Hôtellerie : Mangalis a foi en ses étoiles
Le groupe hôtelier Mangalis, filiale de Teyliom, lance Yass, son enseigne économique et redéfinit la place de ses marques Seen et Noom dans la gamme.
Le groupe hôtelier Mangalis poursuit son développement en lançant Yaas, une gamme d’établissements à petits prix. Cette enseigne complète Seen, imaginée comme « économique » et désormais moyenne gamme, et Noom, qui se situe dans le haut de gamme, afin de concurrencer les Pulmann et consorts. Le projet de créer un hôtel de catégorie luxe est, lui, resté dans les cartons, faute d’un marché suffisant dans les premiers pays d’implantation du groupe.
La construction du premier hôtel économique de 89 chambres, le Yaas Dakar, va commencer en juin prochain dans la capitale sénégalaise, quartier des Almadies. Il devrait ouvrir au deuxième trimestre 2015. « Yaas sera notre enseigne design deux étoiles pour nous développer sur un très gros marché », estime Olivier Jacquin, le nouveau directeur général de Mangalis, pour qui « la clientèle sera composée de jeunes entrepreneurs, de familles ou d’équipes sportives en déplacement ». La fourchette des prix affichés devrait se situer entre 70 et 90 euros. Et « 15% des chambres seront familiales, avec quatre couchages », poursuit-il. Après Dakar, le programme de développement de Yaas n’a pas été communiqué, mais l’enseigne devrait surtout miser sur des franchises.
Phases
Aucun hôtel du groupe Mangalis n’a encore vu le jour, mais une quinzaine d’établissements sont en construction. Malgré la propagation du virus Ebola en Afrique de l’Ouest, c’est en Guinée que la filiale du groupe Teyliom du Sénégalais Yérim Sow ouvrira ses portes. Prévue pour le mois de juin, l’inauguration n’aura lieu qu’en septembre. « Ce léger retard n’a rien à voir avec Ebola », précise Olivier Jacquin. Le directeur général du futur hôtel, Jean-François Rémy est déjà installé dans la capitale guinéenne. Yérim Sow sait sur qui compter : il l’a connu alors qu’il était directeur du Radisson Blu à Dakar.
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« La première phase de nos projets aura totalement pris forme d’ici trois à cinq ans, mais nous avons aussi été approchés pour des contrats de gestion en Mauritanie, au Nigeria, au Mozambique et en Algérie », souligne Olivier Jacquin, qui dit « regarder aussi le Maroc et la Tunisie sur un positionnement « éco » et moyenne gamme ».
Concurrence
Le nouveau directeur général sait que la concurrence s’annonce féroce : le rachat du sud-africain Protea par Marriott a fait de ce groupe le leader de l’hôtellerie en Afrique alors que le numéro un historique, le groupe français Accor (Sofitel, Pullman, Mercure…) se réveille.
Mangalis devrait aussi entrer en concurrence avec la chaîne d’hôtels Onomo, portée par un nouvel actionnariat puissant, la famille Ruggieri. Le directeur se dit confiant : « Il y a 5% d’hôtels de marque en Afrique subsaharienne contre 26% en Europe, 44% en France et au Royaume-Uni et plus de 70% aux États-Unis. » Tout un marché à conquérir.
Jacquin, l’esprit start-up
Parcours international et ADN africain. Olivier Jacquin, nouveau directeur de Mangalis depuis le départ de Denis Sorin pour raisons familiales, aime à raconter que c’est au Sénégal qu’il a lancé son premier projet hôtelier, à Saly-Portudal.
Après vingt-cinq ans d’expérience chez Concord Hotels, Europcar et Carlson, Olivier Jacquin rencontre Yérim Sow en 2008. Le premier est alors vice-président chargé des ventes chez Carlson Rezidor, le second lance son projet de Radisson Blu (ex-enseigne de Rezidor) à Dakar. « Ce qui me plaît dans le projet Mangalis, c’est l’esprit start-up, avec le lancement de nouveaux produits et concepts », dit le nouveau patron.
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