Résultats annuels : CFAO limite la casse
Malgré un net repli de ses ventes automobiles, le groupe panafricain de distribution spécialisée CFAO n’a vu ses revenus reculer que de 1,9 % en 2014. Grâce à la bonne tenue des pôles santé et biens de consommation.
Soulagement du côté de CFAO. Malgré l’important recul des ventes de sa division Equipement & Services (distribution automobile pour l’essentiel), le groupe panafricain de distribution spécialisée (dont le siège social est à Paris) est parvenu à limiter les dégâts grâce à la bonne tenue des ventes enregistrées par ses deux autres pôles, santé et biens de consommation. Au final, le chiffre d’affaires sur l’ensemble de l’année baisse de 1,9 %, à 3,56 milliards d’euros contre 3,68 milliards en 2013.
Les revenus du pôle Equipement & Services baissent de 12,4 %, à 1,977 milliard d’euros, les ventes de véhicules légers fléchissant de 11,8 % et celles de poids lourds de 26,5 %. « Les ventes sont restées faibles au Maghreb dans des marchés en retrait et la fin de contrats de distribution a continué de peser sur l’activité des filiales d’Afrique de l’Est », a expliqué CFAO dans un communiqué diffusé le 23 février en fin de journée.
Le résultat net (part du groupe) reste stable, à 100,5 millions d’euros en 2014 contre 100,4 millions en 2013.
-29,3 % au Maghreb
Le groupe n’a pas détaillé par pays la baisses de ses revenus automobiles mais il semble que ce soit essentiellement le marché algérien qui ait plombé les comptes. De manière générale (tous pôles confondus), les revenus réalisés au Maghreb ont en effet chuté de 29,3 % en 2014.
Comme en 2013, le dynamisme du pôle santé et de celui des biens de consommation contrebalancent les mauvais résultats de la branche automobile. Les ventes du premier (division Eurapharma) atteignent ainsi 1216,1 millions d’euros, en hausse de 10,2 %. Les revenus du pôle biens de consommation bondissent de 37,1 %, à 366,8 millions d’euros.
Au final, le résultat net (part du groupe) reste stable malgré la baisse du chiffre d’affaires, à 100,5 millions d’euros en 2014 contre 100,4 millions en 2013. En 2013, il avait fortement baissé (-12 %).
Les revenus du pôle biens de consommation bondissent de 37,1 %, à 366,8 millions d’euros.
Projets stratégiques
« En 2014, la forte croissance des pôles santé et biens de consommation a compensé presque totalement l’impact de la contraction de plusieurs de nos marchés automobiles et l’arrêt progressif de certains contrats de distribution au Maghreb et en Afrique de l’Est. La progression du taux de rentabilité opérationnelle et le maintien du résultat net démontrent également la force du business modèle de CFAO et la bonne résilience de nos résultats, a souligné Richard Bielle, président du directoire de CFAO. La mise en place de nouveaux partenariats automobiles dès 2015 permettra de contrebalancer graduellement l’impact des contrats non renouvelés. La solidité de nos bases et le développement continu du continent africain nous permettent de poursuivre sereinement nos investissements dans plusieurs projets stratégiques importants et de prévoir de développer significativement la part des activités B to C au cours des prochaines années ».
Nouveaux partenariats
Ces derniers mois, CFAO (qui a perdu ses contrats de distribution avec Renault) a annoncé plusieurs partenariats concernant le pôle Equipement & Services, notamment la création de deux co-entreprises, l’une dans la production et distribution de deux-roues au Nigeria avec Yamaha et l’autre avec Porsche Holding pour distribuer des véhicules de tourisme et des utilitaires de marque Volkswagen en Afrique de l’Est.
Le groupe prévoit aussi la poursuite du développement de son pôle biens de consommation. Comme l’a révélé Jeune Afrique dans son édition n°2824 du 22 au 29 février, CFAO finalise actuellement le rachat de la PME ivoirienne Sicobel (partenaire local de L’Oréal), ce qui lui permettra d’ajouter un nouveau métier (produits d’hygiène et de beauté) à son portefeuille de marques.
Au second semestre 2015, un premier centre commercial ouvrira à Abidjan (Côte d’Ivoire), dans le cadre du programme de développement sur huit territoires d’Afrique subsaharienne de sa co-entreprise avec Carrefour. Le centre incluera plusieurs autres enseignes dont cinq ont vu leurs noms annoncés publiquement l’année dernière.
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