Sénégal : le FMI s’inquiète de la dérive budgétaire

Le Fonds monétaire international (FMI) invite le nouvel exécutif à revenir sur le soutien aux prix à l’électricité et aux produits pétroliers.

La bataille économique et budgétaire s’annonce difficile pour le nouveau président sénégalais, Macky Sall. © AFP

La bataille économique et budgétaire s’annonce difficile pour le nouveau président sénégalais, Macky Sall. © AFP

ProfilAuteur_FredMaury

Publié le 16 mai 2012 Lecture : 1 minute.

La tâche s’annonce ardue pour le nouveau président sénégalais, Macky Sall, son premier ministre, l’ancien banquier Abdoul Mbaye, et le ministe des Finances, Amadou Kane. À peine arrivés à leurs postes, les patrons de l’exécutif sénégalais et leur argentier se retrouvent confrontés à une croissance en berne et à un déficit public à la dérive. Au terme d’une visite de plus de dix jours, achevée le 15 mai, la misson du FMI menée par Hervé Joly a rappelé que la forte baisse de la production agricole en 2011 avait limité la croissance du PIB sénégalais à 2,6%. L’inflation s’est établie à 3,4%. Le FMI prévoit une amélioration en 2012, mais la croissance devrait au final se limiter à 3,9%.

2% du PIB

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L’institution internationale s’inquiète de la dérive des comptes publics qui pourrait dépasser 8% du PIB cette année si aucune mesure corrective n’était prise. Dans un communiqué publié à l’issue de sa visite dans le pays, Hervé Joly a jugé ce niveau « clairement insoutenable ». Avant d’ajouter : « Les raisons expliquant cette situation sont multiples et requièrent des réponses différentes. La nécessité de venir en aide aux victimes de la sécheresse et la révision à la baisse de la croissance justifient le réajustement à la hausse de la cible de déficit. Une grande partie du creusement du déficit proviendrait cependant du soutien aux prix de l’énergie (électricité, produits pétroliers), qui atteindrait le coût très élevé pour les finances publiques de 150 milliards de F CFA en 2012 (2% du PIB). »

Il y a quelques jours, le FMI avait déjà remis en cause ces subventions, mais pour la Côte d’Ivoire.

Sur une note plus positive, le FMI s’est réjoui de l’engagement des nouvelles autorités à « améliorer la gouvernance publique, la transparence et l’efficacité de la dépense publique ».

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