Par la voix de son avocat, le président gabonais Ali Bongo, fils de feu Omar Bongo Ondimba, a formellement rejeté les soupçons de malversations à la BEAC qui pèsent sur son père depuis la révélation par WikiLeaks d’un mémo d’une chancellerie des États-Unis au Cameroun.
Un mémo diplomatique américain révélé par WikiLeaks fait état d’un détournement de fonds de quelque 28 millions d’euros de la Banque des États d’Afrique centrale. Des malversations qui auraient été orchestrées par feu le président gabonais Omar Bongo Ondimba, et qui pourraient avoir profité aux présidents français Nicolas Sarkozy et Jacques Chirac, entre autres.
En 2007, l’ambassade des États-Unis à Bujumbura (Burundi) est informée de la découverte de produits chimiques, dont de l’uranium, par deux Congolais, dans l’Est de la RDC. Les Américains vont hésiter quant à la validité de ces informations…
Face aux risques de vols et de trafics de matériel nucléaire, les Américains surveillent les anciens réacteurs congolais, selon un télégramme diplomatique publié par WikiLeaks.
Duplicité, laxisme, voire complicité. Les télégrammes diplomatiques américains révélés par WikiLeaks ne sont tendres ni avec le président Amadou Toumani Touré (ATT), ni avec son armée, ni même avec son système financier.
Les révélations continuent de pleuvoir sur le site WikiLeaks. Un mémo de la diplomatie américaine cite le procureur de la CPI, Luis Moreno-Ocampo, affirmant que le président soudanais Omar el-Béchir est parvenu à faire sortir de son pays plusieurs milliards de dollars ponctionnés sur les recettes pétrolières.
En Mauritanie, Youssouf Sylla est probablement le plus embarrassé par WikiLeaks. Un télégramme du 29 avril 2009 rapporte un entretien entre ce sénateur mauritanien, aujourd’hui membre de la majorité présidentielle, et l’assistant politique de l’ambassade américaine à Nouakchott.
En plus des pressions de la communauté internationale qui l’invite à céder le pouvoir à Alassane Ouattara, Laurent Gbagbo devra endurer les révélations de WikiLeaks sur sa personnalité et son maigre poids politique.
En Afrique centrale, les mémos diplomatiques révélés par le site WikiLeaks s’articulent autour du thème majeur de la Françafrique. En plus des noms des présidents Bongo, Sassou Nguesso, Obiang Nguema ou encore Paul Biya, cités à différents titres, Robert Bourgi y est aussi mentionné comme une personnalité importante de la scène « françafricaine ».
Description des dirigeants et des personnalités du Grand Maghreb, analyse des relations interarabes et prévisions quant à l’évolution politique de ces pays nourrissent l’essentiel des commentaires, tantôt croustillants, tantôt pessimistes, des diplomates américains.
Chaque jour, le site de Julian Assange met en ligne – et livre en pâture à l’opinion – de nouveaux extraits de la correspondance diplomatique des États-Unis. Aucun pays, aucun dirigeant n’est épargné. Zoom sur le continent.
Publiés le 9 novembre par le site WikiLeaks, les télégrammes diplomatiques américains concernant le Sénégal ne sont pas très élogieux envers le président Abdoulaye Wade et son entourage. Les diplomates doutent de la sincérité du chef de l’Etat et de son fils Karim à lutter contre une corruption « croissante », et s’inquiètent de la dégrédation de la situation politique dans le pays.
À l’été 2009, l’ambassade des États-Unis à Abidjan livrait sa vision de la stratégie de Laurent Gbagbo pour l’élection présidentielle ivoirienne dans un télégramme publié par WikiLeaks, le 9 novembre. Une analyse qui éclaire la défaite, constatée dans les urnes, du président sortant.
Sur le continent, les révélations du site WikiLeaks s’étendent à des régions et des dirigeants politiques jusque-là épargnés. Laissant penser qu’on est encore loin de la fin de ce grand déballage.
Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi juge WikiLeaks « très utile » car mettant fin à « l’hypocrisie américaine ». Lui-même écorché par les révélations, il a toutefois affirmé que le site ne devrait pas porter atteinte « à l’image des gens ».
Un télégramme diplomatique américain révélé par le site internet WikiLeaks alimente une vive polémique à Nouakchott. Au prix de quelques petits accommodements avec la réalité…
Une série de télégrammes diplomatiques américains, publiés par WikiLeaks samedi, détaille les discussions menées, à quatre, entre le président burkinabé Blaise Compaoré, les États-Unis, la France et le Maroc sur le sort du président guinéen déchu Moussa Dadis Camara, entre fin 2009 et début 2010. Récit.
Certaines « clauses secrètes » des anciens accords de défense liant la France à plusieurs pays africains ont été décrites aux diplomates américains par des conseillers de Nicolas Sarkozy. De nouveaux télégrammes diplomatiques américains obtenus par WikiLeaks et dont le contenu a été révélé par le quotidien français « Le Monde » samedi, rendent publics ces échanges.
« La France n’a jamais vraiment accepté l’indépendance algérienne » et tente de régler ses comptes avec l’Algérie « en appuyant le Maroc », estimait en 2007 le président algérien Abdelaziz Bouteflika, selon des mémos diplomatiques américains diffusés par WikiLeaks.
De nouveaux câbles recueillis par WikiLeaks et publiés mardi, décrivent les premiers pas de Nicolas Sarkozy en tant que président avec ses partenaires du continent. Outre quelques « bourdes » protocolaires du président français, ils exposent les raisons pour lesquelles, selon Washington, Paris n’a pu mettre fin à la « Françafrique » comme il l’avait annoncé.
Un des télégrammes diplomatiques publiés par WikiLeaks dimanche détaille les demandes de renseignements confidentiels faites par l’administration américaine à ses diplomates de la région des Grands Lacs. Washington a réclamé, par exemple, des recueils biométriques (ADN, scanner des yeux…) concernant les dirigeants de la région, ainsi que des informations très détaillées sur les armées et groupes rebelles de la région.