Yeoville l’étrangère
Yeoville a bien changé en vingt ans. Autrefois repaire « bobo » des Blancs de Johannesburg, aujourd’hui QG des immigrés post-apartheid. Beaucoup sont francophones, venus chercher en Afrique du Sud ce qu’ils ne trouvaient pas au Congo, au Cameroun, au Bénin… Pour certains, l’expérience a été bénéfique : les commerces ont proliféré. Dans le quartier, tous sont tenus par des étrangers, reconvertis, qui dans la coiffure, qui dans la vente d’objets d’art. Mais pour d’autres, l’émigration a été un échec. Trouver un emploi, s’intégrer au sein d’une population locale parfois xénophobe, obtenir la régularisation pour éviter l’expulsion… Des étapes pour une nouvelle vie de plus en plus difficiles à franchir. Reportage au cœur d’un eldorado déchu.