Samy Ghorbal : « Ennahdha avait déjà gagné avant d’être légalisée »
Deux ans avant la fuite du président Zine el-Abidine Ben Ali en janvier 2011, le journaliste et essayiste tunisien Samy Ghorbal a senti le vent tourner. Il perçoit une érosion du sécularisme tunisien, une confusion des genres entre le champ religieux et la politique. Il se lance alors dans un ouvrage, Orphelins de Bourguiba et héritiers du Prophète. Un texte qui évoluera, notamment suite aux évènements du Printemps arabe. Outre une rétrospective sur la genèse de la modernité tunisienne, concept hérité de Bourguiba, l’écrivain montre comment l’islam politique a pu trouver un écho favorable dans son pays, et les risques qu’il comporte. Notamment celui de voir inscrite la charia dans la Constitution, actuellement en cours d’élaboration par l’Assemblée nationale. Interview.