« Quand quelqu’un fait semblant de mourir, il faut faire semblant de l’enterrer », estime l’économiste Kako Nubukpo, qui envisage quatre scénarios consécutifs au remplacement du franc CFA par l’eco.
L’annonce du remplacement du franc CFA par l’eco avait-elle vraiment reçu l’aval de l’ensemble des pays de la sous-région ? La réaction des pays anglophones, le Nigeria en tête, laisse penser le contraire. Certains pointent une intervention du président français Emmanuel Macron.
C’est au franc CFA, unique expérience de monnaie commune régionale en Afrique, d’évoluer, dès lors que les conditions pour la création d’une monnaie unique continentale sont aussi loin d’être réunies.
Les jours du franc CFA sont comptés. Alors que la quasi-totalité des pays membres de la zone franc célébreront en 2020 le soixantième anniversaire de leur indépendance, il est plus que temps de couper, avec précaution, ce cordon ombilical monétaire qui trouve ses racines dans le processus de précolonisation complémentaire de la traite négrière.
Les chefs militaires des pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) vont se réunir en novembre afin de projeter fin 2019 ou début 2020 des troupes au Mali, Burkina Faso et Niger pour lutter contre les groupes jihadistes, a annoncé mercredi le ministre ivoirien de la Défense, Hamed Bakayoko.
Cet expert de l’agence de notation américaine, responsable de l’Afrique francophone, pointe les risques d’un endettement trop important en devises. Et juge peu probable le lancement effectif de l’eco dès 2020.
Investi à la tête de l’État le 1er août, Mohamed Ould Ghazouani pose les premiers jalons de son programme, reçoit les représentants de la classe politique et rompt progressivement avec le style de son mentor et prédécesseur.
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a annoncé, le 29 juin, le possible aboutissement, en 2020, d’une nouvelle monnaie commune pour les quinze pays qui la composent. L’effet de surprise a joué à plein, et l’information a suscité peu de réactions parmi les opposants au franc CFA. Il semble en effet que, sur certaines questions, il y ait eu des progrès.
Depuis près de quarante-cinq ans, les quinze membres de la Cedeao avancent sur la voie de l’intégration. Cependant, beaucoup reste à faire en matière d’infrastructures et d’harmonisation des économies, encore très disparates, pour parvenir à l’édification d’une communauté à part entière.
Réunis en sommet à Ouagadougou, les chefs d’État de la région ont appelé à un sursaut et tenté d’unir leurs forces face à la menace jihadiste. Mais l’efficacité de la riposte demeure incertaine.
En 2018, les pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) ont davantage importé de produits pétroliers et de biens et services que l’an dernier. Et moins exporté de produits agricoles. Résultat : un solde commercial en baisse de 2,8 %.
L’Uemoa jouit d’une meilleure intégration économique et d’une meilleure stabilité monétaire que la Cemac, avance la société d’assurance-crédit française Euler Hermes, qui se dit « modérément optimiste » sur la stabilité du Franc CFA dans ces deux zones.
Le président ivoirien Alassane Ouattara a fait part de son agacement quant à la non-réciprocité qui prévaut, selon lui, dans le milieu des affaires au sein de la Cedeao.
Les uns souhaitent abolir ce qu’ils présentent comme un anachronique symbole de la colonisation. Les autres redoutent de déstabiliser les économies de la zone par des initiatives précipitées. Pour enfin sortir de ce débat stérile autour du franc CFA, JA propose des pistes de réflexion.
Dakar, via son Trésor public, émet ce 6 juin des obligations assimilables d’un montant de 50 milliards de francs CFA (76 millions d’euros) destinées à couvrir les besoins de financement du budget national.
Alors qu’Abidjan maintient une prévision de croissance économique à 7,5 % pour 2019 et que les projections du Fonds monétaire international (FMI) tablent sur « seulement » 7,4 %, nombre d’Ivoiriens et d’observateurs étrangers s’interrogent.
Une récente étude révèle que l’Afrique est devenue la première destination des investissements marocains à l’étranger, favorisée par une diplomatie économique volontariste. Ayant investi au départ surtout dans la banque et les télécoms, les entreprises marocaines étendent désormais leurs opérations à d’autres secteurs porteurs, notamment l’industrie.
Déjà leaders (parmi les banques étrangères) depuis quelques années dans l’UEMOA, Attijariwafa Bank, BMCE Bank et BCP sont sur le point d’étendre leur leadership à l’Afrique centrale.
Le pays de la Teranga et la terre d’Éburnie se disputent le titre de première puissance francophone d’Afrique de l’Ouest. Jeune Afrique analyse point par point cette rivalité, renforcée ces derniers mois par les découvertes pétrolières sénégalaises.
Le produit intérieur brut du Sénégal vient de faire un bond de 29,4%. Une augmentation record qui tient à un changement dans la méthode de calcul de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD).
Facinet Sylla, économiste et ancien directeur de la banque centrale de Guinée, plaide pour une monnaie commune dépouillée des poids symboliques que sont son nom et la présence d’officiels français au sein de ses instances de gouvernance.
Le groupe d’intervention présidentiel chargé de la mise en place de la monnaie unique de la Cedeao s’est réuni ce mercredi à Accra. Les chefs d’États présents ont réaffirmé leur volonté de la mettre en place dès 2020, avec une réduction du nombre de critères de convergence et la création d’un Institut monétaire de la Cedeao en 2018.
Pour consolider leur croissance et passer sous la barre des 3 % de déficit budgétaire en 2019, les adhérents de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) devront mieux mobiliser leurs ressources intérieures et prioriser leurs dépenses dès 2018, prévient le FMI.
Les échanges commerciaux s’intensifient entre les deux voisins, alors que le premier coup de pioche de l’autoroute Yamoussoukro-Ouaga doit être donné en 2018.
Pour le ministre congolais de l’Économie, les États africains doivent s’atteler à bâtir de vraies économies compétitives, plutôt que de se préoccuper de disposer chacun de sa monnaie. Ce qui ne l’empêche pas de suggérer des évolutions dans la politique monétaire de la zone CFA, notamment le passage de la fixité par rapport à l’euro à une flexibilité contrôlée.
Le marché des actions en Afrique subsaharienne s’est montré particulièrement dynamique en 2017. Seule exception : la Bourse régionale des valeurs mobilières d’Abidjan, rassemblant les économies de l’UEMOA.
Le Burkinabè, Apollinaire Compaoré vient d’acquérir une licence bancaire lui permettant de disposer d’un puissant levier de financement et surtout d’envisager des synergies avec les autres filiales de Planor Afrique.
Les exportations de biens de l’UEMOA ont diminué de 9,4% en 2016, à cause du repli des ventes de cacao et de de pétrole. Avec un déficit extérieur de 6% du PIB, l’UEMOA doit faire face à des « goulots d’étranglements » qui limite son offre de biens à forte valeur ajoutée.