Dans sa campagne pour le premier tour de l’élection présidentielle béninoise, le 27 février, Abdoulaye Bio-Tchané (ABT) a une cible privilégiée : le président sortant, Boni Yayi. Question d’espace politique et de stratégie électorale pour l’ancien président de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD), qui cherche surtout à séduire les déçus du changement promis en 2006. Mais il y a aussi la rivalité avec Adrien Houngbédji, le candidat de l’Union fait la Nation (Un), très bien implantée dans le Sud. Sans structure partisane établie dans l’ensemble du pays, originaire du Nord et nouveau venu dans le marigot politicien, ABT a-t-il des chances réelles de l’emporter ? Interview d’un candidat qui ne veut pas se cantonner au rôle de troisième homme.