informateurs locaux. Qui le paient souvent de leur vie.
En coopérant avec le bureau du procureur de la CPI – autrement dit, en plaidant coupable et en livrant des informations sur les crimes commis en 2012 au Nord-Mali –, Ahmad al-Faqi al-Mahdi a obtenu une sentence clémente.
Mardi, la Cour pénale internationale a condamné Ahmad al-Mahdi à neuf ans de prison pour le rôle qu’il a joué dans la destruction de mausolées à Tombouctou. Jean-Louis Gilissen, un de ses avocats, a répondu aux questions de Jeune Afrique.
Ahmad al-Faqi al-Mahdi a été jugé mardi coupable de la destruction de mausolées à Tombouctou par la Cour pénale internationale (CPI), à La Haye. Il a été condamné à neuf ans d’emprisonnement.
Le Mali déplore deux nouvelles victimes de jihadistes présumés lundi. Un garde national et son cousin ont été tués dimanche à Tombouctou par « de présumés terroristes » dans une « attaque ciblée », selon un officier de l’armée malienne.
En attendant le verdict de la Cour pénale internationale dans le jugement du Touareg malien Ahmad al-Mahdi, les habitants de Tombouctou espèrent que l’homme, accusé d’avoir détruit les mausolées de la ville, sera durement condamné.
Le jihadiste malien a choisi de détruire les mausolées de Tombouctou les plus fréquentés « pour qu’ils servent d’exemple », ont révélé ce mardi 23 août les auditions de témoins de l’accusation lors du deuxième jour de ce procès historique devant la Cour pénale internationale (CPI).
Ahmad al-Mahdi, dont le procès historique s’est ouvert lundi 22 août devant la Cour pénale internationale, a demandé pardon au peuple malien pour la destruction de mausolées classés au Patrimoine mondial de l’humanité à Tombouctou. Dans ce procès historique, premier du genre mené par cette juridiction, l’ancien responsable de la brigade islamique des mœurs a reconnu les faits qui lui sont reprochés.
Lorsque les jihadistes ont occupé Tombouctou, Abdel Kader Haïdara a sauvé près de 400 000 manuscrits. Un engagement salué dans une enquête passionnante menée par Joshua Hammer.
Rien ne le prédestinait à sortir de l’anonymat : Ahmad al-Mahdi n’était qu’un petit fonctionnaire de l’Éducation nationale. Accusé d’avoir ordonné la destruction du patrimoine de Tombouctou, il est inculpé de crimes de guerre. Son procès s’ouvre le 22 août à La Haye.
L’ouverture du procès devant la CPI d’Ahmad Al Faqi est prévue pour le 22 août, à La Haye, mais ceux avec qui il a fait régner la terreur à Tombouctou en 2012 semblent ne plus rien avoir à craindre.
Des jihadistes assurent agir en son nom, l’État le considère comme l’un de ses pires ennemis. Hamadoun Koufa est-il toujours en vie ? Enquête sur les traces de ce célèbre prêcheur, au grand pouvoir de fascination.
Un nouveau groupe politico-militaire vient de s’ajouter à la myriade de mouvances évoluant actuellement dans le centre du Mali. Son nom : l’Alliance nationale pour la sauvegarde de l’identité peule et la restauration de la justice (ANSIPRJ). Son fondateur et dirigeant, Oumar Aldjana, a répondu aux questions de Jeune Afrique.