Cameroun : le marocain Cosumar choisi pour développer un nouveau complexe sucrier
Cosumar, leader marocain du sucre, plantera de la canne à sucre et construira une raffinerie entre Batouri et Bertoua, à l’est du pays. Il bat lors de l’appel d’offres le groupe français Somdiaa qui domine le marché local du sucre.
Jeune Afrique l’avait prédit, Cosumar vient de le réaliser. Le leader marocain du sucre va reprendre le projet de construction du complexe agro-industriel sucrier entre Batouri et Bertoua, à l’est du Cameroun. Avec une note de 80,5/100, le groupe maghrébin devance le français Somdiaa (62,16/100) qui domine le marché local à travers sa filiale Sosucam, au terme de la réunion du comité ad hoc de sélection du 25 février.
Il reste maintenant à déterminer la date de la signature de la convention avec le gouvernement, précise notre source. Auparavant l’entreprise marocaine devra préparer son dossier d’investissement en concertation avec la direction de l’industrie, selon le communiqué rendu public. Une occasion pour davantage préciser ses intentions.
Unité de raffinage
Lors de la publication de l’appel à candidatures, le 20 novembre, Emmanuel Bondé, le ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique, soulignait que le récipiendaire hériterait de 32 000 hectares pour planter de la canne à sucre et ériger une unité de raffinage.
Cosumar a décroché la timbale en proposant d’investir, selon nos informations, environ 60 milliards de F CFA (90 millions d’euros), soit la somme avancée par Justin Sugar Mills (JSM), le bénéficiaire initial qui s’est par la suite montré incapable de réaliser le projet.
Soutenu par Wilmar
Pour donner du poids au dossier marocain, Mohamed Fikrate, son PDG, a fait le déplacement de Yaoundé en fin janvier pour convaincre les autorités, en compagnie d’un représentant de Wilmar, son actionnaire de référence et leader mondial du secteur.
Principal producteur du pays, Sosucam projette cette année d’injecter entre 150 000 et 160 000 tonnes de sucre sur le marché. Le ministère du Commerce situe la demande nationale entre 180 000 et 200 000 tonnes.
Lire aussi notre grande enquête : « les géants du sucre font parler la poudre »
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