Tunisie : aidée par la BID, Banque Zitouna voit grand

Dopée par l’entrée de la Banque islamique de développement (BID) à son capital, la banque islamique tunisienne Banque Zitouna souhaite s’étendre et diversifier ses produits. Et envisage de se développer en Afrique.

L’entrée de la BID est un pas important dans le plan de développement de Zitouna initié en 2013. © DR

L’entrée de la BID est un pas important dans le plan de développement de Zitouna initié en 2013. © DR

Publié le 23 janvier 2015 Lecture : 1 minute.

Forte de l’entrée de la Banque islamique de développement (BID) à son capital, Banque Zitouna a détaillé lors d’une conférence de presse les grandes lignes de sa stratégie pour les années à venir. La jeune banque, créée en 2009 par le gendre du président Ben Ali, Sakhr el Materi et saisie après la révolution, va profiter de cette entrée au capital à hauteur de 20,9% pour lancer un plan de développement ambitieux. L’entrée de la BID (pour 37 millions de dinars), qui comptera deux sièges au conseil d’administration, a porté le capital social de la banque à 88,5 millions de dinars.

La banque reste majoritairement détenue par l’Etat tunisien. Une part minoritaire de son capital est entre les mains de grands groupes tunisiens (Poulina, Délice, Chaïbi, présents dès la création de la banque).

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L’entrée de la BID nous ouvre un positionnement en Afrique.
Tawfik Lachheb, directeur général adjoint

200 agences

Sur le territoire tunisien, le maillage des agences (un peu moins de 70 aujourd’hui) est amené à se resserrer « Avec 18 à 20 ouverture d’agences par an, pour parvenir à 200 agences en 2020 », explique Anis Berraies, directeur marketing et communication de Banque Zitouna. La banque vise aussi un développement international dans des pays africains : « L’entrée de la BID nous ouvre un positionnement en Afrique, souligne Taoufik Lachheb, directeur général adjoint. Nous sommes intéressés par des partenariats techniques ou commerciaux. Zitouna est déjà très sollicitée pour des formations ou pour aider à structurer des produits « shariaa compliant ». »

Des conventions existent déjà avec la Banque du Sahel et du Sahara (Libye), la Banque islamique de Mauritanie et la Banque islamique du Sénégal (ces deux dernières étant également détenues en partie par la BID).

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——————–> Cliquez ici pour lire l’interview accordée en 2014 à Jeune Afrique par le président de la BID <——————–

Microfinance

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C’est Ernst & Young qui a été chargé de plancher sur la stratégie des 5 années à venir, confie Anis Berrais.  Un des grands axes du plan consiste à cibler les PME, détaille-t-il : « Il y a un vide de l’ensemble du marché bancaire sur ce segment. » 

Le lancement d’une institution de microfinance dotée de plusieurs actionnaires (Zitouna, Zitouna Takaful, La Poste tunisienne… ) et baptisée Zitouna Tamkeen est un autre projet déjà bien avancé. « Un tour de table a lieu cet après-midi », précise Anis Berraies. Un emprunt sous forme de sukuk devrait aussi être proposé par la banque dans les mois qui viennent.

A l’horizon 2016, une autre augmentation de capital est prévue pour porter le capital de la banque à 100 millions de dinars. « Nous sommes en contact avec des institutions financières islamiques du Golfe et même une aux Etats-Unis », explique Anis Berraies.

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