Maroc : Veolia se retire
Le groupe français Veolia a annoncé avoir cédé ses activités de distribution d’eau, d’assainissement et d’électricité au Maroc au capital-investisseur britannique Actis, spécialisé sur les marchés émergents.
![Des mouvements sociaux contre Veolia. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2013/03/08/VEOLIA.jpg)
Des mouvements sociaux contre Veolia. © AFP
Sur la sellette depuis plusieurs années, soumis à une vive protestation de la part de sa clientèle, Veolia Environnement aura fini par se désengager du Maroc. Le groupe français a annoncé vendredi 8 mars avoir signé avec le capital-investisseur britannique Actis un accord pour la vente de ses activités de distribution d’eau, d’assainissement et d’électricité au Maroc, portées par ses filiales Redal et Amendis. Ces deux sociétés sont délégataires de services publics à Rabat, Tanger et Tétouan.
Ce départ est une demi-surprise : mi 2011, Veolia avait révélé sa volonté de sortir de 37 pays, notamment en Afrique. « Ce désengagement s’inscrit dans le cadre du recentrage géographique de Veolia Eau et de sa stratégie de développement sur des offres et activités à plus forte valeur ajoutée », a commenté le groupe français dans un communiqué.
Capital-investisseur
La réalisation de la transaction reste soumise à l’obtention de l’accord des autorités délégantes et des autorités de tutelle marocaines.
Actis et Veolia ont par ailleurs signé un accord d’assistance technique de 3 ans qui permettra d’assurer la transition et de partager avec Actis le savoir-faire de Veolia au Maroc. Capital-investisseur spécialisé dans les pays émergents, Actis est l’un des principaux investisseurs financiers en Afrique. Très actif en Afrique du Sud, en Afrique de l’Ouest et en Égypte dans des domaines d’activité très variés, Actis signe ici sa première opération au Maroc. Il n’a jamais investi en Algérie et a récemment cédé sa participation dans le groupe tunisien Poulina.
L'éco du jour.
Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- Plus de jeunes et plus de femmes : pourquoi le Maroc reste le fer de lance de la bancarisation en Afrique
- Grand Inga : pourquoi le plus grand projet électrique au monde fait encore rêver le Sud global
- Pourquoi le chinois CNPC lève le pied au Niger
- Code minier au Burkina Faso : ce qu’il faut retenir de la réforme surprise d’Ibrahim Traoré
- Comment Paul Biya replace la SNI, capital-développeur public, au centre du jeu