Deux ans après les réticences du continent à se joindre à la vague planétaire de dénonciation du harcèlement sexuel, #MeToo, la situation est peu ou prou la même face aux campagnes contre les féminicides.
L’artiste congolais devait se produire les 29 et 30 juin au Cap et à Johannesburg. Mais les deux établissements censés accueillir ses performances ont fait marche arrière, après qu’un collectif d’associations de lutte contre les violences faites aux femmes a lancé une pétition en ligne et saisi le gouvernement sud-africain.
Il y a eu #MeToo aux États-Unis, puis #Balancetonporc en France. C’est désormais en Afrique que vient d’être lancé le hashtag Memepaspeur pour dénoncer le harcèlement et les agressions sexuelles. Si la mobilisation est encore faible sur les réseaux sociaux, la parole des femmes africaines se libère peu à peu.
Victime d’un viol collectif, l’auteure du best-seller Bad Feminist, Roxane Gay, revient dans « Hunger » sur le rapport qu’elle entretient depuis avec son corps et la nourriture.
Le médecin congolais Denis Mukwege et la Yazidie Nadia Murad, ex-esclave des jihadistes devenue militante, ont officiellement reçu ce lundi 10 décembre le Nobel de la paix. L’occasion pour eux de dénoncer l’impunité entourant le viol employé comme arme de guerre.
En 2011, les femmes libyennes témoignaient avoir subi des viols de la part de l’armée de Kadhafi durant la révolution. Mais les méthodes brutales de l’ancien « Guide » libyen n’ont pas disparu avec lui : ces dernières années, les hommes sont aussi victimes de cette arme de guerre.
Récompensé par le prix Nobel de la paix, « l’homme qui répare les femmes » milite pour la fin des violences dans l’Est et dit ne pas croire à la transparence des élections du 23 décembre.
Une ONG américaine respectée opérant au Liberia a présenté ses excuses samedi pour les viols incessants de jeunes filles dans une école qu’elle dirigeait, où celles-ci étaient censées échapper à une vie d’exploitation sexuelle.
Le prix Nobel de la paix 2018 a été attribué au Congolais Denis Mukwege et à l’Irakienne Nadia Murad, pour leur combat pour mettre fin à l’utilisation de la violence sexuelle comme arme de guerre.
Après des années de vifs débats et au moment où une affaire de viol collectif suscite l’émoi dans le pays, une loi contre les violences faites aux femmes est entrée officiellement en vigueur mercredi 12 septembre au Maroc. Une victoire toutefois relative pour les féministes.
Les autorités marocaines ont pu mettre la main ce mercredi sur l’homme soupçonné d’être l’auteur de la tentative de viol sur une adolescente, dont la vidéo suscite l’indignation depuis mardi.
Pour nombre d’hommes, la femme n’existe que par le désir qu’elle suscite chez eux. Et il est plus que temps que cela cesse. C’est l’avis de l’écrivain sénégalais Mohammed Mbougar Sarr.
Suite aux propos du professeur de philosophie Songue Diouf, qui affirmait le 9 mars à la télévision sénégalaise qu’une femme pousserait un homme à la violer, la juriste Fatima Zahra Sall a déposé une plainte pour « apologie du viol » et dénonce le silence quasi total des pouvoirs publics.
Arrêté le vendredi 23 février, le directeur de publication du quotidien d’Akhbar al-Youm, poursuivi sur des accusations de « violences sexuelles », a vu son procès s’ouvrir jeudi à Casablanca dans une ambiance houleuse, avant d’être ajourné au 15 mars après de longs débats entre avocats.
Que faire face à la récurrence des affaires d’exploitation et d’abus sexuels sur des populations civiles africaines par des employés de l’ONU – qui ne sont pas seulement des Casques bleus ? Sharanya Kanikkannan, conseillère juridique et politique de l’ONG Aids-Free World, nous explique les enjeux de son combat contre l’impunité.
Les premières alertes au sujet du comportement de Roland van Hauwermeiren dataient de son passage au Tchad. L’ONG Oxfam est au centre d’un scandale mondial d’abus sexuels, avec des accusations de viols visant également certains employés au Soudan du Sud.
Après cinq ans d’atermoiements, la loi promise par l’islamiste Bassima Hakkaoui a été adoptée par le Parlement ce mercredi 14 février. Mais elle subit d’ores et déjà les foudres des féministes.
Après Haïti et le Tchad, la litanie des révélations autour d’Oxfam se poursuit avec des accusations de viols visant certains employés au Soudan du Sud. Le gouvernement britannique menace désormais d’interrompre sa contribution financière à l’ONG.
Quatre jeunes hommes ont été interpellés et sont entendus dans les locaux de la brigade des mœurs, à Bamako. Ils sont soupçonnés d’être les auteurs du viol d’une jeune fille, dont la vidéo a circulé sur les réseaux sociaux, provoquant une vague d’indignation au Mali.
La diffusion sur les réseaux sociaux de la vidéo d’un viol collectif commis par un groupe de jeunes ayant agi à visages découverts a secoué le Mali. Les associations réclament de la justice qu’elle agisse rapidement pour juger les auteurs du crime.
L’islamologue a été placé en garde à vue ce mercredi matin dans les locaux de la police parisienne. Il avait été convoqué dans le cadre d’une enquête préliminaire pour « viols » et « violences volontaires ».
Les juges d’instruction ont prononcé leur décision jeudi, suivant les réquisitions du parquet de Paris, estimant qu’il n’était pas possible « d’établir des faits circonstanciés et étayés à l’encontre des militaires ». Une procédure d’appel est probable.
L’épouse du président ivoirien livre ici une tribune dans laquelle elle expose les engagements pris et les recommandations avancées sur les questions de santé maternelle, de droits des femmes et de lutte contre le travail des enfants, lors du Forum des premières dames de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), en octobre dernier.
Soupçonné d’agressions pédophiles sur deux fillettes, un ressortissant français a été arrêté dans un atelier de couture à Fès. Des habitants ont manifesté mercredi pour exiger la peine maximale.
La Cour militaire du Sud-Kivu, dans l’est de la RDC, a reconnu ce mercredi la responsabilité de la milice dirigée par le député provincial Frédéric Batumike pour les crimes de viols commis sur 37 petites filles entre 2013 et 2016 à Kavumu. L’élu local écope d’une peine de prison à perpétuité.
Une campagne d’affichage urbain anti-violences sexuelles lancée la semaine dernière à Tunis fait beaucoup parler d’elle, tant sur les réseaux sociaux que dans les médias. Le bureau de l’ONU en Tunisie, qui organise la campagne, regrette que le « bad-buzz » l’ait emporté sur le contenu du message.
À quelques kilomètres de la frontière avec le Nigeria, le camp de réfugiés de Minawao, au Cameroun, accueille de nombreuses victimes des exactions commises par la secte islamiste Boko Haram. Si le pire est derrière eux, leurs souvenirs continuent de les hanter. Reportage.
Il y a un mois, la Cour pénale internationale a autorisé l’ouverture d’une enquête sur de possibles crimes commis au Burundi entre avril 2015 et octobre 2017. Ancien haut fonctionnaire international, intellectuel burundais engagé, David Gakunzi livre ici sa vision de la situation du pays, de l’impact de cette décision de la CPI et de la réaction des chefs d’État de la région.
Le procès sur le viol de 48 fillettes s’est ouvert mardi devant la cour militaire de Kavumu, en RDC. Charles Cubaka Cicura, porte-parole des avocats des parties civiles revient pour Jeune Afrique sur les menaces qui pèsent sur les témoins, mais aussi le désir de justice dans un procès qui est aussi celui de l’impunité pour les crimes sexuels dans le pays.
Le procès de 18 suspects – dont un élu local – pour le viol de 46 fillettes s’est ouvert ce jeudi à Kavumu, dans l’est de la République démocratique du Congo. Très attendu par la population et les ONG, il pourrait constituer un précédent pour « ébranler l’omerta et l’inertie judiciaire » autour des violences sexuelles dans la région du Sud-Kivu.